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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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UDO - We Are One (2020)
Par DARK SCHNEIDER le 26 Octobre 2020          Consultée 3616 fois

En voilà un album inattendu ! C'est drôle, car UDO c'est quand même clairement le groupe qui produit ce que l'on attend de lui, du Heavy teuton hyper carré et martial, et guère éloigné de ce que fait l'ancien groupe de son mentor. Certes, il y a toujours eu des morceaux un peu foufous sur presque chaque album, parfois tirant vers le Folk, parfois lorgnant vers une certaine forme de Fusion (si si !), mais aussi un peu de Sympho ces dernières années. Mais globalement, UDO fait du UDO, ni plus ni moins. Seule exception à cette règle : le DVD live "Navy Metal Night" où le groupe reprenait ses classiques en live accompagné de l'orchestre de la Marine allemande. Une collaboration qui avait plutôt bien fonctionné et a qui a donc laissé des traces ! Fort de tous les contacts noués, notre bon vieux Donad Duck du Metal va au bout de ses ambitions : réaliser un album original en entière collaboration avec un orchestre. Il ne s'agira pas de celui du précédent DVD (l'orchestre a été dissout), mais du "Das Musikkorps Der Bundeswehr", bref la fanfare militaire de l'armée allemande.

Voilà en tout cas qui pourrait réveiller de vieilles rumeurs : Udo c'est qu'un gros nazi qui fantasme sur la wehrmacht. Bon, suffit de jeter un œil sur les paroles des derniers albums pour se rendre compte que ce n'est pas le cas. Mais pour être sûr qu'il n'y ait pas de confusion, il va beaucoup insister sur l'orientation "gauchisante" de ses textes et sur l'intention générale de l'album, d'où le titre : "We Are One". Ca va donc causer humanisme, écologie etc... C'est gentil tout ça mais c'est aussi peut-être une des principales faiblesses de l'album : c'est parfois un peu cul-cul ! Continuons donc dans les défauts, l'album pêche d'une façon générale par son excès d'ambition : il est trop long, virez-moi par exemple ce "Blindfold (The Last Defender)" où Udo n'intervient pas et laisse la place à une chanteuse inconnue (Manuella Markewitz, par ailleurs très présentes sur les chœurs durant tout l'album), c'est un peu le titre qui sert à rien quand même.

Néanmoins et vous l'aurez compris au vu de la note, ce "We Are One" est une grande réussite ! Il faut dire que le concept a été savamment orchestré :

- Déjà il s'agit d'une véritable collaboration. Le groupe a fournit des morceaux pensés pour être orchestrés, mais les arrangements sont bien sûr entièrement le fruit du chef d'orchestre. Certains morceaux n'ont d'ailleurs pas été composés du tout par Udo et sa bande, les instrumentaux notamment qui sont tous excellents, parfois très cinématographiques ("Natural Forces" qui va vous rappelez de vieux films de guerre).

- Stefan Kaufmann est de retour à la composition, mais aussi Peter Baltes !! Ce dernier, fraichement débarqué d'un ACCEPT malmené par son leader intransigeant a aussitôt renoué des liens avec le vieil ami Udo. Il ne rejoint pas le groupe en tant que membre, mais fournit pas moins de quatre compositions qui sont franchement de qualité (ce "Neon Diamond" notamment qui n'est d'ailleurs pas très éloigné de l'esprit d'un certain "Neon Nights").

- L'ensemble ne sonne pas comme un énième album de Metal Symphonique susceptible de s'attirer les quolibets de quelques snobinards pour lesquels mélanger Classique et Metal est un outrage ou de la prétention. Non, car l'orchestre est une fanfare, les cuivres sont donc à l'honneur, et non pas les violonades. Ce qui est extrêmement cohérent vu l'aspect martial de la musique d'UDO, ça colle totalement. Y a même aussi de la cornemuse et du saxo.

- Plus anecdotique mais ça mérite d'être indiqué : l'orchestre n'a pas coûté un rond à UDO ! En tant que fanfare militaire, c'est l’État qui paye ! Vous imaginez-vous un album de Metal orchestral financé par vos impôts ?

Et donc nous voici avec un ensemble finalement très varié, comme ne l'a jamais été UDO à ce point. Il est sûr que l'aspect kitsch et très "Eurovision" du single "We Are One" ne plaira pas à tous le monde, mais perso j'aime beaucoup, et ce notamment surtout grâce aux cuivres. On a pas mal de mid-tempo, à l'image de cet excellent "Neon Diamond" ; on a droit au titre un peu plus "délire" avec le fusionnesque "Here We Go Again" sur lequel les Dirkschneider père et fils rappent ! Bien sûr, certains sont plus classiques et agressifs, tel ce "We Strike Back" qui remet les pendules à l'heure (même si Udo a quand même un peu vieilli et ne peut plus se montrer aussi virulent vocalement). On a aussi notre lot de compos franchement chiadées et extrêmement puissantes grâce à l'apport de l'orchestre, comme ce "Future Is The Reason Why" particulièrement travaillé, à vrai dire c'est un mon sens une des toutes meilleures compos d'UDO (compo que l'ont doit à Andrey Smirnov) ; le très grandiloquent "Mother Earth", à forte teneur dramatique, n'est pas en reste non plus. En fait même si l'album est trop long, y a vraiment que la ballade "Blindfold" qui me semble en-dessous. Tout le reste est plus que bon.

Si on devait rapprocher cet album (qui restera résolument à part dans la disco du groupe) d'un prédécesseur, c'est de "Faceless World" qu'il sera question. Ce qui n'est pas rien car ce "Faceless World" est considéré par beaucoup, et moi le premier, comme le meilleur album d'UDO. On y retrouve notamment comme point commun cet aspect très mélodique. Le retour de Stefan Kaufmann à la production n'est sans doute pas à prendre à la légère dans cette réussite. D'ailleurs, il s'agit tout simplement à mon avis du meilleur album d'UDO depuis "Faceless World".

Énorme réussite de la part de notre infatigable braillard d'outre Rhin. Ça force le respect ! Et comme les comparaisons avec ACCEPT sont souvent inévitables lorsque l'on parle d'UDO, je trouve qu'il est difficile de ne pas y voir un pied de nez à la formation de Wolf Hoffman : ce dernier ayant quelque peu mélangé sa carrière solo à celle d'ACCEPT en lui faisant interpréter des instrumentaux symphoniques entièrement à sa gloire, là où Dirkschneider, qui, il est vrai, n'a jamais été réellement un compositeur, joue à fond la carte de la collaboration pour un résultat extrêmement abouti. Peter Baltes a choisi son camp lui. Mais trêve de commérages. Cet album ne fera pas l'unanimité et divisera, c'est certain. Pour autant, même si l'on n'adhère pas, il serait fort dommage de ne pas saluer cette prise de risque certaine et l'immense travail abattu qui rompt une routine parfois lassante.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Udo Dirkschneider (chant)
- Andrey Smirnov (guitare)
- Dee Dammers (guitare)
- Tilen Hudrap (basse)
- Sven Dirkschneider (batterie)


1. Pandemonium
2. We Are One
3. Love And Sin
4. Future Is The Reason Why
5. Children Of The World
6. Blindfold (the Last Defender)
7. Blackout
8. Mother Earth
9. Rebel Town
10. Natural Forces
11. Neon Diamond
12. Beyond Gravity
13. Here We Go Again
14. We Strike Back
15. Beyond Good And Evil



             



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