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DEATH METAL  |  E.P

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AMORPHIS - Privilege Of Evil (1993)
Par DARK MORUE le 31 Janvier 2013          Consultée 4185 fois

Ah, AMORPHIS. Un groupe discret mais majeur dans le Metal actuel, véritable usine à tubes ensoleillés, infatigable, porté par leur vaillant chanteur Tomi Joutsen et ses dreads de 4 mètres. Nan sérieusement, qui parmi vous n'a pas déjà gueulé à tue-tête "Silver Bride" en faisant vrombir le moteur de sa décapotable sur la plage pour choper de la nénette en bikini, hein ? Parce qu'être True Scandinave empêche pas d'être glamour, merde.
Après, vous savez, AMORPHIS ça a pas toujours été comme ça... Remontons un peu beaucoup le temps, leur chef d’œuvre "Tales From A Thousand Lakes", véritable perle de Death Mélodique inventif et revivifiant... Nan encore plus loin, "The Karelian Isthmus" et son gros Doom/Death dopé aux stéroïdes. Là on déconne plus, strictement rien à voir avec le virage qu'a pris le groupe. Le vrai AMORPHIS des origines, qui arrache tout en puissance épique... Oh wait. On me souffle dans mon oreillettes qu'on peut retourner plus loin encore en arrière. Là où ça arrachait vraiment pour de vrai.

"Privilege Of Evil", voilà un nom et une pochette qui font trembler. C'est quoi ? C'est enregistré en 1991 par le groupe, destiné à être un split avec INCANTATION qui n'a finalement pas eu lieu, donc c'est via Relapse qu'on se permet une sortie en 1993, après la parution du premier album via cette même écurie. Historiquement un des premiers témoignages du groupe, après les démos dont nombre de titres sont repris.
Voilà. Pour les habitués de l'heure actuelle du groupe, voir AMORPHIS et INCANTATION côte à côte ça doit faire tout bizarre. Mais il ne faut pas oublier qu'avant de faire du Goth/Rock/Folk tubesque, avant même les délires Psychédéliques, avant le Death Mélo, avant le Death/Doom, AMORPHIS a fait partie de la toute première vague de Death Old School Finlandais, se tenant aux côtés de FUNEBRE et ABHORRENCE en fer de lance de cette scène restreinte. Pas un hasard qu'un morceau de ces mêmes ABHORRENCE soit repris ici donc. Et accrochez vous : on fait ici dans le sombre, le Brutal, le pas fin, ça change en quelque sorte.

Alors certes, quasi tous les morceaux présents ici ont été repris au cours du full-length à suivre. Mais en bien allégé tant ici ça mouline : comparez les versions, il n'y a rien, mais alors RIEN à voir. Accrochez vous, on est parti pour une vingtaine de minutes d'un Death Metal violent ne lésinant sur rien. Gros blast-beats poilus, production au grain abyssal par Timo Tolkki (gné?) et chant Death ultra caverneux, ça riff dur et ça cogne dans tous les coins. Les riffs bulldozer à la pelle, les grosses décélérations (miam le titre éponyme, très joli passage atmosphérique pas tendre avant la bonne petite accélération qui décrasse), le terrain connu de tout Deatheux crasseux et poilu. Bref, AMORPHIS pratique ici une musique dont les influences sont plus à chercher chez INCANTATION pour les penchants ultra malsains et démoniaques, et du côté Scandinave de l'époque on parlera de GRAVE et FUNEBRE pour la bestialité implacable de caveau qui tronçonne. C'est carré, à la limite du Brutal Death parfois par grand renfort de batteur qui s'excite ("Black Embrace" pas tendre du tout, le classique "Vulgar Necrolatry" égal à lui-même surpassant la version originelle, le guest du vocaliste d'ABHORRENCE aidant), et ça se vautre évidemment souvent dans des mid-tempo glauques pour faire mieux ressortir le bourrin. Et bien évidement, c'est excellent.

"Privilege Of Evil" dégage une ambiance des plus noires. C'est sale, bien que le son des guitares soit à la fois clair et puissant (paradoxalement la production est infiniment meilleure que sur "The Karelian Isthmus"!), on est véritablement happé dans un climax infernal que quelques synthés discrets et fantomatiques viennent rehausser, comme la Finlande en a le secret ("Pilgrimage From Darkness" carrément bandante à ce niveau, véritable modèle de composition). Pas grand chose à reprocher à ce bon gros pavé, constituant qu'on le veuille ou non une pièce majeure de la discographie d'AMORPHIS et s'imbriquant à merveille dans l'histoire de la scène du moment, posant une magnifique pierre de plus à l'édifice du Death Metal sombre et mortuaire en véritable pont important le gang de McEntee dans des terres aux sonorités Nordiques. Parce que oui, je suis très objectif jusque là et j'ai pas précisé que ça tue. Les riffs butent tous, tout est exemplaire et prenant, le chant ultra guttural prend aux tripes. On prend notre pied, on répand notre semence, et on écoute en boucle ces 23 petites minutes qui se taillent au final une bonne place dans le podium du genre...

Bref, si vous lisez cette chronique, c'est que vous vous intéressez de près à AMORPHIS, groupe qui n'est à l'heure actuelle pas franchement réputé pour sa débauche de brutalité sombre, se contentant plutôt de tendres mélopées vocales sur guitare aux leads folk, saturées pour faire genre. Oubliez tout ce que vous savez, retour en arrière au début des années 90 en terre Nordique, une bande de petits jeunes qui découvrent à quel point le Death Metal, c'est cool, et nous livrent une musique massive, absolument pas sexy, blasphématoire et d'une violence assez impressionnante.
Que tous les amateurs d'Old Skull se lèvent et agitent leurs longs cheveux crasseux en levant le poing sur ce qui est un des Eps les plus puissants et marquants de l'époque. De quoi se demander ce qu'il en aurait été si le groupe avait continué dans cette direction...

Loitsu Kimalle : Du bon gros Death Old School sombre, surpuissant et typique. Les fans récents en tomberaient raides morts...

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   DARK MORUE

 
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- Tomi Koivusaari (chant, guitare)
- Esa Holopainen (guitare)
- Olli-pekka Laine (basse)
- Jan Rechberger (batterie)


1. Pilgrimage From Darkness
2. Black Embrace
3. Privilege Of Evil
4. Misery Path
5. Vulgar Necrolatry
6. Excursing From Existence



             



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