Une fois le line-up consolidé et le Thrash fixé définitivement, SODOM s'offre un retour autour de sa thématique fétiche : la guerre...

Fort d'un artwork sans concession et de multiples samples en lien, "M-16" affiche clairement la couleur ! Outre son titre sans équivoque, il est ici question de la guerre du Vietnam.

Sans vouloir filer éternellement la métaphore des conflits, je suis toutefois obligé de vous la faire : SODOM balance ici une sacrée quantité de bombes !
Oui, parfois de la bombinette certes mais surtout du costaud et de l'imparable ! On laissera pudiquement de côté le délire "Surfin' Bird" (cover psyché et déluré qui termine bizarrement le récital)...
Comme espérer résister à un "Génocide" ? À la simplicité et l'efficacité d'un "Little Boy" ou du titre éponyme ?
Mais comme les Allemands ne font pas les choses à moitié, c'est dès l'ouverture des hostilités que nous sommes fixés : "Among The Weirdcong" et "I Am The War" font désormais office de référence ! "Lead Injection" et ses breaks offrent une sacré nouveauté quand certains auraient pu s'attendre à un brûlot Punk, c'est bien SLAYER qui transpire ici (écoutez-moi ce solo !). Le très martial "Cannon Fodder" (merci la batterie !) et ses harmoniques artificielles ont le mérite de nous offrir un coup de boost peu commun également avant de dénicher le nouvel hymne : "Marines" ! Simple, efficace et conçu pour le live !

Mon objectivité est mise à mal avec cet album que je redoutais presque d'évoquer car c'est avec "Napalm In The Morning" que j'ai vraiment découvert et apprécié ce combo : de son extrait de "Apocalypse Now" proposant la célèbre réplique à l'origine du titre jusqu'au plus profond de chaque riff de ce mid-tempo, tout est génial. Une référence du Thrash tout simplement.

En titillant plus que jamais mon amour inconditionnel du SLAYER 85/91, SODOM s'ouvre les portes d'un panthéon avec classe et fruit d'un sacré travail. "M-16" n'est en rien une révolution mais bien une évolution d'un groupe qui s'est clairement engagé sur la voie royale... L'impatience de les retrouver n'a jamais été aussi forte !