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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2006 Lost Horizons
 

- Style : Luca Turilli , Thy Majestie, Luca Turilli's Rhapsody
- Membre : Aina
- Style + Membre : Turilli / Lione Rhapsody

Luca Turilli's DREAMQUEST - Lost Horizons (2006)
Par BAST le 17 Juin 2006          Consultée 8734 fois

Trois semaines après la sortie de l’album fermant sa trilogie solo, Luca Turilli nous propose un second projet personnel, LUCA TURILLI’S DREAMQUEST. Le stakhanoviste du metal symphonique ne se contente donc pas de ses deux projets menés de front, RHAPSODY et LUCA TURILLI tout court, et décide de faire germer un troisième rameau à sa carrière artistique.

Cela fait beaucoup. Ceux qui suivent le guitariste de très loin s’y perdent déjà. Fort heureusement, l’Italien propose de la nouveauté. Discerner DREAMQUEST de ses autres formations sera aisé. En effet, exit le metal symphonique à tendances héroic-fantasy, exit le speed mélodique à la HELLOWEEN, Turilli lorgne désormais vers une autre scène. Celle du metal à chanteuse. NIGHTWISH, WITHIN TEMPTATION et EPICA sont les trois formations dont on retrouve le plus d’influences sur « Lost Horizons ».

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Luca est très adroit. On croyait qu’il ne saurait jamais se départir de la grandiloquence exacerbée de ses compositions passées, non plus que de la double grosse caisse. « Lost Horizons » démontre que l’arc de Luca Turilli a au moins une corde de plus, insoupçonnée, celle-là.

Avant de présenter la musique prévalant sur cet opus, il convient de dresser la liste de la « dream-team » retenue par Luca. Première surprise, le guitariste Italien met son instrument de prédilection de côté et ne se consacre qu’au clavier. Car oui, il semblerait qu’il sache aussi jouer du clavier. Certes, son jeu n’est pas très technique sur « Lost Horizons » - ça n’est pas le but de toute façon, on ne pourra donc émettre d’avis définitif sur ses capacités.

Ainsi, le guitariste de DREAMQUEST n’est pas Turilli mais le Français Dominique Leurquin – oui, celui-là même qui accompagne RHAPSODY sur ses tournées. Luca Turilli a d’ailleurs affirmé que Dominique Leurquin était bien meilleur techniquement que lui !
A côté du Français, on retrouve Sascha Paeth à la basse et Robert Hunecke-Rizzo derrière les fûts.

Et la chanteuse, alors ? Après avoir évoqué l’ex-NIGHTWISH Tarja Turunen ou encore Floor Jansen, vocaliste d’AFTER FOREVER, il s’avère que la chanteuse de « Lost Horizons » s’appelle… Myst ! Non, ça n’est pas son véritable nom de scène, en fait. C’est juste que celui-ci est tenu secret pour le moment et sera dévoilé lors de la sortie du deuxième album de DREAMQUEST, prévue début 2007. Etrange procédé. Encore des problèmes de droits, grande habitude chez Luca Turilli. Souvenez-vous de Thunderforce, batteur de RHAPSODY qui avait assuré l’intérim entre le départ de Daniele Carbonera et l’arrivé d’Alex Holzwarth, et dont on ne pouvait dévoiler l’identité, son contrat l’interdisant.

Myst pourrait en fait tout simplement être Bridget Fogle, celle-là même qui partage (divinement) le chant avec Olaf Hayer sur « The Infinite Wonders Of Creation ». En fait, si je rapproche trois sources différentes, j’aboutis à deux versions différentes (même si les conclusions peuvent converger). On a droit à une interview de Luca sur metal-impact dans laquelle il confirme que c’est Bridget qui chante sur DREAMQUEST. Dans la chronique de Rock Hard France, c’est le chroniqueur qui fait cette prévision. Par contre, dans une autre interview parue sur seigneursdumetal, Luca Turilli explique que le secret quant au nom de la chanteuse sera rompu sur le livret accompagnant la suite de « Lost Horizons ».

Qui qu’elle soit, la dame chante merveilleusement bien. Dans un registre soprano (« Sospiro Divino ») ou plus metal (« Virus », « Black Rose »). Elle tient une place prépondérante dans la grande qualité de cet opus. L’autre place est tenue – évidemment – par le talent de Luca Turilli, qui démontre un sens de la composition, aussi différent soit-il de ses œuvres passées, absolument confondant !

« Lost Horizons » alterne le magnifique et le très bon. Pas de titre faible, même si les plus directs, ceux dont on fait en général des singles - comme « Virus », lassent plus vite que les autres.

Chaque titre recèle de grands moments. « Virus » et ses guitares à la RAMMSTEIN, « Dreamquest » et son superbe refrain, « Black Rose » ou « Frozen Star » que dominent des chœurs gigantesques, « Lost Horizons » ou « Too Late » et leurs sonorités aériennes, la monumentale ballade « Sospiro Divino », « Shades Of Eternity » et ses emprunts à EPICA, le catchy « Energy », l’émouvant « Dolphin’s Heart » et enfin « Ghotic Version » très BO dans sa structure.

Les points communs entre chaque titre se situent au niveau des orchestrations, fournies, denses et souvent magnifiques, des sonorités électroniques qui les ponctuent régulièrement, des riffs modernes et lourds, des lignes vocales recherchées et très travaillées, des chœurs immenses, majoritairement féminins.
Et tous ces éléments sont rattachés entre eux par le chant cristallin, émouvant, entraînant, parfait de justesse de… Myst.

La production est excellente, Luca Turilli se perfectionne et, contrairement à SOEL II de RHAPSODY, les orchestrations sont moins noyées dans la masse instrumentale. Peut-être parce que le guitariste a choisi d’avoir recours à des samples plutôt qu’à un orchestre au complet. Il est probable que les samples soient plus aisés à intégrer.

Enfin, il convient d’évoquer la pochette. Tout comme celle de « The Infinite Wonders of Creation », elle a été réalisée par Karsten, webmaster du site officiel de RHAPSODY et de LUCA TURILLI. Là encore, son aspect plus moderne contraste nettement avec les dessins de Marc Klinnert (« Prophet Of the Last Eclipse) ou d’Eric Philippe (« King Of the Nordic Twilight).

Je vois deux points faibles à cet album. Le premier, récurrent chez LUCA TURILLI, que ce soit avec RHAPSODY ou sur ses albums solos concerne la batterie. Le batteur n’est pas en faute, c’est juste que Luca lui impose un jeu trop linéaire à mon goût. Ca manque de diversité et d’entrain.
Le second pourrait être adressé à tous les groupes qui simplifient leur style. Les morceaux les plus directs de cet album, les plus simples, bref les singles potentiels ont une durée de vie plus courte que les autres. Je pense par exemple à « Virus » qui, aussi bon soit-il, lasse plus rapidement que les autres morceaux de l’album. Il y a un ou deux autres titres comme cela sur « Lost Horizons ». L’assimilation plus rapide de l’album ainsi induite lui ôtera pas mal d’écoutes par rapport aux autres albums de Turilli.

L’année 2006 verra donc Luca Turilli changer de registre sur sa seconde escapade solo. Elle le verra étonner, ravir, même. Son nouveau projet l’imposera comme un artiste plus complet et plus ouvert sur les autres univers artistiques qu’on ne l’avait cru. Jadis leader d’une scène aujourd’hui très balisée, le heavy symphonique, le guitariste et accessoirement claviériste, voit son statut s’étoffer pour devenir une figure importante de la scène metal.

Bravo !

NB : Sans vouloir gonfler une polémique qui semble d’ailleurs s’être amenuisée ces dernières semaines, sachez qu’il existe un groupe français de heavy mélodique du nom de DREAMQUEST.
Affectés par le nom choisi par Luca Turilli autant que par l’adresse de son nouveau site internet qui pourra prêter à confusion (www.dreamquest.it), les membres du groupe DREAMQUEST se sont estimés lésés.
Je profite donc de cette chronique pour vous inviter à faire un tour sur le site des français, qui en sont pour le moment au stade des démos.
Si vous souhaitez leur laisser un message de salutation ou d’encouragement pour leur carrière, n’hésitez pas !

Le site des français : www.dreamquest.fr

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- Myst (chant)
- Dominique Leurquin (guitare)
- Luca Turilli (claviers)
- Sascha Peath (basse)
- Robert Hunecke-rizzo (batterie)


1. Introspection
2. Virus
3. Dreamquest
4. Black Rose
5. Lost Horizons
6. Sospiro Divino
7. Shades Of Eternity
8. Energy
9. Frozen Star
10. Kyoto’s Romance
11. Too Late
12. Dolphin’s Heart
- titre Bonus
13. Gothic Vision



             



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