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THRASH METAL  |  STUDIO

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DESTRUCTION - The Antichrist (2001)
Par POWERSYLV le 18 Octobre 2005          Consultée 7539 fois

Il faut croire qu'"All Hell Breaks Loose" a apporté une seconde jeunesse aux vétérans de DESTRUCTION. Non, cette reformation d'un des piliers du Thrash allemand des années 80 n'allait pas être qu'un feu de paille, et on allait voir ce qu'on allait voir. Autant battre le fer tant qu'il est chaud, d'autant que la jeune garde veille derrière (DEW-SCENTED, THE HAUNTED, DARKANE and co). Schmier (leader historique/bassiste/braillard du groupe) le géant bardé de fer et ses troupes remettent donc le couvert en cette année 2001, avec un album dont le titre n'est pas sans rappeler les brûlots pas très catholiques écrits 15 ans plutôt : "The Antichrist" (bon, euh, comme titre original on a vu mieux !!). Ô joie, on retrouve également sur la pochette l'espèce de crâne vampirique et fragmenté de "Infernal Overkill" (1985). DESTRUCTION voudrait-il marquer un retour un poil plus radical aux sources après un "All Hell Breaks Loose" plutôt bien foutu mais aux consonances trop modernes pour les fans les plus anciens des années 80 habitués au son brouillon de leurs premiers albums ?

Le pari est ici de rassembler ces anciens fans qui étaient attirés par l'agression sonore du trio, son côté technique et aussi mélodique (dans les phrasés de guitare essentiellement) ainsi que la jeune génération Thrash (voire Death) qui mise sur le côté rythmique. Et "The Antichrist" réussit avec brio ce challenge pas forcément évident à la base. Produit par l'inévitable Peter Tagtgren (HYPOCRISY, PAIN), cette cuvée 2001 bénéficie d'un son éclatant qui donne au Thrash technique et hargneux de DESTRUCTION une puissance formidable, tout en faisant un lien vers le passé du groupe.

L'introduction "Days Of Confusion" instaure un climat inquiétant comme sur les disques du groupe de la grande époque, puis on débute carrément par 2 titres survoltés que l'on peut aisément qualifier de nouveaux classiques du groupe. "Thrash'Til Death" met d'emblée les choses au point : DESTRUCTION brandit plus que jamais la bannière d'un Thrash agressif et technique et nous invite ainsi à la suivre dans sa quête. "Nailed To The Cross" redoutable et au refrain entêtant renoue avec la lointaine imagerie second degré anti-chrétiennes du groupe, en jouant la dérision et le rentre-dedans, et avec un Schmier qui hurle sa haine : "Nailed To The Fuckin' Cross !!!". Le régime est loin de baisser sur "Dictators Of Cruelty", avant d'arriver à "Bullets From Hell", qui comme son nom l'indique est le gros obus infernal qui précise que l'on arrive (déjà ?) au milieu du disque. Encore un classique de ce skeud.
Aucune concession ne sera accordée, aucun répit à l'horizon avec un "Strangulated Pride" saignant à souhait (un titre qui colle bien à l'image au dos du disque : le fameux boucher - une autre icône du groupe - humanisé et en train de se faire gentiment découper par la tronçonneuse de Schmier sous le regard impitoyable des 2 autres musiciens du groupe).

"Meet Your Destiny" est un peu plus pépère au niveau rythmique générale, c'est le titre qui sonne le plus moderne, et il aurait pu aisément se retrouver sur l'album précédent. A noter (et c'est une remarque générale) que la guitare est plus en avant sur cet album, favorisant peut-être davantage riffs et mélodies que les rythmiques plus complexes de All Hell ... (même si la rythmique est encore très balaise ici). "Creations Of The Underworld" continue le carnage avec une transition entre couplets mega-thrash et refrain en béton. Un refrain plutôt mémorisable, il faut dire que les chansons de "The Antichrist" sont plus facilement assimilables je trouve. Menée à un train d'enfer, à la fois inquiétante et speed à souhait, "Godfather Of Slander" n'est pas à proprement parler un morceau-phare du disque, ni même un classique de DESTRUCTION mais c'est un moment où l'efficacité du trio teuton prend toute sa signification. Un des meilleurs titres du disque pour moi. L'appétissant "Let Your Mind Rot" tout comme "Meet Your Destiny" impose davantage la puissance que la rapidité d'exécution, prouvant ainsi une volonté de varier les atmosphère et les ambiances. Ce qui n'empêchera pas une accélération redoutable et inattendue (les meilleures). Dernier wagon de ce voyage dans les limbes infernales, "The Heretic" est un speed contestataire et furieux au refrain terriblement abrutissant pour terminer dans la rage. Enfin, terminer, c'est un bien grand mot. Car comme DESTRUCTION aime ses fans, ils ont mis en ghost-track (plage 66, comme par hasard) une version remaniée de leur classique (de chez classique) "Curse The Gods" … le premier morceau du mythique "Eternal Devastation" (1986). Entre nous, on voit que les musiciens ont progressé.

Tout comme son compatriote KREATOR, DESTRUCTION est sur la voie de connaître un second âge d'or en ce début de millénaire, et "The Antichrist" y a largement contribué. Nuclear Blast a bien fait de faire confiance en la foi de cet escadron de la mort revenu de très loin, mais bel et bien vivant pour la plus grande joie de nos cervicales et de nos conduits auditifs. Plus que son prédécesseur je trouve par une meilleure mise en évidence des solos de guitare de Mike Sifringer et des compos plus directes et authentiques, "The Antichrist" démontre un DESTRUCTION ayant digéré avec maestria ses meilleurs moments des années 80 avec les critères Thrash actuels. L'expérience sera répétée de la même manière avec "Metal Discharge", 2 ans plus tard. Chapeau les gars !

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   (2 chroniques)



- Marcel 'schmier' Schirmer (chant, base)
- Mike Sifringer (guitare)
- Sven Vormann (batterie)


1. Thrash 'til Death
2. Nailed To The Cross
3. Dictators Of Cruelty
4. Bullets From Hell
5. Strangulated Pride
6. Meet Your Destiny
7. Creations Of The Underworld
8. Godfather Of Slander
9. Let Your Mind Rot
10. The Heretic



             



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