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DEATH METAL  |  STUDIO

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BEHEMOTH - The Apostasy (2007)
Par METAL-O PHIL le 8 Novembre 2007          Consultée 18224 fois

« C’est un album massif où il se passe beaucoup de choses » déclarait Nergal, chanteur/guitariste du groupe avant la sortie de "The Apostasy". De la langue de bois, je vous l’accorde. Sorti de son contexte, ce discours n’était au final pas si différent de celui d’un Luca Turilli (RHAPSODY OF FIRE). L’information était donc bien maigre. Cette phrase fort anodine pourrait néanmoins assez bien résumer ce qui se dégage du nouvel opus de cette bande de gros méchants que sont Nergal, Inferno et leurs comparses.
« Jusqu’où iront-ils ? » est bien la question que l’on peut se poser à l’écoute de ce nouvel album des polonais de BEHEMOTH. Nergal semble avec cet album vouloir répondre « jusqu’à casser la gueule au Black Metal ».

La démarche du Death Metal se veut-elle plus extrême que celle du Black Metal ? Lequel est le plus violent des deux ? Débat insoluble opposant les ambiances nauséabondes du black à l’ultraviolence musicale et crue du death dont BEHEMOTH cherche à faire la synthèse ici. Et les bougres savent de quoi ils parlent puisque leur carrière est l’histoire du passage d’un extrémisme à un autre.

Cet album est effectivement massif au niveau de sa production et de la qualité des riffs. Le son est lourd et la pureté de la production n’enlève rien à la brutalité. Parler de 11 claques serait un euphémisme et il nous faudrait donc réinventer le langage du métalleux dans le cas spécifique de "The Apostasy" : nous parlerons donc de 11 sauvages piétinements.
D’une manière générale, le Death Metal est un style musical qui se veut incisif, percutant, voire accrocheur. Tout groupe aura donc dans sa carrière pondu au moins 3 ou 4 tubes. L’enjeu du Death est donc de sublimer l’efficacité, de captiver l’auditeur par un album bon de bout en bout. "The Apostasy" fait partie de ces albums : aucun titre n’est à jeter !
La qualité des riffs est ici éblouissante : "Be Without Fear", "Slaying The Prophets Ov Isa", "Arcana Hereticae", qui répond d’ailleurs au thème d’introduction de l’album, "Libertheme", sont de véritables monuments du Death « riffiquement » parlant.

La variété, qualité qu’il n’est pas évident de trouver dans ce type d'album, est au rendez-vous : « il se passe beaucoup de choses » :
C’est la guerre. Inferno martèle ses fûts au point d’imiter le bruit d’une mitrailleuse ("Kriegsphilosophie"). De nombreux éléments confèrent à "The Apostasy" l’aspect narratif d’une bande originale d’un film de guerre crû et sans concession:
- la puissance sonore écrasante,
- le paradoxe entre une production fine et massive pour une musique sale,
- l’apparition de chœurs (par exemple sur le fantastique refrain de « Be without fear ») et de cuivres,
- de sonorités arabisantes : la réjouissante intro suivie du NILE-ien « Slaying the prophets ov isa », les percussions tribales sur le lent et malsain "At The Left Hand Ov God",
- l’ovni "Inner Sanctum", sa guitare latino, son chant clair à la NEVERMORE et avec l’improbable apparition du pianiste classique Leszek Mozder.
Bref, tous les éléments sont réunis pour que "The Apostasy" plaise aux fans d’EPICA ! Non je déconne… On a bien un petit côté narratif, mais il est un poil plus guerrier. Disons que "The Apostasy" se rapproche plus de "Sons Of Northern Darkness" que de "The Divine Conspiracy"...


Conclusion : le "Sons Of Northern Darkness" du Death Metal.
Exagéré ce titre? Un peu... Mais je n'ai pas pu m'en empêcher...
Variété et efficacité sont les maitres mots de cet album, soit les mêmes que la perle rare suscitée. La section rythmique qui fait un travail remarquable depuis Satanica et surtout "Zos Kia Kultus" est toujours mise en avant de par des riffs extrêmement groovy et propices au headbanging. Inferno se veut le Dave Lombardo du Death Metal, enchaîne les roulements et fait preuve de sa rigueur habituelle concernant son jeu de jambes. Quant à Nergal, sa voix rocailleuse et puissante à souhait est parfaitement mise en valeur dans le mixage. Cela dit, l’expérience a montré qu’il n’a besoin d’aucun mixage et… d’aucun micro pour couvrir le bruit d’une guitare : qu’attendez-vous pour aller vérifier cette affirmation dans les salles de concert ?
Son timbre de voix est-il plus crade que le grain de sa guitare ?
Il s’agit bien de la seule question qui subsiste, le groupe a répondu à toutes les autres :
BEHEMOTH est un groupe de Black Metal avec un habillage musical Death Metal, un groupe qui ne cesse de progresser techniquement et de faire évoluer sa musique.

Ah si, il y a bien une autre interrogation : quelles sont les limites que le groupe peut encore dépasser et quelles sont celles qui les arrêteront ?

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- Adam 'nergal' Darski (chant, guitare, synthétiseur,)
- Tomasz 'orion' Wróblewski (basse, chœurs)
- Zbigniew Robert 'inferno' Promiñski (batterie, percussions)
- Patryk 'seth' Sztyber (guitare, chœurs)
- Leszek Mo¿d¿er (piano sur 'inner sanctum')
- Warrel Dane (invité au chant sur 'inner san)


1. Rome 64 C.e.
2. Slaying The Prophets Ov Isa
3. Prometherion
4. At The Left Hand Ov God
5. Kriegsphilosophie
6. Be Without Fear
7. Arcana Hereticae
8. Libertheme
9. Inner Sanctum
10. Pazuzu
11. Christgrinding Avenue



             



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