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Nirvana
Nevermind
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le 04 Juin 2011 par SNAKEPIT
Album surestimé de la part d'un groupe surestimé.
A l'époque, j'avais tout de même apprecié NIRVANA que j'avais découvert dans la foulée de METALLICA et GUNS N' ROSES (qui, eux, trouvent toujours grâce à mes yeux). Seulement voilà : je suis allé voir 2 fois NIRVANA en concert au Zénith, en juin 92 et en fevrier 94, et je dois avouer qu'en 20 ans d'expérience live, NIRVANA reste à ce jour mon pire souvenir. Je me souviens encore de quelques mécontents autour de moi en 92 qui hurlaient "remboursez, remboursez !!". Quant au show de 94, c'était encore pire : je me suis barré du concert au bout de 4 chansons tellement le groupe était lamentable, Kurt Cobain ressemblait carrément à une épave ce jour-là. Et puis, entre les 2 shows, il y a eu la sortie de "In Utero", franchement imbuvable, quasiment en même temps que le premier album des WILDHEARTS et là, j'ai réalisé combien NIRVANA était surfait.
Revenons à "Nevermind" : il y a 4 titres qui sortent du lot: l'inévitable "Smells Like Teen Spirit", véritable hit en puissance, "In Bloom", "Lithium" et "Territorial Pissings". Soit environ 15 minutes sur 45. Plutôt léger pour un soi-disant chef-d'oeuvre mythique, non ? Le reste de l'album ne mange pas de pain et donne l'impression que les musiciens ont voulu meubler plutôt qu'autre chose. Là où le bât blesse, c'est qu'il n'y a pas de riffs mémorables, hormis celui de "Smells Like Teen Spirit", calqué d'ailleurs sur celui de "More Than A Feeling" de BOSTON. En plus, la production est vraiment trop lisse. J'ai fini par m'en lasser au bout de 3 ans et du coup, je l'ai revendu.
Au-delà de ce qui a pu être dit sur cet album, j'aimerais rappeler que son statut d'icône, NIRVANA le doit à 2 faits : le hit "Smells Like Teen Spirit" et le suicide de Kurt Cobain. Je parie que sans "Smells Like Teen Spirit", "Nevermind" serait passé totalement inaperçu à l'époque. Et sans le suicide de Kurt Cobain, NIRVANA serait perçu aujourd'hui comme un groupe has-been, ringard. Il y a fort à parier que la suite des aventures du groupe aurait été comparable à celles de SPIN DOCTORS, UGLY KID JOE, des groupes de la même époque qui avaient cartonné avant de retomber dans l'anonymat sitôt l'effet de mode passé. Je suis même persuadé que si NIRVANA avait sorti une suite de "In Utero", le public aurait fini par s'apercevoir que NIRVANA était surfait et aurait peut-être même crié à la supercherie. Je rappelle par la même occasion que si NIRVANA avait bien cartonné de son vivant, ce n'était pas pour autant le plus grand groupe de l'époque. Des groupes comme METALLICA, GUNS N' ROSES, AEROSMITH vendaient plus et remplissaient des stades et des gros arénas, ce que NIRVANA n'a quasiment jamais fait de son vivant. PEARL JAM vendait également plus de disques à l'époque. Les chiffres de vente de NIRVANA aux USA avant le suicide de Kurt Cobain en sont la preuve. "Nevermind" : 5 millions vendus, "Incesticide" : 0,5 million vendus et "In Utero" : 1 millions vendus (source: RIAA). De bons chiffres, certes, mais on est très, très loin du gros raz-de-marée qui a tout dévasté sur son passage. Ces chiffres sont davantage comparables à ceux que connaissaient les BLACK CROWES, SKID ROW et les RED HOT CHILI PEPPERS à l'époque.
Quand je vois certains rigolos classer NIRVANA dans la même catégorie que les BEATLES, LED ZEPPELIN, Jimi HENDRIX, les DOORS ou les WHO, là c'est carrément le summum de l'aberration, de la débilité. Faut vraiment être agité de la cafetière pour oser de telles comparaisons. Allez donc dire ça sur des forums dédiés aux BEATLES, à LED ZEPPELIN ou aux DOORS et les fans de ces groupes vont vous rire au nez ! Là où NIRVANA n'a qu'un seul véritable hymne (Smells Like Teen Spirit) à son actif, les BEATLES et LED ZEPPELIN en ont chacun une bonne trentaine. Les BEATLES ont également eu 20 chansons n°1 aux USA, alors que NIRVANA n'a classé que "Smells Like Teen Spirit" dans le Top 10 americain. Et puis, en 7 ans et demi de carrière, NIRVANA ne totalise que 128 concerts. Soit 16 concerts par an en moyenne !
Donc, voilà, NIRVANA, j'ai apprécié sur le moment, mais j'en suis revenu. Ayant découvert des tas de groupes par la suite, je me suis aperçu qu'il y avait mieux, beaucoup mieux. NIRVANA, non seulement ce n'est pas le meilleur groupe dans son style (PEARL JAM et ALICE IN CHAINS sont quand même d'un tout autre niveau), mais ce n'est même pas un précurseur du genre, ni même le premier groupe estampillé Grunge signé chez une major (SOUNDGARDEN et ALICE IN CHAINS l'ont été 2 ans avant, je crois). En conclusion : toutes ces éloges sur cet album et son géniteur sont nettemetn exagérées et injustifiées.
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le 19 Février 2011 par STARSHOOTER 35
Hey ! Ah, il est loin maintenant, le temps où, jeune ado pré-pubère que j'étais, j'adulais NIRVANA comme je pouvais apprécier un bon petit TOKIO HOTEL (non, je déconne)... Enfin, je constate comme tout le monde que "Nevermind" (1991) de NIRVANA divise les opinions : chef d’œuvre incontestable pour les uns, ou pure daube métalleuse pour les autres. La réputation de cet album n'est plus à faire : "Nevermind" a acquis le statut d'"album rock le plus important des années 90" par bon nombre de critiques, "Nevermind" a popularisé le mouvement grunge dans le monde, "Nevermind" a fait de Kurt Cobain une légende, "Nevermind" s'est vendu dans des quantités pas possibles... Ok. Dès lors, concernant mon point de vue sur ce deuxième album de NIRVANA, je dois mettre les choses au clair.
Certes, ce disque contient des classiques, à commencer par l'hymne fédérateur qu'est "Smells Like Teen Spirit", chanson sans doute la plus emblématique des nineties, avec son riff mythique et son chant rageur... Inoxydable. "Je recherchais la chanson pop par excellence", disait Cobain. "In Bloom" restera aussi dans les annales, car énergique à souhait et doté d'une rythmique particulièrement efficace. Je suis encore fasciné par "Come As You Are", autre sommet de l'album, qui brille par sa mélodie assez psychédélique et son mur de guitares saturées. "Lithium" est sympathique, mais ça s'arrête là... Enfin, "Something In The Way" se démarque un peu des autres : le chant de Kurt est plus posé, les guitares se font discrètes pour laisser place au violon de Kirk Canning. Ça en devient presque intimiste.
Mais je dois dire que le reste de l'album me fait bien marrer. L'album commence et se termine très bien, mais au milieu, on a affaire à 7-8 morceaux qui font tout sauf émouvoir : le pseudo-acoustique "Polly" est franchement dispensable, tandis que "Drain You" et "Lounge Act" contiennent des passages pas vraiment inspirés. Ce qui me fait rire surtout, c'est le talent de Cobain à se la péter comme un super vocaliste sur certaines compositions : "Breed", "Territorial Pissings", "Stay Away"... Arf. Allez, je peux jeter un petit coup d'oreille sur "On A Plain", et encore... Et je pique ma grosse crise de fou rire sur le complètement barré "Endless, Nameless", qu'on pourrait qualifier de "mid-tempo" : je me demande encore comment Cobain, Novoselic et Grohl ont pu enregistrer une telle chose... En fait, je ne sais pas comment définir ce gros délire.
Toujours est-il que "Nevermind" de NIRVANA reste l'une des œuvres les plus marquantes de la décennie 1990-2000, mais il se trouve que cet album me procure moins d'émotions qu'avant. Maintenant, je trouve qu'on a tendance à un peu trop surestimer ce disque, car du point de vue de la production, c'est très moyen. Comme je suis sympa et indulgent, je lui mets 3 étoiles parce que c'est l'un des premiers groupes qui m'a permis de découvrir le rock et ses dérivés. C'est tout pour moi !
Morceaux favoris : "Smells Like Teen Spirit", "In Bloom", "Come As You Are", "Something In The Way".
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le 18 Février 2011 par SLAYTANIK KID
20 ans après, cet album fait débat : c'est bien la preuve que si c'était de la daube, il y a longtemps qu'on aurait pu trancher. Mu par une rage non feinte, cet album montre que dans les années 90, où tout était calculé, pensé et finalement vain, un rock sans concession pouvait remettre les pendules à l'heure, et combien la conviction, la soif d'idéal peuvent être récompensées. C'est NIRVANA qui nous a donné cette leçon en 1991. Après, on aime ou on n'aime pas, mais le débat sur le niveau technique... Comparer NIRVANA à SLAYER, je ne vois pas l'intérêt. Surtout que SLAYER sont loin d'être des bêtes musicales: Kerry est loin d'être irréprochable, quant au niveau de Tom à la basse... Quelle basse ? Je précise que j'aime SLAYER. Comme quoi, on peut aimer SLAYER et NIRVANA. C'est l'efficacité de leurs musiques qui prime ! Pourquoi les opposer ?
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le 17 Février 2011 par CLEM
Entièrement d'accord...
Aucun intérêt à comparer NIRVANA et les groupes de Metal "typiques" et cultes.
NIRVANA est culte, dans son genre.
Bon ou mauvais musicien ? Peu importe, tant qu'on a du plaisir à écouter !
J'adore cet album comme je peux adorer écouter un DREAM THEATER, un MARDUK, un MAIDEN.
L'important c'est d'avoir un avis positif et argumenté sur le sujet. Si on n'aime pas du tout, on passe son chemin. Mais dans tous les cas, un album qui fait tant parler, tant d'années après... à certainement quelque chose de caché et d'exceptionnel non ?
En tout cas cet album ne laisse pas indifférent !
(et j'adore "Load"...)
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le 17 Février 2011 par MIKE CORLEONE
Bon, je vais éviter de rentrer dans ce débat qui déchaine les passions.
Juste dire que d'un point de vue personnel c'est NIRVANA qui m'a permis de m'ouvrir au Rock dur, puis au Metal comme des millions d'ados à cette époque.
Alors c'est sûr qu'après on se rend compte qu'il existe des milliers de combos bien plus tripants (même au niveau de la scène de Seattle) mais évitons de faire du "révisionnisme" musical comme c'est le cas également pour le Black Album de METALLICA sur lequel de nombreuses personnes crachent depuis quelques années alors qu'à l'époque, persone n'aurait osé écrire une virgule négative sur ce disque.
Ah, au fait, pour les puristes: vous savez quel est l'un des plus grands fans de NIRVANA ? Mister Tony Iommi...(lu et relu dans de nombreuses interviews)
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