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THRASH METAL  |  STUDIO

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1989 3 Alice In Hell
1990 3 Never, Neverland
1993 2 Set The World On Fire
1994 2 King Of The Kill
1996 2 Refresh The Demon
1997 3 Remains
1999 2 Criteria For A Black Widow
2001 3 Carnival Diablos
2002 2 Waking The Fury
2004 1 All For You
2005 1 Schizo Deluxe
2007 2 Metal
2010 2 Annihilator
2013 1 Feast
2015 1 Suicide Society
2017 1 For The Demented
2020 1 Ballistic, Sadistic

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1989 Alice In Hell
2013 Feast
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ANNIHILATOR - Suicide Society (2015)
Par FREDOUILLE le 6 Janvier 2016          Consultée 7618 fois

Je me rappelle encore les premières écoutes de "All For You" en 2004. Presque pénibles… Et ce à cause des vocalises du nouveau venu, le jeune Dave Padden qui succéda rappelez-vous à l’excellent Joe Comeau, aussi puissantes et diversifiées fussent-elles. Car si aujourd’hui et avec tout le recul nécessaire, on peut considérer que Dave fut un excellent chanteur et aura marqué de son empreinte la carrière d’ANNIHILATOR (et la stabilité du groupe aussi hein !), il faut bien reconnaître que ses vocalises si caractéristiques, son chant puissant, hurleur et versatile auront été difficiles à apprivoiser au prime abord. Et si j’en viens à parler de Dave Padden aujourd’hui c’est bien évidemment et vous l’aurez tous deviné parce que le gus a quitté le groupe. Il a rendu son tablier en décembre 2014 explicitant un ras le bol concernant les longues tournées du groupe canadien. Dave avait a priori besoin de souffler et besoin de retrouver sa famille.

Si Dave et son chant auront donc été difficiles à apprivoiser, il n’en reste pas moins qu’ils vont incontestablement manquer au groupe et qu’on en vient déjà même aujourd’hui à les regretter (moi le premier !). Car si pour ce nouvel opus d’ANNIHILATOR, "Suicide Society" dont le contenu n’aura d’ailleurs jamais été autant d’actualité, c’est Jeff Waters qui a dû reprendre le micro (comme au bon vieux temps – rappelez-vous "King Of The Kill", "Refresh The Demon" ou bien encore l’étonnant "Remains"), fort de quelques cours de chant supplémentaires, force est de reconnaitre que ses vocalises ne sont pas du même acabit et/ou niveau (Jeff le reconnaît lui-même !). Moins puissantes, moins agressives, parfois même un peu trop légères sur quelques couplets (le couplet de "Break, Enter" n'est d'ailleurs pas une franche réussite). Jeff Waters n’est pas mauvais en soi (je veux dire par là, Dave Mustaine par exemple chante nettement moins bien) mais force est de reconnaître qu’il manque quand même ce petit quelque chose que Dave Padden comblait à merveille.

Je tiens néanmoins à vous rassurer, ce quinzième album d’ANNIHILATOR n’en demeure pas moins un très bon cru. Orphelin de Dave, Jeff Waters a dû à mon humble avis revoir un peu sa stratégie, les orientations du groupe, le contenu même de ses compositions toujours aussi techniques, et faire aussi avec ce qu’il était capable de chanter. De ce fait, il en résulte un album beaucoup plus mélodique et diversifié que son prédécesseur, le virulent "Feast", fort de quelques titres plus «légers» à l’image de ce surprenant et ultra accrocheur "Snap", excellent au demeurant, doté d’harmonies vocales du plus bel effet et d’une basse plus présente que jamais, de l’excellent single "Suicide Society", proche de MEGADETH (chant y compris), plutôt mid-tempo mais doté en son milieu d’un break dévastateur ô combien jouissif, ou bien encore du très accrocheur "Every Minute" dans une veine plus «Hard-Rock» certes, mais agrémenté de superbes soli harmoniques et d’arpèges mélodiques que nous distille là et avec beaucoup de brio Sieur J. Waters (un peu comme sur l'album "Set The World On Fire"). Arpèges mélodiques que l’on retrouvera d'ailleurs, disséminées ci et là sur la galette (sur le dévastateur "My Revenge" - quel riff mes aïeux - ou sur "The One You Serve" dont l’introduction assez sombre rappelle incontestablement l’époque de "Never, Neverland") et qui confèrent à l’album un poil de finesse ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose en soi, quand on sait que le groupe canadien tendait davantage ces dernières années vers des éléments un tantinet plus "bourrins".

De la finesse oui mais... ANNIHILATOR n'en oublie pas moins l'essence même de son style, son coté plus virulent et nous offre une nouvelle fois de véritables brûlots Thrash à l'image du génialissime et tonitruant "My Revenge" que j'ai déjà évoqué plus haut, du très technique et speedé "Narcotic Avenue" dont l'atmosphère un brin chaotique voire apocalyptique pourra rappeler quelque peu le matériel de "Feast", du menaçant et lourd "The One You Serve" dont le changement de rythme ne vous laissera pas indifférent, ou encore de ce "Creepin' Again" qui décoiffe grave ("mode bourrinage") mais dont le couplet rappelle étrangement celui de "Gallery" présent sur "Bag Of Tricks" (compilation de 1994) à moins que ce ne soit le couplet de "Clown Parade"... Ce qui en soi reste un peu gênant et est la preuve que Jeff Waters a aussi et parfois quelques difficultés à se renouveler.

Globalement, il n'en demeure pas moins que ce "Suicide Society", et en dépit de l'absence de Dave Padden, reste néanmoins une très jolie réussite avec un Jeff Waters qui non seulement s'en sort derrière le micro avec les honneurs, mais aussi au niveau des compositions. Il a su renouveler, tout en restant actuel, le répertoire récent du groupe malgré quelques petites fausses notes (le très moyen "Break, Enter" et l'auto plagiat qu'est "Creepin' Again") en y intégrant davantage de mélodies, d'harmoniques, de finesse que sur les albums précédents. Les soli y sont également plus soignés je trouve. Composantes et éléments qui, pour tout vous dire, ne sont pas pour me déplaire et renvoient du même coup vers des albums un peu plus anciens ("Never, Neverland" pour les ambiances, "Set The World On Fire" pour les mélodies). "Suicide Society" possède quoiqu'il en soit suffisamment d'atouts caractéristiques et reconnaissables entre mille, pour être considéré comme une bonne, voire une très bonne galette du groupe canadien.


Note : 3,5/5 arrondie à 4/5.

La curiosité : "Snap".
La Tuerie : "My Revenge".
La déception : "Break, Enter".

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   FREDOUILLE

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Jeff Waters (chant, basse)
- Mike Harshaw (batterie)


1. Suicide Society
2. My Revenge
3. Snap
4. Creepin' Again
5. Narcotic Avenue
6. The One You Serve
7. Break, Enter
8. Death Scent
9. Every Minute



             



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