Une pochette très gore (en total décalage avec le contenu tout de même, on pourra s'attendre à un Grind tendance boucherie) pour un album d'ANNIHILATOR dont on n'attend plus rien ou grand-chose...
Un premier riff pénible ("Denied") tout juste sauvé par le solo du père Waters, un second titre insupportable ("The Perfect Virus") et gerbant de pauvreté, un troisième qui met enfin la machine sur de bons rails avec un titre Thrash au break mélodieux et aux talents de Jeff à la gratte (superbe solo).
Sur le titre éponyme, Joe Comeau affiche toute sa panoplie vocale avec une interprétation très Heavy, au refrain mélodieux et susurré mode "guimauve" (méchamment kitsch tout de même). Mais c'est surtout avec le très AC/DCien "Shallow Grave" qu'il est le plus bluffant. On se croirait en présence d'un Brian Johnson un poil plus grave. Efficace pour un sympathique moment de Hard Rock hommage aux Australiens.
"Liquid Oval", ou l'instru larmoyant aux sonorités de guitares trop "prog'" pour moi. Ce son m'est insupportable.

Rien à faire : je m'ennuie ferme avec ce "Carnival Diablos". Je le sauve de la note la plus basse car Jeff Waters retrouve un peu de mordant avec sa 6 cordes, mais vraiment tout juste. "Insomniac", par exemple, laisse libre court à tout son talent.
"Epic Of War" puis "Hunter Killer" (et son final délirant qui me branche bien, voilà ce qu'il fallait faire tout au long de l'album Mister Waters !) permettent tout de même de retrouver un peu de testostérone ; pêchu et volontaire, c'est burné. Enfin, serait-on tenté de dire ! Mais bien trop tard...

Fadasse, quelconque et terriblement pauvre dans la construction des morceaux, ANNIHILATOR se loupe globalement.
Je sais, je suis dur. C'est injuste. Mais le monde est injuste... Arf !

Note réelle : 1,5/5.