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THRASH METAL  |  STUDIO

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1987 The Legacy
1988 The New Order
1989 Practice What You Pre...
1990 Souls Of Black
1992 The Ritual
1994 Low
1997 Demonic
1999 The Gathering
2012 Dark Roots Of Earth
2016 Brotherhood Of The Sn...
2020 Titans Of Creation
 

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TESTAMENT - The New Order (1988)
Par ODIN le 29 Janvier 2009          Consultée 19435 fois

POULIDOR, Raymond : Coureur cycliste Français entré dans la légende comme éternel second, suite à une accumulation d’exploits inachevés et d’infortunes rencontrées sur le Tour de France. (Wikimerdia)

TESTAMENT, c’est POULIDOR qui ferait du Thrash.
Tout comme ce bon POUPOU a vécu toute sa carrière dans l’ombre de ANQUETIL et MERCKX, la bande à BILLY sera systématiquement éclipsée par METALLICA, SLAYER et MEGADETH.

Mais au milieu des 90’s, alors que les ténors du genre se pétaient la gueule, TESTAMENT a calmé tout le monde avec des parpaings comme "Low" (94) et "The Gathering" (99) et s’est ainsi offert un petit retour en grâce auprès des Thrasheurs bovins. Et "The Formation of Damnation" (2008) a été globalement salué.
Bref, pas de quoi les plaindre. On va donc éviter le misérabilisme. Ce serait trop facile.

Il faut bien reconnaître que TESTAMENT a toujours eu du mal à pondre un album qualitativement homogène, toutes leurs productions étant tirées vers le bas par des titres qui puent. Et "The New Order" ne fait pas exception.
Après un "The Legacy" fracassant où les Californiens faisaient parler la poudre avec application, on aurait pu s’attendre à ce qu’ils transforment l’essai et enfoncent le clou. Et bien pas vraiment. Au lieu du repas dans un resto 4 étoiles tant espéré, on se retrouve à bouffer entre potes au Flunch de la galerie Auchan.
Bon, c’est sympa aussi, mais c’est un peu frustrant.

Les écueils de l’album sont de deux ordres :

Tout d’abord, TESTAMENT a envie de lever un peu le pied et de faire dans le mélodique. Et on ne peut pas dire que ce soit fait avec finesse.
Pour Eric PETERSON, être mélodique semble se limiter à ralentir le tempo et surtout jouer des arpèges. 8 des 10 titres de l’album sont donc blindés de passages arpégés, rappelant tous METALLICA, d’ailleurs (on pense à "The Call of Ktulu", "Master of Puppets", et autres... c’est pas encore cette fois-ci que TESTAMENT va s’affranchir de cette influence écrasante).
Ça finit par poser un gros problème de rythme, d’autant plus que le groupe a cru bon d’enregistrer un interlude ("Hypnosis") et un instrumental sucré ("A Dirge") qui n’aident pas vraiment à dynamiser l’ensemble.
Ce systématisme des intros et breaks éthérés finit par apparaître comme un moyen un peu grossier de remplir l’espace à peu de frais. On ne va pas nier l’efficacité des ambiances mystiques ("Eerie Inhabitants") et mélancoliques ("A Dirge") qui sont développées (SKOLNICK y fait pleurer sa guitare avec maestria) mais est-ce que c'était vraiment nécessaire d’en mettre partout ?

La deuxième couille dans le potage vient du fait que TESTAMENT est moins inspiré que sur "The Legacy".
On ressent un certain manque en matière de riffs qui tuent et par conséquent, une relative absence de relief. Le riff reste l’épine dorsale du Thrash et à ce niveau, "The New Order" a un léger goût de revenez-y. Rien ici n’atteint le niveau d’un "Over the Wall" ou d’un "Raging Waters". Alors bien sûr, l’énergie est bien là, la qualité aussi, mais il y a de quoi être un poil frustré. A croire qu’à force de se concentrer sur les jolies mélodies, PETERSON a oublié qu’il devait avant tout nous tricoter de beaux riffs pour l’hiver.

Mais tout n’est pas à jeter sur "The New Order", faut pas déconner, merde à la fin. Je vais donc arrêter 2 secondes d’être aussi négatif que le dernier test de grossesse de Jeanne CALMENT.

La magie opère vraiment lorsque TESTAMENT arrête de vouloir se la jouer épique et décide de foncer dans le tas. Dans ces moments-là, le potentiel entr'aperçu sur "The Legacy" est judicieusement exploité.
Comment résister à ce "Into the Pit", qui avoine presque "positivement" ? Sans oublier un "Trial by Fire", entraînant au possible (quel riff : doudou tougoudou doudou tougoudou tidou tidou tadi… oui, je sais, je sifflote bien les riffs) et l’imparable "The Preacher", porté par de belles accélérations et une rythmique particulière dont PETERSON fera sa marque de fabrique (ce dernier point prouve bien que TESTAMENT n'est pas qu'un simple clone de METALLICA - même si l'influence est indéniable - et qu'il développe un semblant de personnalité dans ses riffs).
Le reste du temps, en faisant abstraction des problèmes de rythme récurrents évoqués plus haut, on succombe à un refrain par ici ("The New Order"), un couplet par là ("Eerie Inhabitants") et on bave à loisir devant les soli de SKOLNICK ("Disciples of the Watch"), qui assoie ici son statut de tricoteur surdoué. Bref, c’est plein de bonnes choses, toussa.

Mais en voulant à tout prix montrer que, derrière les cheveux longs, il y a un cœur qui bat, le groupe s’est un peu pris les pieds dans le tapis. Contrairement à leurs pères spirituels de METALLICA, PETERSON et sa bande n’arrivent pas encore à lier correctement leur sauce et à véritablement marier agressivité, mélodie et(relative) complexité en un ensemble cohérent.
Ça n’empêche pas "The New Order" d’être un album valable, mais il ne faut pas oublier qu’au même moment, METALLICA et SLAYER dégainaient des bombes thermonucléaires nommées "...And Justice for All" et "South of Heaven". Et face à des monstres pareils, TESTAMENT peut remballer les gaules. Il ne fait pas le poids et n’est qu’un bon groupe de D2.

Tel le nain devant un urinoir, TESTAMENT a placé la barre trop haut et a fini par se pisser sur les pompes. Les véritables réussites de l’album nous font regretter que les gars n’aient pas choisi la même approche que sur "The Legacy", c'est-à-dire une orientation plus directe, plus modeste sans doute, mais qui leur correspond bien mieux.

Pour sortir de cette impasse, le groupe va devoir repenser sa démarche et choisir son camp : se remettre au Thrash qui avoine ou confirmer leur adoucissement, et arrêter de vouloir jouer sur les deux tableaux.

Ce qu’ils vont faire. Mais est-ce que la qualité va suivre ? Le suspense est insoutenable.

Bilan : un petit 3/5.

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   (4 chroniques)



- Chuck Billy (chant)
- Alex Skolnick (guitare)
- Eric Peterson (guitare)
- Greg Christian (basse)
- Louie Clemente (batterie)


1. Eerie Inhabitants
2. The New Order
3. Trial By Fire
4. Into The Pit
5. Hypnosis
6. Disciples Of The Watch
7. The Preacher
8. Nobody's Fault
9. A Day Of Reckoning
10. Musical Death (a Dirge)



             



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