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DOOM METAL  |  STUDIO

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Metalhit
Lexique doom metal
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ALBUMS STUDIO

1990 1 Lost Paradise
1991 2 Gothic
1992 2 Shades Of God
1993 2 Icon
1995 4 Draconian Times
1997 4 One Second
1999 2 Host
2001 3 Believe In Nothing
2002 3 Symbol Of Life
2005 3 Paradise Lost
2007 3 In Requiem
2009 3 Faith Divides Us, Death Uni...
2012 1 Tragic Idol
2015 1 The Plague Within
2017 1 Medusa
2020 1 Obsidian

DEMOS

2009 Drown In Darkness - The Early ...

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2002 Evolve
2008 The Anatomy Of Melancholy
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ALBUMS TRIBUTE

1998 As We Die For... Paradise Lost
 

2015 The Plague Within
2017 Medusa
 

- Style : Anathema, Arð, Wintereve, Joy Division, On Thorns I Lay, Amorphis, Orphaned Land, Empire Drowns, Madrigal
- Membre : Vallenfyre, At The Gates, Cradle Of Filth, Bloodbath
- Style + Membre : My Dying Bride, Strigoi, Host
 

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PARADISE LOST - Gothic (1991)
Par POSSOPO le 22 Octobre 2006          Consultée 12301 fois

Dictionnaire du hard Rock, volume 3, article 27, ligne 14 : …du metal gothique popularisé par PARADISE LOST avec son bien nommé "Gothic", monument britannique…

Bah voilà ! Après l’ânerie des âneries qui consiste à faire de VENOM l’inventeur du Black Metal, on se retrouve, pour les mêmes raisons, avec une nouvelle contre-vérité. Et si les contours du metal gothique ne sont pas évidents à tracer, les faire suivre le même dessin que "Gothic" relève d’un manque d’attention grave. Car en fait de metal gothique, PARADISE LOST livre en 1991 une deuxième offrande particulière, espèce de death metal ralenti aux accents doom, ornée d’une très légère garniture exotique, ce fameux chant féminin très accessoire et ces courtes parties orchestrales, incapables de justifier à eux seuls l’appellation gothique d’un disque qui ne l’est vraiment pas.
Cette petite rectification faite, "Gothic" ne peut donc être qu’un disque de doom metal, et plus précisément une des références, et même possiblement la première, en matière de doom death, trônant sagement entre "Serenades" d’ANATHEMA et "Turn Loose The Swans" de MY DYING BRIDE. Le doom est suffisamment dispersé entre ces chapelles parfois totalement incompatibles pour que le distinguo soit expressément écrit.

Si "Icon", parfois "Draconian Times", sont souvent considérés comme les plus grandes réussites du groupe, "Gothic" possède un parterre de fans non négligeable, majoritairement composé de gros barbus qui n’en ont souvent rien, mais alors absolument rien à foutre du metal gothique (là, je pense que tout le monde a bien compris le message). Ouvrage nettement plus sombre et testostéroné que ses deux successeurs les plus célébrés, il montre une évolution absolument considérable par rapport au curieux "Lost Paradise", galette que je n’ai franchement jamais appréciée et que j’éviterai de descendre à nouveau ici.

"Gothic" ose se lancer dans ce que "Lost Paradise" hésitait même à caresser, la création d’atmosphères. Et pour parvenir à restituer un climat qui marie si bien l’accablant et le religieux, il fallait maîtriser l’équilibre. Le métronome a encore été ralenti, le rythme s’accélère brusquement dans une dynamique remarquable. Les guitares tombent dans les tréfonds, elles explosent vers les cieux à coups de soli lents et lourds de sens. Nick Holmes conserve une nostalgie vocale monocorde pour le death le plus orthodoxe, nostalgie partagée de façon obligatoire par l’auditeur, Sarah Marrion se charge en de brefs instants d’aérer le discours. Gothic est une visite de cathédrale, une visite laissant la part belle à une crypte riche de mystères mais qui n’oublie pas les vitraux aux couleurs éclatantes et les arc-boutants culminant à des hauteurs étourdissantes. Les idées sont partout, Gregor Mackintosh fait notamment le plus bel étalage de son talent et le groupe aura ici tellement donné qu’il préfèrera faire un pas de côté sur sa prochaine création, se tourner vers un art plus immédiatement efficace, aussi intelligent, moins contemplatif, certainement moins beau.

Il n’est pas erroné de clamer que l’opus a bel et bien inspiré, revenons sur cette sombre affaire, nombre de musiciens qui, plus tard, se retrouveront sous une nouvelle bannière empruntant son vocabulaire aux films érotiques de vampires de Jesus Franco ou Jean Rollin, au cinéma de la Hammer ou de Roger Corman, à une certaine littérature anglo-saxonne romantique fleurissant tout le parterre du 19ème siècle et chose nouvelle, au metal le plus lourd. Des musiciens qui ont baigné dans un océan sonore aux multiples courants, souvent sombres, plus rarement extraordinairement kitsch et colorés, parfois incroyablement dansants, fréquemment synthétiques et donc aussi metalliques.

Mais pourquoi personne ne parle-t-il donc jamais de ce "Desolate" conclusif, de cette minute 50 toute en pesanteur, bande originale du trépas ? Pourquoi ne pas accepter l’évidence et s’autoriser à penser que ce titre est véritablement précurseur d’un style bien plus ancien que sa somme toute récente apparition médiatique et dont la naissance date, comme par hasard, de quelques toutes petites années après la parution de "Gothic", temps de gestation idéal ? Oui, "Gothic" a facilité l’éclosion du funeral doom !

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   (3 chroniques)



- Nick Holmes (chant)
- Gregor Mackintosh (guitare)
- Aaron Aedy (guitare)
- Stephen Edmondson (basse)
- Matthew Archer (batterie)


1. Gothic
2. Dead Emotion
3. Shattered
4. Rapture
5. Eternal
6. Falling Forever
7. Angel Tears
8. Silent
9. The Painless
10. Desolate



             



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