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BLACK SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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- Style : Diablation, Illnath, Graveworm, Diabolical Masquerade, Chthonic, Carach Angren, Bal Sagoth, Anorexia Nervosa, Agathodaimon, Limbonic Art, Mystic Circle, Crest Of Darkness, Ad Inferna, Lord Shades, Helioss, Firelink
- Membre : Symphonity, The Haunted, Therion, Vallenfyre, Lock Up, Lost Symphony, Acheron, The Blood Divine , Solstice, Serotonal, Angtoria, At The Gates, Atrocity, Brujeria, Code, Decameron, December Moon, Entrails, Gorerotted, Leaves' Eyes, Massacre, Masterplan, My Dying Bride, Paradise Lost, Sarah Jezebel Deva , Anathema
- Style + Membre : Old Man's Child, The Kovenant, Hecate Enthroned, Abigail Williams, Dimmu Borgir, Ancient
 

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CRADLE OF FILTH - Darkly, Darkly, Venus Aversa (2010)
Par MEFISTO le 16 Novembre 2010          Consultée 12966 fois

Saviez-vous que CRADLE OF FILTH est le deuxième combo anglais le plus reconnu de la sphère métallique derrière la Vierge ? Tout un exploit, si on songe à leur style… Inventeurs, précurseurs, provocateurs, bêtes noires des puristes… Avec un tel écusson épinglé à son revers de livrée, Dani Filth se promène la tête haute dans les couloirs feutrés du succès. Et pour cause, vous connaissez les méfaits du groupe : après de mémorables premiers albums, il a touché au génie au début des années 2000, avant de perdre quelques plumes au milieu de la décennie, jusqu'à aujourd'hui, l'année de grâce 2010 qui marque l'arrivée de son dixième massacre romantique Black Sympho. Un bon opus, sans plus.

Après Elizabeth Bathory, Michelange et Gilles de Rais, Dani se penche maintenant à coups de hurlements et de blastbeats sur une autre figure emblématique de l'histoire et des légendes, la démone Lilith, première femme d'Adam. Plusieurs versions de son existence circulent dans les bouquins, mais la plus intéressante date du 13e siècle : refusant de servir le bellâtre Adam, Lilith quitta l'Éden pour aller forniquer avec un ange déchu portant le nom de… Samael. Le concept de "Darkly, Darkly, Venus Aversa" est plutôt flou toutefois, Dani s'est permis nombre de libertés : on a droit à la résurrection de Lilith dans la modernité avec tout ce que cela peut entraîner comme mésaventures... Quand on donne de la corde à un Dracula des temps modernes comme le petit frontman de COF, on peut s'attendre à tout, des bonnes sœurs aux Templiers !

La consultation du livret, encore une fois extravagant, vous permettra de plonger dans cet autre univers pervers et gothique peint par un type, ma foi, créatif comme dix. On dira ce qu'on voudra au sujet de Dani, son chant est plus écoutable qu'avant (à part sa montée risible sur "The Persecution Song", je vous laisse trouver l'endroit…), il a de l'imagination et une passion incroyable pour les contes. Je ne dis pas que vous serez des expert(e)s de Lilith après avoir ingéré ce « théâtre musical », surtout que la trame narrative est moins intéressante que sur "Cruelty And The Beast", "Damnation And A Day" ou "Godspeed On The Devil's Thunder". "Darkly, Darkly, Venus Aversa" n'a pas le même potentiel « encyclopédique ». Mais on est encore au pays des rêves !

Bref, l'enrobage est au rendez-vous, COF ne fait jamais les choses à moitié (heu… on oublie "Thornography" un instant ?). Sauf que… après neuf albums assez charnus et le Black Sympho encore un brin noyé dans un océan de nouveaux courants, la côte est à pic pour COF. Soupir de soulagement, "DDVA" s'insère bien dans cette chaude lutte que se livrent les groupes de tout acabit avec sa grosse prod' encore (pas surprenant, avec les moyens dont disposent les Anglais) et visuel monstre. Quant au contenu, COF enchaîne là où "Godspeed On The Devil's Thunder" se terminait : sa musique est rapide, violente, les riffs sont corrects, mais de moins en moins marquants. Comme si la recette, jamais vraiment trop modifiée, commençait à tourner, à nous écoeurer petit à petit. Comme si COF ne pouvait échapper à la lassitude des vieux routiers et, toujours guidé par ses fantasmes horrifiques/vampiriques, s'éteignait tranquillement.

Bon, c'est peut-être moi, mais "Darkly, Darkly, Venus Aversa", même s'il injecte plus de 80 minutes de matériel avec le CD bonus, est juste « confortable » et ne surprend pas souvent. Sans crier à la redite, la construction des morceaux est certifiée « COF classique », leur mélodicité aussi. Le fan retrouvera des titres accrocheurs ("The Cult Of Venus Aversa", "Lilith Immaculate", les deux premiers extraits judicieusement choisis car meilleures trouvailles du skeud), la pièce Heavy/Black radiophonique correcte mais déplacée ("Forgive Me Father"), putasserie née de la célébrité du groupe il y a plusieurs albums déjà, mais le reste… Que du bon, mais pas de l'extraordinaire. J'ai vu de rudes critiques à l'égard des Anglais à cause de ce manque de punch, de ce surplace que COF semble pratiquer, mais je serai plus indulgent. S'il ne fait plus tant écarquiller les yeux et les oreilles, le vétéran arrive encore à tresser des ambiances cauchemardesques, à projeter l'auditeur dans ses rêves les plus fous. Et juste pour ça, distraitement ou non, ça vaut le détour.

COF est unique, sa griffe est reconnaissable entre mille et, d'une manière ou d'une autre, elle s'arrange pour s'enregistrer sur nos méga mémoires personnelles. Et "DDVA" n'y fait pas exception. Seulement… il est un peu à côté de ses pompes ici. Sauf que contrairement à un autre groupe majeur avec lequel on ne cesse de le comparer pour les mauvaises raisons, COF ne se travestit pas et continue de labourer le même champ avec un talent certain sans acheter le clinquant lot voisin, avec orchestre de 2000 musiciens et compos en carton pâte.

Heureusement, dans ce léger ralentissement, il y a Ashley. La jolie Ashley Ellyllon, allitération aux cheveux roux et bas à résilles, nouvelle venue derrière les claviers. Outre le petit chœur « à la Elfman » qu'a presque toujours utilisé COF, le boulot de l'ancienne d'ABIGAIL WILLIAMS confère à "Darkly, Darkly, Venus Aversa" son indispensable touche vampirique et épique. Et romantique, avec ce clavecin, trop peu présent en Metal théâtral. J'avais adoré son jeu sur le premier album d'AW, mais elle s'est tirée quand le groupe a changé d'orientation musicale en supprimant les synthés. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Ashley est la première femme depuis Sarah Deva à officier auprès des brutes anglaises. Et elle s'en tire très bien ! Son « switch COFilien » ne semble pas avoir été trop ardu, son pianotage est digne de toutes les infâmes Lilith de l'histoire ! Non mais, parlez-moi d'une coïncidence…

"DDVA" ne surpasse donc pas "Godspeed On The Devil's Thunder", il le complète admirablement. Sauf que les Anglais auraient pu miser plus sur la narration qui les a si bien servis dans le passé et laisser quelques lacérations sans inspiration ici et là. On aurait pris plus de respirations dans cet amas de riffs et de pompeuses atmosphères issues d'un cerveau unique en Metal : celui du Black de contes de fée pestilentiels.

Une bonne sortie tout de même, COF est incapable (ou presque) de nous décevoir entièrement.

Note : 3/5. Eh oui… Il y a un temps pour tout : pour faire éclater son cocon, voler comme un oiseau et… se poser pour apprécier la vie sans se casser les burnes. COF est rendu à la troisième étape.

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   (3 chroniques)



- Dani Filth (chant)
- Paul Allender (guitare)
- Dave Pybus (basse)
- James McIlroy (guitare)
- Martin Škaroupka (batterie)
- Ashley Ellyllon (synthé, chant)
- Mark Newby-robson (orchestrations, arrangements)
- Andy James (guitare)


1. The Cult Of Venus Aversa
2. One Foul Step From The Abyss
3. The Nun With The Astral Habit
4. Retreat Of The Sacred Heart
5. The Persecution Song
6. Deceiving Eyes
7. Lilith Immaculate
8. The Spawn Of Love And War
9. Harlot On A Pedestal
10. Forgive Me Father (i Have Sinned)
11. Beyond Eleventh Hour

- cd Bonus
1. Beast Of Extermination
2. Truth And Agony
3. Adest Rosa Secreta Eros
4. Mistress From The Sucking Pit
5. Behind The Jagged Mountains
6. The Cult Of Venus Aversa (demo)
7. The Nun With The Astral Habit (demo)
8. Deceiving Eyes (demo)



             



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