Alors on va continuer pour les retardataires et les têtus. Après avoir lu mes deux kros express sur MANILLA ROAD, vous avez le choix entre deux options : un - vous vous dites : il a pété une durite l’ancêtre, envoyons sur-le-champ une missive à Bast afin de le faire enfermer dans un hospice avec chambre capitonnée et infirmière brunette à blouse blanche courte ! Deux – vous pensez que mon cœur et mon âme n’ont finalement pas d’âge, que ma santé mentale n’est pas défaillante, qu’en conclusion, il se pourrait bien qu’un groupe phénoménal se cache dans les champs de blé du Kansas. Si vous êtes allés jusque là, c’est ptêt aussi que vous avez envie d’y croire, non ? Comme vous avez raison !

Car hop, après les deux chefs-d’œuvre précédemment décrits avec forces circonvolutions admiratives, voici venir la troisième pierre de l’exceptionnel édifice. Vous serez tout d’abord assez aimables pour remarquer l’incroyable artwork de la pochette, signé une fois de plus par Eric Larnoy et qui peut motiver à lui tout seul l’achat de l’opus. Poséidon qui se débat dans les remous mortels de l’apocalypse secouant l’Atlantide, voilà une image qu’elle est forte !
Car ce nouvel album traite du concept du monde perdu atlante ! Dans la droite lignée de ses prédécesseurs qualitativement, il s’en démarque par cet original sujet.

Bourré jusqu’à la gueule de titres classiques, l’opus est une autre pierre angulaire du Metal, à l’instar de ses prédécésseurs. Vous trouverez notamment ici la nébuleuse "Friction In Mass" à l’invraisemblable rythmique en tapping, au refrain qui vous fera chavirer, au break d’anthologie. Vous vous pâmerez d’admiration devant la longue pièce en trois parties "The Deluge", où un solo de guitare d’outre-tombe vous transportera dans une autre dimension.
Mais ce n’est pas tout, diantre non ! Le titre hommage à Jeanne d’Arc "Divine Victim"- eh ouais, on n’est pas chez les Californiens Glam Metal des 80’s ici ! - vous liquéfiera de bonheur. A titre personnel, je vois "Isle Of The Dead" comme ma préférée de l’album, avec ce refrain scandé qui ne quittera plus jamais votre mémoire. Mais la noirceur de "Hammer Of The Witches", le rythme tout en contretemps de "Taken By Storm", la puissance de "Dementia" vous scotcheront de la même manière. Signalons le travail du guitariste orfèvre de Mark sur l’instrumental "RIP", ainsi que le sépulcral orgue de "Morbid Tabernacle" et nous aurons fait le tour de la question : pas question de passer à coté d’un tel album !