Je n'ai pas encore pu me faire toute la discographie des polonais de BEHEMOTH. Je voulais vraiment me la jouer chronologiquement, histoire de voir et être témoin de cette "fameuse" évolution du style, du son et de la création du groupe...
Mais BEHEMOTH, c'est un peu comme avec l'éducation des enfants "entre ce qu'on voulait faire, et la réalité de terrain, il y a souvent un (sacré) décalage" !
Je n'ai pas pu résister à cet artwork éblouissant. Cette œuvre de Denis "Forkas" Kostromitin n'a fait que me plonger encore davantage dans ce "The Satanist" que j'attendais tellement et que j'avais découvert d'abord live au Hellfest 2014 pour ma seconde prestation live du combo. Une gifle magistrale une nouvelle fois pour ce groupe au visuel phénoménal.
Je n'entrerai donc pas dans le débat stérile du classement de cet opus. Le meilleur ou pas ? Je n'en sais rien (pour le moment ?) mais en tout cas le plus abouti à mes oreilles ! Quel régal, quelle merveille !
Le Black/Death est ici très léché (sans doute trop pour les mordus du genre). La production est dantesque tout comme chaque break proposé.
Il est impossible de ne pas citer les hymnes qui s’enchaînent les uns après les autres....
Et ce dès "Blow Your Trompets Gabriel", lancinant, en guise d'introduction, qui permet à Nergal d'éructer avec force et orgueil des growls à vous rendre dingue ! Le mélange chœurs lyriques/solo déstructuré/ambiance post apocalyptique fonctionne dès lors à merveille tout comme ce break faisant la part belle à la section rythmique avant un final mélodieux.
Et là je ne vous parle que du premier des 9 morceaux !
Écoutez le solo final de "Messe Noire" ! Savourez la furie de "Furor Divinus" ! Chaque titre saura vous marquer !

Ce qui frappe très rapidement, c'est la force des mid-tempi ! Serait-ce la spécialité de BEHEMOTH désormais ? En tout cas ici, c'est indéniable ! On pense parfois à SHINING même ("The Satanist").

Je vous garde le meilleur pour la fin ! Mon chouchou : "Ora Pro Nobis Lucifer" punchy, au refrain diaboliquement entêtant qui est un tube (!! oui oui) qui est né pour la scène (et je peux vous le confirmer !), à l'intro épique et au final qui déboîte. J'A-DO-RE !
Et "O Father O Satan O Sun!" bordel ! Une tuerie mid tempo, au final déclamé... Un titre envoûtant, entêtant. Une boucherie, une perle noire, un moment à part.

Je fais donc long pour rétablir une vérité simple. "The Satanist" est un fantastique album.

Masterpiece.