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UDO - No Limits (1998)
Par DARK SCHNEIDER le 11 Août 2015          Consultée 2914 fois

Il paraît que le travail c'est la santé (mais bien sûr...), en tout cas chez UDO il semble que ce soit le cas. A peine un an après le sympathique "Solid", le voici déjà de retour avec ce "No Limits" à la pochette menaçante, arborant fièrement un requin tout aussi chromé qu'il est kitsch. Bref, il ne chôme pas, et ce rythme élevé de sorties d'albums se confirmera par la suite. Oui, il semble bien que le travail ait conservé l'ami Udo Dirkschneider et ses troupes. Tant mieux, on aura droit très régulièrement à notre rasade de Heavy allemand plus carré que le plus parfait des cubes.

Signé à l'époque chez Gun Records (comme pour "Solid"), UDO propose un disque à la production moins brouillonne que son prédécesseur, mais qui peu quand même laissé un peu septique. Comme à son habitude Stefan Kaufmann est derrière les manettes, mais on sent cette foi-ci qu'il essaye de donner un son unique au groupe, plus sophistiqué. Le résultat n'est pas totalement convaincant, loin de là même. Souvent trafiquée, la voix d'Udo sonne de façon étrange, son rendu étant parfois trop synthétique. C'est encore plus flagrant pour les guitares, qui abusent d'effets qui semblent sortir tout droit d'une usine, comme si le groupe n'avait pas les moyens de se payer du matos haut de gamme. Écoutez donc le solo de "Freelance Man", j'ai bien l'impression qu'il s'agisse d'une guitare synthé. Cet aspect synthétique de la prod' pourra ne pas plaire à tout le monde.

Bon, la production c'est une chose, mais si les morceaux sont à la hauteur on peut faire avec, après tout le son de "Solid" était très limite aussi. Et il y a donc du bon et du moins. En tout cas, l'ambiance est nettement plus Rock'N'Roll que sur les albums précédents. En témoigne le titre d'ouverture "Freelance Man" ("The Gate" n'est qu'un court instrumental d'intro) : un des rares morceaux speed de l'album, au refrain enjoué, y a de l'enthousiasme même si ce n'est pas vraiment fameux. Le tempo speed est cependant trompeur car finalement "No Limits" tend à proposer une grosse majorité de titres mid-tempos. On trouvera de la qualité du côté du title track, titre fédérateur au rythme martial et qui a le mérite de posséder un refrain vraiment appuyé et qui se retient bien, idéal pour le live. S’enchaîne ensuite l'excellent "With A Vengeance", un morceau sombre et rampant, à l'ambiance forcément vindicative avec une performance vocale diabolique de la part d'Udo. Malheureusement après cette performance, le groupe s'enlise dans la gadoue. Bon, ça passe encore avec "One Step To Fate" grâce à sa virulence explosive que l'on doit en grande partie à la présence de Matthias Dieth, venu faire coucou à son ancien groupe pour l'occasion. Mais ensuite les titres se suivent platement et l'on ne retiendra pas grand chose des inconsistants "Manhunt" et "Rated X", mid-tempos poussifs et balourds. Il y a manifestement un peu trop de remplissage dans ce disque, même si "Backstreet Loner" tente d'apporter un léger feeling bluesy il n'en reste pas moins un simple titre bouche-trou, de même que pour "Way Of Life", tellement carré qu'il en est ennuyeux.

Si "No Limits" tourne parfois vraiment à vide, les trois derniers titres redémarre la machine de plus belle. Ainsi, "Lovemachine" est une reprise du groupe de disco/funk autrichien SUPERMAX. A priori, rien à voir avec l'univers d'UDO. Ce dernier métallise le morceau d'origine et s'en sort haut la main, en plus ça a le mérite d'être bien plus original que toutes ces reprises d'ABBA qui seront à la mode chez les métalleux quelques années plus tard... Ça nous rappelle l'époque où ACCEPT faisait du Hard Disco, sur l'album "I'm A Rebel"... Mais tiens donc ! Ce n'est-y pas une reprise de "I'm A Rebel" qui vient se pointer là ? Et oui. Peu de différence avec l'original si ce n'est le rendu plus métallique, ça n'en reste pas moins un bon titre à la base. Quant à "Azrael", il s'agit d'une ballade écrite pour le groupe par un compositeur extérieur. Et c'est une belle réussite, sans doute le meilleur morceau de l'album, tout en contraste avec cette alternance entre des choeurs somptueux et les grognements d'Udo. On remarquera donc que "No Limits" s'achève par trois morceaux de qualité... dont aucun n'a été écrit par le groupe !

"No Limits" sent quand même l'album précipité, l’œuvre d'un groupe manquant de recul, qui aurait sans doute gagner à prendre plus de temps pour recharger les batteries. Très inégal, il contient cependant une poignée de morceaux forts sympathiques qui suffisent à le classer parmi les bons disques du hurleur blond. L'essentiel est assuré.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Udo Dirkschneider (chant)
- Stefan Kaufmann (guitare)
- Jürgen Graf (guitare)
- Fitty Wienhold (basse)
- Stefan Schwarzmann (batterie)


1. The Gate
2. Freelance Man
3. Way Of Life
4. No Limits
5. With A Vengeance
6. One Step To Fate
7. Backstreet Loner
8. Raise The Crown
9. Manhunt
10. Rated X
11. Lovemachine
12. I'm A Rebel
13. Azrael



             



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