Il fallait bien que cela arrive un jour. SLAYER s’est pris les pieds dans le tapis et s’est étalé de tout son long. Il a fallu que ce soit avec "Diabolus In Musica", disque qui possède une pochette flippante mais qui nous fait découvrir un nouveau logo. Plus ésotérique, plus propret. Rien de rédhibitoire, mais cela ne ressemble pas trop à la bande à Hanneman de changer ses habitudes graphiques. Quand on met le disque, on se dit que tout va bien, que nous sommes en terrain connu. Et pour cause ! "Bitter Peace" est l’ouverture rêvée, toute en agressivité, avec un groupe qui semble au sommet de sa forme.

Puis plus rien.

Le vide.

Abyssal.

SLAYER patine, fait du surplace, se fond dans la masse sans le moindre génie. C’est terriblement plat, un comble pour une musique qui prône autant la brutalité, mais sans la moindre notion de réussite. Un pilotage automatique complet, qui se vautre lamentablement dans la boue de l’incompréhension la plus totale. Il n’y a pas un riff dangereux pour nous faire réagir. Pas un refrain qui vient décoller les oreilles et provoquer un brisement de nuque instantané. Les soli ? Oublions-les, ils ne valent pas grand-chose. Le chant d’Araya ? Terriblement monotone pour quelqu’un qui se défonce la gorge comme il le fait.

"Diabolus In Musica" est un faux pas terrible. Un écueil qui va s’avérer terrible pour SLAYER puisque le groupe ne s’en relèvera jamais vraiment. La chute d’une idole. Ni plus, ni moins.