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HEAVY METAL  |  STUDIO

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- Style : Judas Priest, Hibria, Astral Doors, Kk's Priest, Helloween, Cage, Sinergy, Metalium, Silent Force
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PRIMAL FEAR - Code Red (2023)
Par JEFF KANJI le 7 Novembre 2023          Consultée 1724 fois

Ah, Stan-W Decker est de retour pour illustrer un album de PRIMAL FEAR. C'est bête à dire, mais j'aime beaucoup ce qu'il a amené de classieux à l'imagerie des Allemands depuis sa première collaboration avec eux en 2017 à la sortie de "Best Of Fear". Un peu de couleur et de merveilleux qui tranche singulièrement avec les visuels très épurés et classiques de l'illustrateur historique Stephan Lohrmann qui s'est vraiment loupé sur "Metal Commando".

Bref l'emballage, encore l'emballage. La production, une nouvelle fois confiée aux mains de Jacob Hansen, correspond une nouvelle fois aux exigences du Heavy Metal acéré des collaborateurs de Mat Sinner. Un Mat Sinner revenu aux avant-postes après des ennuis de santé qui avaient drastiquement limité sa contribution à l'album de 2020. Cela va-t-il avoir un impact sur la teneur de "Code Red" ?

Difficile à dire, mais il apparaît après quelques écoutes qu'au-delà d'une puissance toujours intacte et bien dopée par un gros son qui occulterait la réelle teneur des idées de PRIMAL FEAR, c'est en tout cas ma réflexion après l'avoir réécouté à la suite du "Sinner Rides Again" de KK'S PRIEST (à se demander si Kenneth ne souhaitait pas appeler son groupe SINNER), PRIMAL FEAR est moins véloce que sur ses derniers albums, privilégiant depuis une dizaine d'années une certaine variété sur ses disques. Je pense aussi que le groupe a conscience également de son vieillissement, et qu'il doit peut-être penser à ménager sa monture (visiblement Ralph Scheepers est toujours aussi en forme, lui, en témoigne ses partages réguliers d'entraînement sur les réseaux sociaux).

Donc sur ce nouveau disque vous trouverez essentiellement des mid-tempi, dans la droite lignée de ce que proposa JUDAS PRIEST sur "Firepower", avec cette accroche mélodique qui donne l'occasion à Ralph de davantage mettre sa voix en valeur, de plus en plus loin du clone de Rob Halford qu'on en a fait un peu vite (faut dire qu'il ne nous a pas aidé avec son talent d'hurleur). L'inconvénient n'étant pas ici le mid-tempo, mais le manque d'imagination des riffs, manifestation supplémentaire de l'épuisement créatif d'un Magnus Karlsson qui a beaucoup trop donné de son énergie aux pontes de Frontiers Records. Mais jusqu'ici il avait toujours su trouver comment réserver des pépites à ses amis allemands.

Il y en a une, et qui attirera forcément les regards inquisiteurs : "Cancel Culture". Sur ce titre enlevé, qui parle de l'incompréhension de quinquagénaires face à l'absence de nuance qui avilit les discours et l'intelligence humaine, PRIMAL FEAR sort l'artillerie lourde : refrain plombé majestueux avec des mots qui résonnent, rythmique qui passe par tous les battements possibles : le riff thrashy des couplets, le pont instrumental plus coulé et bien servi en guitares mélodiques. C'est le titre qui fait enfin rentrer pour de bon dans l'album. Seul bémol, les lignes de chant des couplets ressemblent BEAUCOUP à celles du "Skyfall" d'HELLOWEEN. Mais bon on peut pas tout avoir, et le titre n'en demeure pas moins une réussite.

Mais des titres comme ça, il n'y en a que trop peu sur "Code Red". Entre "The World Is On Fire" qui prend bien trop son temps avant de démarrer pour de bon (reproche que j'adresse au passage au "Panic Attack" du PRIEST sorti au moment où j'écris ces lignes), et qui confirme la tendance des mid-tempi lourdingues aux mélodies de refrain suffisamment soignées pour être accrocheuses, mais manquant cruellement d'imagination. Je pense que PRIMAL FEAR devrait prendre de vrais risques à ce stade, car les années récentes tendent à montrer que c'est lorsqu'il s'éloigne un peu du Heavy Metal matriciel qu'il se démarque.

Après une première moitié d'album plutôt indigente en fin de compte, "The God Have Failed" expose ses reliefs, et nous permet de respirer, de même que la power-ballade "Forever", exercice dans lequel Ralph s'est distingué sur "Metal Commando". Bon entre les deux, il faut se taper un "Steelmelter" jouissif sur le moment mais complètement oubliable, et "Raged By Pain" avec ses toms à la "Take On The World". PRIMAL FEAR a désormais tout intérêt à prendre son temps avant de nous délivrer de nouvelles compositions originales tant le prédécesseur de "Code Red" nous rappelle que c'est cet album-là qui aurait dû avoir la belle pochette de Stan-W Decker.

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   JEFF KANJI

 
   GEGERS

 
   (2 chroniques)



- Mat Sinner (basse, chœurs)
- Tom Naumann (guitare)
- Ralph Scheepers (chant)
- Magnus Karlsson (guitare, claviers)
- Alex Beyrodt (guitare)
- Michael Ehré (batterie)


1. Another Hero
2. Bring That Noise
3. Deep In The Night
4. Cancel Culture
5. Play A Song
6. The World Is On Fire
7. Their Gods Have Failed
8. Steelmelter
9. Raged By Pain
10. Forever
11. Fearless



             



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