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Metalhit
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- Style : Magnum, Ten
- Membre : Dc Cooper, Soen, Dol Ammad, Evil Masquerade, Silent Force, Narnia, Avatarium, Evergrey, John West , Shining Black
- Style + Membre : Ring Of Fire, Steel Seal, Yngwie Malmsteen
 

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ROYAL HUNT - Cast In Stone (2018)
Par JEFF KANJI le 20 Juillet 2018          Consultée 2917 fois

Personne ne semble n'en avoir plus rien à foutre de ROYAL HUNT. Je suis bien conscient qu'il y a des effets de mode et que la profusion des sorties est impitoyable pour les artistes, toujours condamnés à être au top pour espérer conserver leur fan-base et donc leur influence. Le risque de perdre les auditeurs avec sa musique est aussi présent, ce qui réduit considérablement la prise de risque chez certains.

ROYAL HUNT a rarement beaucoup baissé en qualité, mais ce n'est pas nier l'évidence que de dire que depuis le premier départ de DC Cooper en 1998, après le splendide "Paradox" la popularité du groupe en France a considérablement baissé. Mais pas d'un coup. ROYAL HUNT a continué son petit bonhomme de chemin l'air de rien tant avec John West qu'avec Mark Boals, avant le retour au bercail du fils prodigue.

Le style si reconnaissable de ROYAL HUNT n'a pas changé, et c'est à la fois sa plus grande qualité et son plus grand défaut, car les recettes se répètent un peu, et si la musique n'est pas servie par une interprétation au top, avec suffisamment de mélodies accrocheuses, on écoute ROYAL HUNT en musique de fond, ou bien on s'exaspère devant cette profusion de claviers, et ça donne un "Devil's Dozen".

Comme vous pouvez vous y attendre, la recette n'a pas bien bougé encore une fois, même si le recours à davantage de sonorités synthétiques, y compris au niveau de la batterie, rappelle immanquablement l'époque "The Mission". De plus cela faisait longtemps que les claviers n'avaient pas pris une telle place dans le mix. André Andersen s'est lâché, mélangeant à peu près tout : du synthé, des cordes aux phrasés néoclassiques, de l'orgue Hammond, et des orchestrations parfois imposantes ("Rest In Peace"). Si bien que le talentueux Jonas Larsen n'a pas beaucoup de place pour s'exprimer.

Non, le seul qui arrive un tant soit peu à tirer son épingle du jeu c'est DC Cooper, encore une fois. Le bougre chante et interprète toujours aussi bien, nous régalant de toute sa palette vocale. Même s'il n'a pas nécessairement la place de s'exprimer dans la subtilité, vu à quel point les arrangements sont chargés, son chant allie toujours finesse et puissance avec une technique impeccable, loin d'accuser ses bientôt cinquante-trois printemps.

Il n'y a rien de déshonorant sur ce disque, mais tout de même quelques titres qui tirent leur épingle du jeu, ce qui n'était selon moi pas assez le cas sur son prédécesseur. "Wishing Well" est indiscutablement la première d'entre elles ; un refrain plutôt fameux, un chant impérial et une ambiance "Moving Target"/"Paradox" qui met évidemment dans de très bonnes dispositions. Je citerais volontiers également "A Million Ways To Die" avec son côté Hard FM exacerbé qui rappelle le premier album du groupe, qui demeure l'un de mes favoris et son solo Blackmorien de Jonas Larsen. Ce titre possède une théâtralité trop peu présente sur "Cast In Stone" ce qui fait qu'il ne peut soutenir la comparaison face à la trame lyrique de "The Mission" ou à la dimension épique de "Paradox" ou même de "X" pour prendre un album plus récent. Il y a aussi bien sûr le titre final "Save Me II", celui qui laisse le plus de place à la guitare, se payant même le luxe d'un petit solo de slide acoustique en intro.

Cet album a besoin qu'on lui laisse sa chance. En effet, il est flatteur dès la première écoute mais on s'en lasse au final assez rapidement. Quelques temps plus tard, on se dit que le groupe est en pilotage automatique, ce qui n'est tout à fait faux, mais c'est à mesure que l'album progresse qu'il révèle sa pleine dimension, les premiers titres donnant davantage dans la poudre aux yeux et le fan-service qu'autre chose. Le comble est cependant atteint avec "Rest In Peace" qui fait plus que de l'œil à "Last Goodbye".

En somme, le travail est de bonne qualité, et malgré cette sensation de pilotage automatique qui règne, ROYAL HUNT parvient à garder la flamme et l'énergie, même si on atteint cette fois une surdose de claviers que même votre serviteur à du mal à encaisser. Elle ne change pas pour autant la qualité intrinsèque des compositions, même si honnêtement je n'arrive plus, au bout d'un moment, à savoir si je préfère celui-ci à "Devil's Dozen".

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- André Andersen (claviers)
- Andreas Passmark (basse)
- Andreas 'habo' Johansson (batterie)
- Jonas Larsen (guitare)
- D.c. Cooper (chant)
- -
- Kenny Lübcke (chœurs)
- Alexandra Popova (chœurs)


1. Fistful Of Misery
2. The Last Soul Alive
3. Sacrifice
4. The Wishing Well
5. Cast In Stone
6. A Million Ways To Die
7. Rest In Peace
8. Save Me Ii



             



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