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THRASH METAL  |  VHS/DVD/BLURAY

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Lexique thrash metal
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1983 Show No Mercy
1984 Hell Awaits
1986 Reign In Blood
1988 South Of Heaven
1990 Seasons In The Abyss
1994 Divine Intervention
1996 Undisputed Attitude
1998 Diabolus In Musica
2001 God Hates Us All
2006 Christ Illusion
2009 World Painted Blood
2015 Repentless
 

- Style : Machine Head, Harlott, Enforced, Holy Moses, Sadus, Alkoholizer, Razgate, Exhorder, Kristendom, Evile, Demiricous, No Return, Metallica
- Membre : Grip Inc., Suicidal Tendencies
- Style + Membre : Kerry King, Exodus, Forbidden, The Unholy Alliance , The Big 4

SLAYER - Live Intrusion (1996)
Par CANARD WC le 6 Octobre 2008          Consultée 8909 fois

Quand j’ai découvert la bande dessinée Astérix, je devais avoir 8 ou 9 ans. En quelques semaines, je me suis enfilé toute la série. C ’était génial, de quoi être fier d’être gaulois. Tous les soirs, je me régalais dans mon lit avant de me coucher. Je rêvais d’aventures antiques, je voulais moi aussi manger du sanglier, me battre avec des romains et passer mon temps à glander avec mon meilleur pote dans la forêt… Puis bon, au bout d’un moment, on finit par faire le tour. Une étrange sensation de plénitude et de mélancolie m’a submergé en découvrant le dernier épisode (« Astérix et les belges »… Ah la la la que d’émotions).

Quelques années plus tard, alors que je moisissais en vacance chez mes grands parents, en fouillant dans la pile de BDs entassées au grenier, je tombe sur le seul album que j’avais malencontreusement zappé : « Obélix et compagnie ». Incroyable ! Courant ventre à terre jusqu’à ma chambre, je ne saurais vous décrire l’heure qui a suivi, mais elle fut d’une intensité proche de l’orgasme. Un de mes plus grands moments BD de toute ma vie.

Il m’est arrivé le même genre d’expérience récemment avec SLAYER.

Franchement, je croyais tout connaître sur SLAYER. J’ai disséqué tous les albums, écouté les pirates, lu toutes les paroles de toutes les chansons et je collectionne des dizaines d’anecdotes sur le groupe. Bref, on ne peut pas me la faire comme ça sur mon groupe de Thrash préféré.

Et vlatipas que l’autre fois, je discutais de Divine Intervention avec mon pote Mikaël ZARDÜ :

ZARDÜ : Ouais, va te faire foutre, enculé de ta mère.
Canard : Ouais je t’emmerde fils de pute, connard de merde.


(Dialogue approximatif, dédicace à Vince [le lecteur de Ross the Boss] qui appréciera)
Dans la discussion, ZARDÜ évoque le Live Intrusion. Ça me dit quelque chose. Bah ouais, je suis con, c’est le nom de la tournée post-Divine de 1995. Même que Robb FLYNN passera faire coucou sur « Witching Hour ». Ça y est, j’ai même l’extrait en tête. Mais bizarrement, ZARDÜ insiste. Il donne des détails qui ne me disent rien. On parle de la même chose ? Puis, au bout d’un moment, il sort presque innocemment : « Nan mais tu sais, je te parle du Live Intrusion hein, parce que cette vidéo c’est une tuerie, de quoi se réconcilier avec Divine mon pote ».

J’ai la tête qui tourne. Quoi !!! Qu’ouïe-je ? Une vidéo de SLAYER que j’ai pas vue !!! Par ma barbe, c’est inconcevable.

Canard : « Ah ouais, tu parles de la vidéo ! J’avais pas compris. Oui, bien sûr que je connais, mais je l’ai pas vu en entier / juste des extraits / ça fait longtemps je m’en rappelle plus très bien[1]… »
ZARDÜ : « Bah attends, je te la prête si tu veux. Tu vas voir, il joue pas mal de Divine en Live et c’est de la balle. Une tuerie ! »


Le lendemain, ZARDÜ me ramène l’objet. Une VHS ! Bordel, heureusement que je suis du style préhistorique comme mec. « A ma connaissance, ils ne l’ont pas réédité en DVD. Tu vas voir, tu vas kiffer ta race ! ». Je manipule la K 7 comme une relique sacrée, j’y crois à peine. Un concert entier de SLAYER que je ne connais pas, c’est fou ! Je crois que le trajet Massy-Palaiseau – Nation qui a suivi aurait pu être homologué pour les JO. Le soir même, quelque part dans le XIIème, un cœur a battu si fort qu’il a failli en exploser. Comme paralysé par le bonheur, c’est à peine si j’ai entendu ma Blonde qui hurlait[2] en rentrant du travail.

Bref, cette heure de visionnage fut d’une intensité orgasmique du même ordre que celle d’Obélix et compagnie. J’aurais préféré vous vendre cette histoire pour un album de la trempe de Reign in Blood ou Seasons, mais on ne choisit pas ces moments là. Ce sont plutôt ces moments là qui vous saisissent et vous fouettent le cœur d’un désir violent.

Partant de là, il m’est difficile de raison garder concernant ce Live Intrusion. Je crois pouvoir dire qu’objectivement il s’agit là d’un objet vraiment recommandable. Pas indispensable, mais foutrement intéressant pour le fan moyen. Ne serait-ce que pour entendre du "Killing Fields", du "213" ou du "Dittohead" passé à la moulinette. A cette époque, c’était (encore) le SLAYER de la grande époque, le SLAYER qui faisait peur. On avait eu un Live officiel, quelques clips pour les entrapercevoir mais là « boom » une vidéo officielle. Plus d’une heure pour voir leurs sales trognes. KING arborait déjà son look d’assassin-taulard, HANEMAN faisait semblant de pas être totalement défoncé sur scène et BOSTAPH en ferait presque oublier Dave le lâcheur (bouhouuu). Je suppose qu’en 1995 ça devait représenter quelque chose pour les fans de SLAYER[3].

Qu’on soit fan ou pas, quand SLAYER joue, il se passe un truc. Une intensité saisissante vous brûle le visage, on a l’impression que le ciel va s’effondrer sous l’avalanche de riffs, que la scène va exploser, qu’une émeute est sur le point d’éclater. Aucun groupe ne dégage une telle impression de violence, d’une si rare intransigeance. Pas de grimace, de mimique. Le show est sans pitié (ah !), pas de place pour les touristes ! Le Live Intrusion est dans cette veine.

L’interprétation est impeccable, les enchaînements diaboliques. Les quelques perles de Divine voient leurs effets décuplés par l’épreuve de la scène. Rien à redire quoi. A cet instant précis de la chronique, il n’est plus vraiment nécessaire de continuer à vous faire l’article. D’autant que je n’ai aucune envie de vous répéter ce que j’ai déjà dit à l’occasion de mon papier sur le Decade of Agression (quel putain de Live au passage !). Contentons-nous de sauter une ligne et d’un « caps lock » :

SLAYER EST LE PLUS GRAND GROUPE DE THRASH LIVE, A FAIRE PASSER METALLICA POUR DES FILLETTES.

VHS oblige, le son est assez épouvantable. En gros, faut mettre votre tuner à fond et aimer le son d’époque (option grésillements et souffle pénible)[4]. Je vous rassure toutefois : malgré les limites du support, on sent bien que SLAYER arrache tout.

Seul vrai bémol : le groupe a eu la mauvaise idée d’intercaler entre les morceaux des petites séquences à la con (séance dédicace de loosers, ARAYA et HANEMAN qui jouent avec les crevettes de leur paella, KING qui se la pète dans une salle de sport, HANEMAN qui ronfle comme une merde dans un aéroport…). Evidemment, j’aime tellement SLAYER que ça ne me dérange pas outre mesure (limite si je ne me suis pas délecté de voir ces « nouvelles » images), mais je reste convaincu qu’il aurait été plus judicieux de mettre tout ce merdier à la fin du concert, en guise de « bonus » quoi. Ce genre de « collage » atténue à mon sens la force du propos.

Oui, fallait bien que je trouve un truc à redire, sinon après je vais encore passer pour le fan pas objectif.


Note : 4/5


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[1] Ma parade pour éviter de se prendre la honte totale. Oui, c’est pas glorieux.

[2] "Nan mais ça va pas ? On entend ton boucan dans toute la résidence ! T’es complètement malade. Mais réponds-moi quand je te parle ! C’est pas possible d’être aussi dingue. Tu vas bientôt avoir 30 ans, serait ptet temps de grandir plutôt que de fantasmer sur des pauvres mecs qui s’excitent sur leurs grattes pour faire du bruit…"

[3] Moi à cette époque, j’étais pas encore dans SLAYER. J’étais dans METALLICA et je priais pour une suite digne de ce nom au Black Album. L’Histoire fut cruelle comme vous le savez tous.

[4] J’ai essayé au casque sans noter d’amélioration notable (comme si ça allait changer quelque chose, je suis con hein).

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   (2 chroniques)



- Tom Araya (basse, chant)
- Jeff Hanneman (guitare)
- Kerry King (guitare)
- Paul Bostaph (batterie)


1. Raining Blood
2. Killing Fields
3. War Ensemble
4. At Dawn They Sleep
5. Divine Intervention
6. Dittohead
7. Captor Of Sin
8. 213
9. South Of Heaven
10. Sex, Murder, Art.
11. Mandatory Suicide
12. Angel Of Death
13. Hell Awaits
14. Witching Hour
15. Chemical Warfare



             



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