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AOR VAGUEMENT HARD  |  STUDIO

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1971 Nazareth
1972 Exercises
1973 Razamanaz
  Loud'n'proud
1974 Rampant
1975 Hair Of The Dog
1976 Close Enough For Rock...
  Play'n' The Game
 

- Style : Slade, Wild Horses, Uncut, The Who
 

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NAZARETH - Sound Elixir (1983)
Par DARK SCHNEIDER le 6 Décembre 2021          Consultée 937 fois

NAZARETH ne perd pas son temps en cette première moitié des années 80. À peine la tournée "2XS" achevée, que le groupe se retrouve à Vancouver (alors qu'une partie de la population n'avait pas digérée "Vancouver Shakedown") pour mettre en boîte un nouvel album. Mais sans le claviériste John Locke, qui avait quitté le groupe avant la seconde partie de tournée en compagnie de RUSH, insatisfait par l'organisation générale du combo et ne pouvant pas saquer leur manager. C'est donc dans une formation réduite à cinq que NAZARETH réalisa ce "Sound Elixir" à la pochette n'invitant pas à la sobriété éthylique, mais qui au moins avait le mérite de la sincérité en ne promettant pas une explosion de décibels.

Le départ de John Locke ne se fait guère sentir, les claviers n'ont pas du tout disparu, assurés soit par Billy Rankin (qui était en outre un important songwriter pour le groupe) ou soit par l'ingénieur du son Calum Malcolm. Ainsi, il ne fallait pas s'attendre forcément à un retour aux sources, loin de là même. Bien que "2XS" marquait un tassement incontestable des ventes, le succès du single "Dream On" devait conforter le groupe dans sa direction musicale. C'est donc une fois de plus la voie de la "modernité" qui fut choisie, le groupe enfonçant même le clou (dans son propre cercueil...). Le problème c'est que NAZARETH, à l'instar d'autres combos (URIAH HEEP par exemple), souffrait d'un déficit d'image évident et il était donc assez vain de croire que ces gars allaient séduire la jeunesse biberonnée aux nouvelles sonorités des dancefloors. C'est pourtant bien cette voie qui fut choisie et j'en vois déjà plus d'un s'enfuir horrifié en écoutant le son de batterie de Darrel Sweet, on se demande même parfois sur certains titres si ce n'est pas carrément une boîte à rythme qui fut utilisée ! Bon allez je vous rassure, son son de batterie est parfois plus naturel selon les morceaux. Mais il y avait de quoi susciter des comparaisons avec le "Eliminator" de ZZ TOP, sauf que ce dernier restait fondamentalement beaucoup plus punchy.

La grande différence avec l'album précédent c'est qu'ici la musique se ramollit encore un peu plus. NAZARETH commence franchement à oublier qu'il fut un groupe de Hard Rock à une certaine époque qui semble s'éloigner de plus en plus (alors qu'on est que quatre ans après "No Mean City"). Ainsi l'entame de l'album se fait bien mollassonne et il faudra attendre la troisième piste, "Whippin' Boy", pour que ça commence à swinguer, et dans l'ensemble c'est bien cet aspect pépère qui l'emporte de loin sur cet album. En fait, il n'y a qu'un seul titre qui rappelle un peu le temps où le groupe savait sortir les crocs : "Rags To Riches", qui pour le coup nous fait passer un très bon moment.

On entendra donc beaucoup moins la voix gouailleuse de McCafferty sur ce disque, et se défaire ainsi de sa marque de fabrique est rarement une bonne chose. Le groupe se targue d'avoir une approche musicale variée : Soul, Funk, Country... Il est vrai que tout y passe, sauf que le vernis AOR est omniprésent, et il est donc parfois étrange d'entendre des compositions aux racines ancrées dans le terroir Folk ("Local Still", "Backroom Boys") avec un son aussi moderne et travaillé. Tout cela ne fait quand même pas toujours très bon ménage.

Outre "Rags To Riches", l'autre grand titre de l'album est étonnamment la ballade de clôture "Where Are You Now". On reste dans la grande tradition des ballades de NAZARETH (donc ne vous attendez pas à une envolée épique et à un solo héroïque), mais ici ça fonctionne franchement bien avec un refrain des plus séduisants. À vrai dire je la trouve au-dessus de "Dream On", et c'est plutôt elle qui aurait mérité de devenir un hit.

Trop de titres demeurent cependant moyens. "Milk & Honey" contient de bonnes idées et notamment une très belle première partie (à grands renforts de claviers), mais il rate le coche en raison de son manque de cohérence et de sa fin en queue de poisson. "Rain On The Window" joue sur le contraste entre ses paroles et la musique pour porter un message optimiste, on ressent les vieilles influences hippies mais cela fonctionne mal avec ce son beaucoup trop "cyber" et la présence de quelques accords de synthés plutôt malvenus ici. On se consolera avec ce "Whippin' Boy" qui a le mérite de contenir un vrai bon solo de guitare, sans doute l'oeuvre de Billy Rankin.

"Sound Elixir" n'est pas un album que l'on trouvera foncièrement catastrophique, tant que l'on est en capacité d'apprécier ses sonorités "modernes" pour l'époque. Il se laisse écouter mais ne décolle que trop rarement. On sent que le groupe commence à franchement perdre de son mojo, et la voie prise va mener à une impasse, mais les bougres vont insister, et pas qu'un peu...

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Dan Mccafferty (chant)
- Manny Charlton (guitare)
- Billy Rankin (guitare, claviers)
- Pete Agnew (basse)
- Darrell Sweet (batterie)


1. All Nite Radio
2. Milk And Honey
3. Whippin' Boy
4. Rain On The Window
5. Backroom Boys
6. Why Don't You Read The Book ?
7. I Ran
8. Rags To Riches
9. Local Still
10. Where Are You Now



             



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