Avec UDO, c'est constamment les montagnes russes. Il était à peu près certain que le successeur de "Mastercutor" serait décevant, on ne s'y est pas trompé. Pourtant, on aurait pu espérer que le Donald Duck Allemand continue dans la lignée novatrice (toutes proportions gardées) qu'il avait inaugurée en 2007, mais non, il n'en conserve rien, sauf à la rigueur "The Bogeyman". D'ailleurs le début de l'album est plutôt sympa, mais l'on retombe ensuite bien vite dans une certaine platitude et un conformisme lassant.

A quoi sert un titre comme "Heavy Metal Heaven" quand on a déjà un "Land Of The Midnight Sun" dans sa besace ? A quoi bon un "Devil's Rendez-vous" quand on a déjà tiré des cartouches aussi fendards que "Cut Me Out" et "Trainride To Russia" ? Ah rien. Admettons quand même que ce rencard du Diable s'en sort bien, mais l'exercice paraît désormais très téléphoné. Pour le reste, UDO nous dégueule un vomi qui ressemble à un sous-"Thunderball". Quelques passages viennent nous tirer de notre torpeur ("Night Demon"...) et l'inusable Dirkschneider offre toujours une performance au papier de verre.

Dans un style aussi codifié et immuable que le Heavy militaro germanique, on sait qu'il ne faut pas s'attendre à un miracle. Il y'a un contrat de passé entre l'auditeur et le musicien, et avec UDO jamais on ne se sentira floué. Inutile d'hurler à la daube quand l'on sait d'avance à quel produit l'on aura affaire. "Dominator" fait juste partie de ces - désormais trop nombreux - albums d'UDO qui se contentent d'appliquer une formule sans se fouler.