VRAAAAAAAAAAAAAAAAH... Bonjour ULVER, bonjour les hauts-médiums, adieu l'ouïe !

Le premier contact avec Nattens Madrigal est bien difficile : les guitares sifflent et percent l'oreille, la batterie peu audible blaste en continu – son utilité est d'ailleurs questionnable. Garm est hystérique et se cantonnera à son chant le plus hurlé et le plus enragé. Quand à la basse... La quoi ?

Foin de la douceur passée, les deux opus précédents semblent bien loin et "Nattens Madrigal" rappelle plus la démo "Vargnatt" de par sa production que ses deux prédécesseurs.

Paré à la fois d'atours lo-fi et brutaux, enveloppé dans sa kvltitude la plus noble, ULVER délivre pourtant un Black Metal bien plus mélodique que sa production le suggère. Fidèle à une certaine tendance du groupe, l'introduction flamboie et impose son ombre sur le reste du disque, agrémentée qu'elle est d'un solo SLAYEResque et d'une interlude acoustique qui démontre que les leçons de "Kveldssanger" ont été retenues.

Une certain hypnotisme se dégagent des riffs, des jeux entre guitares et des lignes mélodiques jouées quasi-exclusivement dans l'orthodoxie black qu'est le trémolo picking. Des lignes mélodiques parfois répétées et répétées jusqu'à ce que se dégage parfois un climat BURZUMien. "Nattens Madrigal" ne pourra pourtant faire penser à BURZUM que par ce climat hypnotique et ces guitares crissantes : l'esthétique comme la musique différant sensiblement.

Il y a aussi ces vagues interludes dark ambient qui peinent à me convaincre mais dont l'existence nous permet de souffler durant l'écoute d'un disque certes beau, certes maîtrisé mais malgré tout parfois éprouvant même après l'avoir apprivoisé.

Allez là aussi l'étoile saute !