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UDO - Steelfactory (2018)
Par DARK SCHNEIDER le 10 Décembre 2018          Consultée 3013 fois

Quinze morceaux ! Quinze putains de morceaux !! Mais quand est-ce que va passer cette loi interdisant les albums de plus de douze titres ? Que fait l'État, que fait l'armée, que font les gilets jaunes ? On devrait taxer les artistes qui surchargent leurs albums, ils comprendraient peut-être, ce serait enfin une taxe juste et utile pour tout le monde. Votez pour moi.

Dommage, dommage, dommage... Car ce "Steelfactory", seizième album de notre indéfectible Udo, a de sérieux atouts à faire valoir. On appréciera déjà la rougeoyante pochette, qui nous rappelle que notre Allemand préféré n'est toujours pas décidé à faire dans le subtil. Ceux qui ont horreur du changement seront rassurés. Udo est là pour réconforter notre petit cœur de metalleux en manque de ses grognements si caractéristiques et de ses riffs plus durs que l'acier. Vous voulez du Metal ? Faites entrer M. Dirkschneider pour vous en servir du bien chaud, tout droit sorti de la fonderie.

En revanche, du changement il y'en a du côté du line-up, le groupe ayant bien du mal à se stabiliser depuis quelques années. Sans doute lassé par toutes ces défections, Udo a décidé de faire de son groupe une affaire de famille en recrutant il y a deux ans son propre fils derrière les fûts : Sven Dirkschneider. Pas de second guitariste pour le studio : tout repose sur Andrey Smirnov, Kasperi Heikinnen ayant mis les voiles au profit de ses compatriotes de BEAST IN BLACK. Et on apprendra qu'après l'enregistrement de cet album, le fidèle Fitty Wienhold, présent depuis 1996, a décidé également de se retirer. Tous ces changements n'ont cependant que peu d'impact sur la musique en tant que telle, qui reste donc du UDO en pur acier trempé, inoxydable.

Et qui dit UDO dit un peu ACCEPT quand même. Et c'est "Make The Move" qui va nous le rappeler : très bon morceau au demeurant, sauf qu'il est quand même un peu beaucoup pompé sur "Livin' For Tonite", mais j'ai comme le sentiment qu'Udo n'en a strictement rien à carrer. Et au fond nous aussi un peu, car avec UDO on a toujours envie de retrouver un peu du ACCEPT de la grande époque. Bon en revanche, si ça passe une fois, le faire une seconde fois avec ce "Rising High" dont l'intro est presque identique à celle de "TV War", c'est un peu abusé ! Reste que c'est tellement efficace que le pardon sera facile. Plus curieux, le refrain de "Blood On Fire" me fait fortement penser à un titre de POWERWOLF (mais je ne me souviens plus lequel, à vos commentaires...).

Bon, les emprunts sont peut-être gonflés, mais il faut aussi reconnaître que Smirnov s'en sort admirablement bien. Dirkschneider a vraiment dégoté là une fine gâchette, bien supérieure à Stefan Kaufmann et Igor Gianola. Ses parties de guitares mélodiques et inspirées sur "Rising High" rehaussent considérablement l'intérêt de ce titre qui aurait pu se limiter au simple pompage de "TV War". Et c'est un peu comme ça sur tout l'album d'ailleurs. Régulièrement ses interventions font mouche, et ses influences slaves donnent du caractère à ses parties lead. Désormais, vous ne penserez plus uniquement à de la vodka la prochaine fois que vous entendrez ce patronyme.

Le climax de l'album est incarné par "One Heart One Soul", gros mid-tempo bien pesant, avec refrain fédérateur aux chœurs "ACCEPT-iens", du plus bel effet. Ah que j'aime UDO quand le groupe est à son meilleur niveau, ce qui est le cas sur ce titre, qui garde d'ailleurs dans le texte ce ton engagé qui faisait tout le sel de "Decadent".
L'anticlimax me semble par contre représenté par le vilain "Hungry And Angry", tentative Rock'N'Roll assez ratée à cause d'un refrain pénible. Je vous ai dit que quinze titres c'était trop ? Allez, en réalité, l'édition simple ne comporte que treize morceaux, mais qui achète une édition simple de nos jours ? Même sur les plateformes de streaming c'est la version quinze titres qui nous est proposée. Et pas de bol, "Hungry And Angry" est sur l'édition simple, donc impossible d'y échapper ! Bien sûr, d'autres morceaux sonnent mille fois entendus, comme "A Bite Of Evil" par exemple. Globalement, on décroche un peu après "One Heart One Soul", dommage, car un "Rose In The Desert" propose aussi de belles choses.

Mine de rien, UDO maintient un très bon niveau qualitatif après tant d'années et tant d'albums. Si ce "Steelfactory" ne contient pas de surprises (si ce n'est le texte touchant de la ballade finale, "My Way", où le chanteur livre ses sentiments sur le temps qui passe), l'ensemble est éminemment solide, digne de vieux briscards du Heavy qui ne veulent rien lâcher. Espérons que la prochaine fois ils sauront tailler dans le gras, mais j'ai comme un doute, on ne les change pas comme ça !

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Udo Dirkschneider (chant)
- Andrey Smirnov (guitare)
- Fitty Wienhold (basse)
- Sven Dirkschneider (batterie)


1. Tongue Reaper
2. Make The Move
3. Keeper Of My Soul
4. In The Heat Of The Night
5. Raise The Game
6. Blood On Fire
7. Rising High
8. The Devil Is An Angel
9. Hungry And Angry
10. One Heart One Soul
11. Pictures In My Dreams
12. A Bite Of Evil
13. Eraser
14. Rose In The Desert
15. The Way



             



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