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EDGUY - Theater Of Salvation (1999)
Par BAST le 16 Juin 2004          Consultée 20861 fois

"Theater Of Salvation" est le troisième album des Allemands d’EDGUY, mais pour beaucoup de Français, c’est un peu comme s’il s’agissait de leur tout premier. L’année 1999 voit le revival True Metal battre son plein et de plus en plus de groupes titillent la curiosité du public français. EDGUY, dont on commence à parler beaucoup, en fait partie. Il faut dire que tout a été réuni pour cela. Car l'arrivée d’EDGUY en France constitue une véritable opération marketing. CNR (aujourd’hui NTS), constatant le potentiel énorme des Allemands et leur succès grandissant outre-Rhin, décide de signer un contrat de distribution avec AFM, le label d’EDGUY, et prépare le terrain en présentant régulièrement l’actualité des jeunes loups à la presse de l’époque (Hard Rock, Hard Force, Hard'n'Heavy et Metallian). Si bien que les quelques imports (600 environ) de "Vain Glory Opera" disponibles en France s’écoulent comme des petits pains, qu’EDGUY est élu meilleur espoir de l’année 1998 par les lecteurs de Hard Rock et que l’attente autour de "Theater Of Salvation" se fait de plus en plus forte.

Et "Theater Of Salvation" ne jure pas avec l’abattage médiatique qui entoure le groupe à sa sortie. Car TOS est un très grand album. L’un des tout premiers à proposer une production aussi ample dans le genre, avec des guitares très en avant, une batterie surpuissante, des claviers à n’en plus finir ou des chœurs monstrueux (peu de choristes en fait, mais l’utilisation des machines permet de juxtaposer à de multiples niveaux la voix de Tobias Sammet pour aboutir à un ensemble équivalent à 80 choristes). EDGUY fait partie de ces formations qui jouent beaucoup sur la démesure, jouissant de moyens dont MANOWAR ou STRATOVARIUS ont mis des années et des années à bénéficier.

"Theater Of Salvation" est un condensé de brûlots de Speed Mélodique, alliant le côté épique d’un MAIDEN aux mélodies légères d’un HELLOWEEN. D’autres influences sont à noter, comme STRATOVARIUS sur l’utilisation du clavier, RHAPSODY au niveau des orchestrations (très fournies sur TOS), ou encore HAMMERFALL, l’initiateur du revival, de par le côté fédérateur des compositions. TOS n’est pas un chef-d’œuvre absolu, quelques défauts intervenant par moments, comme le vibrato incessant et parfois agaçant de Sammet ou cette production par moments trop clinique. Mais il fait malgré tout partie des indispensables de ces dix dernières années, en terme de Heavy Mélodique.

De l’avis de la presse de l’époque, EDGUY constituait par le jeune âge de ses membres et la fraîcheur de sa musique l’équilibre parfait entre tradition et modernité. Pour rétablir un semblant de vérité quant à l'incroyable soutien dont EDGUY a bénéficié en France de la part de cette presse (je pense en fait à Hard Rock), le groupe allemand a surtout constitué pour elle un prétexte en forme d’aubaine. Car pour contrebalancer son scepticisme récurrent et peu inspiré par rapport au retour gagnant du Heavy Mélodique, elle avait trouvé en EDGUY le groupe parfait pour opérer un subtil retournement de veste. Le nouveau venu EDGUY leur permettait de louer d’un seul coup une scène à laquelle leur lectorat était de plus en plus sensible, nuançant ainsi les critiques désastreuses ("Legendary Tales" de RHAPSODY) ou peu enthousiastes (relisez donc la chronique du "Somewhere Out In Space" de GAMMA RAY parue dans un certain Hard Rock…) fomentées à l’égard de groupes aujourd’hui incontournables.
Pour revenir à l’album, "The Unbeliever" et ses lignes de chant somptueuses, le speed et puissant "Babylon", le dynamique et frais "Arrows Fly" ou encore le magnifique final de l’opus, présentant un groupe lorgnant de très près vers le classique ou l’opéra, sont devenus des titres inoubliables qui démontrent tout le talent de compositeur de Tobias Sammet. Ils passeront l’épreuve du temps avec brio (d’aucuns me rétorqueront que c’est la preuve que la scène Heavy n’évolue pas d’un pouce) et certains de ces titres font aujourd’hui figure de référence dans le genre.

Outre sa qualité indéniable, on retiendra aussi de "Theater Of Salvation" qu’il est l’un des albums ayant participé à l’établissement de cette discographie très solide qu'affiche le Heavy Metal mélodique ré-initié au milieu des années 90, qu’il est l’album ayant réussi à imposer EDGUY à l’échelle internationale, mais aussi qu’il n’aura pas vu de successeur digne de lui. Car si EDGUY évolue aujourd’hui dans les hautes sphères du succès et qu'il semble intouchable, force est de constater que les dernières productions des allemands ne fleurent plus cet enthousiasme, cette fraîcheur que l’on retrouve régulièrement et avec bonheur sur TOS ou "Vain Glory Opera". EDGUY est un dieu pour certains. Pour ma part, il est le groupe d’un seul album. Mais quel album !

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   (3 chroniques)



- Tobias Sammet (chant)
- Jens Ludwig (guitare)
- Dirk Sauer (guitare)
- Tobias Exxcel (basse)
- Felix Bohnke (batterie)


1. The Healing Vision
2. Babylon
3. The Headless Game
4. Land Of The Miracle
5. Wake Up The King
6. Falling Down
7. Arrows Fly
8. Holy Shadows
9. Another Time
10. The Unbeliever
11. Theater Of Salvation



             



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