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METAL GOTHIQUE  |  VHS/DVD/BLURAY

Lexique metal gothique
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ALBUMS STUDIO

1990 1 Lost Paradise
1991 2 Gothic
1992 2 Shades Of God
1993 2 Icon
1995 4 Draconian Times
1997 4 One Second
1999 2 Host
2001 3 Believe In Nothing
2002 3 Symbol Of Life
2005 3 Paradise Lost
2007 3 In Requiem
2009 3 Faith Divides Us, Death Uni...
2012 1 Tragic Idol
2015 1 The Plague Within
2017 1 Medusa
2020 1 Obsidian

DEMOS

2009 Drown In Darkness - The Early ...

ALBUMS LIVE

2003 1 Live At The Bbc
2008 The Anatomy Of Melancholy
2015 Symphony For The Lost

COMPILATIONS

2013 Tragic Illusion 25

VHS/DVD/BLURAYS

2002 Evolve
2008 The Anatomy Of Melancholy
2011 Draconian Times MMXI

ALBUMS TRIBUTE

1998 As We Die For... Paradise Lost
 

2015 The Plague Within
2017 Medusa
 

- Style : Anathema, Tomorrow's Rain, Joy Division, Arð, Wintereve, Sang Froid, On Thorns I Lay, Madrigal, Amorphis, Orphaned Land, Empire Drowns
- Membre : At The Gates, Cradle Of Filth, Vallenfyre, Bloodbath
- Style + Membre : Host, My Dying Bride, Strigoi
 

 Site Officiel (1034)
 Myspace (1040)

PARADISE LOST - Draconian Times Mmxi (2011)
Par PERE FRANSOUA le 5 Septembre 2016          Consultée 2982 fois

Quand un groupe propose de jouer en concert l'intégralité d'un de ses chefs d’œuvre appartenant à une époque révolue c'est toujours un rêve devenu réalité pour les fans. C'est aussi très vendeur et les groupes ne crachent pas dessus.
L'idée n'est pas neuve et elle a encore de beaux jours devant elle, tous les groupes d'envergure qui ont un jour accouché d'un grand disque sont tentés de nous faire le coup, en particulier quand ils ont perdu de leur superbe. Entre le pouvoir de la nostalgie, la vaine quête d'un Âge d'Or perdu et le simple plaisir d'aller à un concert en connaissant tous les morceaux, ce type d’éventement à tout pour plaire. Mais il est également une chimère car on part en quête d'un absolu qui n'a jamais existé : on ne retrouvera jamais la sève vive du moment béni où le groupe pondit le dit chef d’œuvre, de même qu'à l'époque on ne mesurait bien évidemment pas l'impact historique et on avait pas ces années d'écoutes qui ont mythifier le disque.

C'est également un excellent moyen pour voir jouer en live absolument tous les morceaux d'un album. Comme c'est assez rare qu'un groupe joue plus que quelques morceaux du dernier opus à défendre, le fan devant généralement se contenter d'un ou deux titres marquants par album (souvent les mêmes à chaque tournée), le fait de jouer une œuvre en entier ne peut que combler, et le fan dur sera certain de voir enfin joué pour de vrai son petit morceau favori inconnu des profanes béotiens. Et de par le fait, on peut mesurer si le disque supporte d'être écouté en entier en conditions de concert, c'est-à-dire par un auditoire debout, serré, dans la sueur ou sous la pluie et que l'on se doit de captiver en permanence. Est-il passionnant de bout en bout ? Est-il bien équilibré ou au contraire écartelé entre des temps forts (les tubes joués à chaque fois) et d'autres ennuyeux et moins bons ?
De toute façon, peu de disques peuvent prétendre à eux seuls attirer les foules et mériter, non seulement un concert, mais aussi une tournée et une sortie en CD ou en vidéo.

"Draconian Times" est de cette trempe-là. Enregistré début 1995 et sorti la même année, le cinquième album des Anglais, attendu comme le messie après le succès de "Icon", a tenu toute ses promesses. Il a fait rentrer le groupe dans la cour des grands, en a considérablement étendu la fanbase, de même qu'il a représenté un absolu dans l'évolution artistique et a sonné le glas de l'Âge d'Or. Une sorte de trajectoire à la "Black Album" de METALLICA en somme.
Quoi qu'on en dise "Draconian Times" est un grand disque, cohérent et varié, qui n'a pas de grosse faiblesse et qui possède en son sein plusieurs de ces tubes que le groupe se doit de jouer à chaque concert depuis. Tout n'est pas sublime mais les bonnes chansons s'enchaînent sans faillir et chaque titre possède son moment de grâce. En est-il pour autant le meilleur album de PARADISE LOST ? Mérite-il sa première place dans le cœur des fans, et, avec le recul de l'Histoire, méritait-il les louanges reçues à sa sortie ? N'est-il pas aussi ce disque trop accessible, cherchant le succès avec sa formule parfaite et marquant la fin de l'ère Metal dur pour le groupe ? Inutile de revenir en détail là-dessus, Possopo a déjà parfaitement décortiqué la chose dans sa clairvoyante chronique (courrez la relire dès que vous aurez fini la mienne).

Donc nous voilà en 2011, l'album a 16 ans. Music For Nations a la bonne idée de le ressortir dans une version remastérisée (le magnifique digibook collector propose même un mix grande classe en 5:1).
Durant toutes ces années PARADISE LOST en a fait voir de toutes les couleurs aux fans, des trahisons Electro-Pop façon ersatz de DEPECHE MODE ("Host") au retour inespéré au vrai Metal sombre ("In Requiem") que le groupe avait pourtant dénigré.
Un bonheur inespéré en amenant un autre, le groupe décide de jouer leur grand album "Draconian Times" en concert et en entier. S'en suivit une tournée et la sortie du DVD de la captation (une version audio sur CD est également disponible) dont je m'apprête à détailler le contenu et que je vais juger impitoyablement.

Le concert se déroule dans une salle de taille correcte, The Forum à Londres, rempli de fans en tous genres. La longue prestation (87 minutes) se déploie sobrement dans des lumières bleues, blanches et rouges en rappel des tons veloutés de la belle pochette qui tapisse le fond de scène derrière la batterie et qui éclairée par derrière semble luire étrangement. Le lightshow est classique et de bonne facture.

La prestation est impeccable. PARADISE LOST est un solide groupe de scène, les gars sont carrés, ont l'habitude de jouer ensemble depuis toujours (ils sont un des très rares groupes de Metal à n'avoir jamais changé de membre à l'exception du batteur) et ça se voit. Bien à l'aise ils se comportent comme à leur habitude. Se tordant sur sa guitare, le charisme sombre, Greg Mackintosh fait battre ses longs cheveux et fait pleurer magnifiquement son instrument. De l'autre coté de la scène le sympathique Aaron Aedy est le plus dynamique, grands mouvements de bras, headbanging de crâne rasé et danse comme il en a l'habitude (on se demande à chaque fois comment il arrive à jouer en bougeant autant). Les deux "son", le grand suédois Adrian Erlandson (batterie) et le timide peroxydé Steve Edmondson (basse) jouent bien leur partition mais sans attirer le regard. Au centre se tient Nick Holmes, le blond et flegmatique frontman, cheveux presque longs gominés en arrière et barbe courte, sobrement vêtu de noir. Il nous livre une prestation conforme à son jeu de scène habituel, investi sans être excité et présent sans en faire trop, il se déplace (un peu), joue avec son pied de micro (un peu), mais se retient de partager son humour pince-sans-rire (il est d'habitude plus loquace avec le public). Accroché nerveusement à son pied de micro il tente de chanter ses parties au mieux mais avec sa technique de chant actuelle. Si le groupe dans son ensemble rejoue à l'exactitude le disque avec en plus la force de l'expérience, le vieux Nick sait qu'il ne pourra plus chanter comme à l'époque. Depuis leur retour au vrai Metal Mr Holmes continue d'essayer de bien chanter (comme sur "One Second" ou "Host") sans se casser la voix, il doit donc trouver une façon de pousser sans se faire mal et ça n'est malheureusement pas très convaincant. Passe encore sur un enregistrement retouché en studio mais en direct ça craint un peu. On a tendance à l'oublier car on s'est habitué mais à l'époque de la sortie de "Draconian Times" Nick Holmes criait, son chant quasi guttural était poussé à la limite des cordes vocales. Si on s'en rend compte sur disque, c'est hyper flagrant quand on regarde les prestation live de l'époque (il y en a foison sur YouTube, suffit de taper PARADISE LOST LIVE 1995). Personnellement j'aime beaucoup ce chant excessif toujours à la limite de dérailler (on l'accuse d'avoir un peu trop imité James Hetfield, c'est vrai que le timbre est proche mais jamais le leader de METALLICA n'a rugi comme Nick Holmes). Du coup, lorsqu'on enlève ce chant rauque et poussé au disque, pour le remplacer par un chant plus classique, maîtrisé mais faible, l'ensemble perd en force et en énergie et seul son côté commercial surnage. Il a même besoin d'être soutenu vocalement par le claviériste de session Milly Evans sur les passages les plus hauts. Dommage donc, même si on devait s'en douter, le chant sur la version originale est resté coincée dans le passé.

Le concert est filmé et monté de façon classique et agréable. On pourra donc apprécier tranquillement le spectacle, les plans s’enchaînant à la bonne vitesse. On admirera nos idoles sous tous les angles, et l'on observera goulûment le jeu de guitare de Monsieur Mackintosh. Le guitariste-compositeur partage la vedette avec le beau Nick dont le charisme tranquille continue de rayonner après toutes ces années.

Le grand chef d’œuvre se laisse bien écouter du début jusqu'à la fin. On pense qu'on ne tiendra pas passé les gros hits dont on ne se lasse jamais (le sublime "Hallowed Land", peut être mon préféré du groupe, le lancinant et imparable "Forever Failure", le dynamique "Once Solemn", sa rythmique en béton et son chorus quasi Punk, ou encore "Shades Of God", tant attendu par les fans avec son chorus de guitares plaintives et gothiques) et pourtant on se laisse séduire, titre après titre jusqu'au magnifique "Jaded" qui conclut le disque. Le concert ne s'arrête pas en si bon chemin et le groupe enchaîne avec un bon petit cocktail : deux singles de "Faith Divides Us, Death Unites Us" sorti deux ans avant, qui ne jurent pas avec l'ensemble, le fabuleux "True Belief "(un des hits de "Icon") judicieusement choisis car il est le pont parfait entre les deux disques, et puis les indécrottables "Once Second" et "Say Just Words", toujours aussi appréciés du public mais qui font un peu tache, et l'on finira comme il se doit avec le tube parmi les tubes "As I Die" pour faire plaisir à tout le monde.

Un concert événement simple et de bonne facture, presque aussi bon qu'à l'époque (sauf pour le chant devenu trop sage), il y a de quoi être content du produit, d'autant qu'on est gratifié d'un livret épais rempli d'interviews datant de l'époque de la sortie du disque en plusieurs langues dont ne profiteront totalement que ceux qui lisent à la fois l'anglais, l'espagnol, le néerlandais et le polonais. Je ne lis que l'anglais et l'espagnol donc je décide de me rattraper avec le second DVD certainement rempli d'infos croustillantes. Bon, j'ai espéré trop vite. Nous avons à faire à des interviews filmées de fans (expliquant rapidement, avant que le concert commence, pourquoi cet album est si important pour eux) et du groupe (revenant durant près de 20 minutes sur les circonstances autour de la création et de l'enregistrement du disque), le tout en anglais sans sous-titres. Si on comprend bien ce que disent les fans, il est plus difficile de suivre la discussion à bâton rompus entre les membres du groupe et le producteur, avec un son approximatif. On tente de se consoler avec "On The Draconian Road", un documentaire sur la nouvelle tournée anniversaire. Composé d'images souvent anecdotiques et enregistré avec les pieds, le docu au feeling très amateur tente de brosser un portait du groupe depuis les coulisses. On les suit en répétitions ou en loges, dans la rue ou le tour bus. On s'amuse néanmoins de ces moments volés par forcément inoubliables mais qui nous montre à la dérobée l'envers d'un groupe qui ne se prend de toute façon jamais au sérieux. On ajoute à ça les deux clips extraits du nouvel album du moment et le tour est joué. Ok pour la promo mais pourquoi avoir inclus les clips de "Faith Divides Us, Death Unites Us" et "Rise Of Denial" et ne pas nous avoir gratifié des clips issus de "Draconian Times" ? "Forever Failure" et "The Last Time" ont pourtant eu droit à deux beaux clips en leur temps ? Peut être est-ce une histoire de droits puisqu'ils avaient été publié par Music For Nations, filiale de Sony, alors que le présent DVD sort chez Century Media ?
De même, le bon fan aurait aimé avoir quelques traces de l'époque. Un petit docu' avec des images d'archives et des extraits live de l'époque (il sont pourtant nombreux sur la toile) aurait été plus que bienvenu. Cet omission fini de ternir définitivement ce second DVD et enlève encore un peu plus d’intérêt à l'ensemble.
Car au final ce dont rêve profondément le fan c'est de pouvoir se régaler d'un concert de l'époque. L'Histoire perdue est là, dans le passé. Rejouer son vieux chef d’œuvre des années plus tard ne nous fera pas oublier très longtemps que c'était mieux avant.

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   PERE FRANSOUA

 
  N/A



- Stephen Edmondson (basse)
- Gregor Mackintosh (guitare lead)
- Aaron Aedy (guitare rythmique)
- Nick Holmes (voix)
- Adrian Erlandsson (batterie)
- Milly Evans (claviers)



1. Enchantment
2. Hallowed Land
3. The Last Time
4. Forever Failure
5. Once Solemn
6. Shadowkings
7. Elusive Cure
8. Yearn For Change
9. Shades Of God
10. Hands Of Reason
11. I See Your Face
12. Jaded
13. Faith Divides Us, Death Unites Us
14. True Belief
15. One Second
16. Say Just Words
17. Rise Of Denial
18. As I Die

1. Dvd2
2. On The Draconian Road
3. Interviews
4. Fan Interviews
5. Clips



             



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