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GRAVE DIGGER - Symbol Of Eternity (2022)
Par FREDOUILLE le 10 Décembre 2022          Consultée 1818 fois

GRAVE DIGGER avait frappé très fort avec "Fields Of Blood" en 2020. Sans conteste un de ses meilleurs disques. A croire que l’Ecosse, les Highlands et leurs champs de bataille (Culloden en tête) l'inspirent plus que tout (rappelez-vous également la qualité de l'excellent "Tunes Of War" en 1996). "Symbol Of Eternity" débarque donc deux années plus tard mais sans le pouvoir de séduction que possède assurément "Fields Of Blood", disque de très haute tenue et qui nous abreuvait de titres très forts, inspirés, limpides et accrocheurs au possible (le faramineux "Freedom", le classique "Lions Of The Sea"), voire épiques ("Fields Of Blood", "Gathering Of The Clans") avec ses passages de cornemuses parfaitement intégrés. Une grande réussite de la part des Allemands alors inspirés et complètement revigorés (rien à voir par exemple avec l’album "Healed Of Metal" de 2017).

"Symbol Of Eternity" aborde cette fois en toile de fond les croisades et fait thématiquement suite quelque part à l'album "Knights Of The Cross" de 1998. S'il comporte quelques très bons titres et plus principalement en début d’album, on citera bien volontiers le fédérateur "King Of The Kings" qui tabasse pas mal, ce "Hell Is My Purgatory" et ses quelques lignes de basse en introduction particulièrement mises en évidence (Jens Becker toujours fidèle au poste !), ou bien encore ce puissant "Battle Cry" (précédé d’une introduction très soignée avec percussions/orchestrations, rien de tel pour planter un décor de bataille!), rapide et tranchant à souhait et qui ouvre les hostilités de façon très percutante, comme il se doit pour un album de GRAVE DIGGER (c’est la moindre des choses!), ce vingt et unième album fait malgré tout un peu pâle figure par rapport à son prédécesseur.

Le constat est sévère peut-être, mais globalement je trouve que "Symbol Of Eternity" qui possède là une des plus belles pochettes de toute la discographie des Allemands, soutient difficilement la comparaison avec "Fields Of Blood". La faute certainement à un pouvoir d’accroche beaucoup moins prononcé mais également à une créativité/inspiration un peu en berne, même si Axel Ritt, l’homme fort de GRAVE DIGGER depuis quelques années, excellent au demeurant, continue de nous pondre quelques très bons riffs « killers » ("Battle Cry") et quelques belles parties et envolées guitaristiques comme sur les accrocheurs "Heart Of A Warrior", et "Hell Is My Purgatory" par exemple, et d’accoucher aussi de quelques trouvailles comme sur le mid-tempo qu'est "King Of The Kings".

Malheureusement, et même si "Symbol Of Eternity" tend donc à démarrer sur les chapeaux de roue avec une belle intensité et une belle énergie, le soufflé retombe assez rapidement dès la chanson titre qu’est "Symbol Of Eternity" et ses quelques touches acoustiques qui ne sera d’ailleurs pas sans rappeler un morceau de la trempe de "The Keeper OF The Holy", envoutant à souhait et accessoirement bien plus épique, il est clair que ce dernier me fait bien plus d’effet. Bref, "Symbol Of Eternity" est ce genre de mid-tempo, lancinant, presque funeste, pas désagréable du tout, je vous l’accorde, avec même quelques variations, mais mon dieu que cela sonne un brin pataud je trouve.

La suite n’est pas des plus désagréables, loin s'en faut, et comporte même quelques attraits comme ces quelques lignes orientales sur "Saladin" interlude qui précède ce "Nights Of Jerusalem" très correct (qui aurait d’ailleurs très bien pu figurer sur le disque "Knights Of The Cross" - on n'est justement pas très loin d’un titre comme "Knights Of The Cross") mais pas non plus hyper exaltant avec un refrain finalement assez ordinaire. Si "Heart Of Warrior" remet un tantinet les pendules à l’heure avec un rythme un peu plus rapide, le refrain est malheureusement un poil trop lisse (pour ne pas dire atmosphérique), dans le genre je préfère nettement le refrain d’un "Lionheart" (toujours sur "Knights Of The Cross"), mais pour le moins accrocheur, GRAVE DIGGER retombe quelque peu dans ses travers en proposant des mid-tempos assez ordinaires et sans réelle accroche, pour ne pas dire ennuyants comme si les Allemands étaient réellement à cours d’idées.

De ce fait, des compositions de la trempe de "Grace Of God", ses quelques touches acoustiques (l’introduction est néanmoins soignée il faut le reconnaître) et ses orchestrations en fond (niveau son c’est un peu brouillon en revanche), même s’il propose quelques lignes de chant intéressantes, le plutôt lent "The Last Crusade" qui clôture laborieusement le disque (pataud, vous avez dit pataud ?) malgré un dernier tiers de morceau un brin plus dynamique (malheureusement le solo d’Axel Ritt débarque ici et maladroitement tel un cheveu sur la soupe), le pourtant fédérateur "Sky Of Swords" un peu trop basique à mon goût ou bien encore ce "Holy Warfare" sans grand intérêt ne trouvent décidément pas grâce à mes yeux. Il n’y a décidément rien qui m’emporte ou qui me fasse vibrer sur ces dernières compositions. Il y a bien "Hellas Hellas" pleine d’énergie qui me sort un peu de ma torpeur en fin d’album, mais il s’agit là d’un morceau 'Bonus Track', reprise testostéronée et chantée en grec avec son auteur Vasilis Papakonstantinou chanteur de Rock grec. Le disque se clôture finalement sur une bonne note.

"Symbol Of Eternity" n’atteint bien évidemment pas les hauts sommets de "Fields Of Blood". Dommage pourtant car la première partie d’album, agressive, est plutôt réussie avec des compositions qui envoient quand même du lourd ("King Of The Kings", "Battle Cry", "Hell Is My Purgatory"). La seconde partie est de mon point de vue bien en-deçà, la faute à des compositions non seulement plus lentes, moribondes et sans grande inspiration. Je ne dirais pas que l’album ait été bâclé mais on pourrait presque le penser. D’autant que la production un peu étouffée et le mixage parfois un peu approximatif, sont loin d’être optimaux je trouve (ce qui assez étonnant pour du GRAVE DIGGER qui nous a habitués à mieux dans le registre - Chris et Axel ont ici pris le lead sur la production et le mix). Il n’en reste pas moins un album correct (pas forcément des plus mémorables), doté de ces sempiternels hymnes guerriers ("Battle Cry" en tête de gondole) sur lesquels Chris Boltendhal continue de chanter avec beaucoup de puissance et d'enthousiasme (respect!), et Axel Ritt de bien faire le job même si je le trouve un peu moins inspiré lui aussi que sur "Fields Of Blood".

Note : 3/5.

Morceaux préférés : "Battle Cry", "King Of The Kings", "Hell Is My Purgatory".

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   FREDOUILLE

 
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- Chris Boltendahl (chant)
- Axel Ritt (guitare)
- Jens Becker (basse)
- Marcus Kneip (claviers, batterie)


1. The Siege Of Akkon
2. Battle Cry
3. Hell Is My Purgatory
4. King Of The Kings
5. Symbol Of Eternity
6. Saladin
7. Nights Of Jerusalem
8. Heart Of A Warrior
9. Grace Of God
10. Sky Of Swords
11. Holy Warfare
12. The Last Crusade
13. Hellas Hellas (cover)



             



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