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HEAVY METAL  |  STUDIO

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- Style : Judas Priest, Hibria, Astral Doors, Kk's Priest, Helloween, Cage, Sinergy, Metalium, Silent Force
- Membre : The Ferrymen, Viva, Magnus Karlsson's Freefall, Allen / Olzon, Mat Sinner , Voodoo Circle, The Unity, The Sygnet , Thunderhead, Saidian, Last Tribe, Kiske - Sommerville, Allen - Lande, Annihilator, Bob Catley, Freedom Call
- Style + Membre : Sinner, Midnight Sun, Rebellion, Gamma Ray, Cans, Starbreaker
 

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PRIMAL FEAR - Code Red (2023)
Par GEGERS le 8 Novembre 2023          Consultée 689 fois

J'aime ces albums que l'on pense connaître avant de les écouter, et qui vous cueillent comme une jeune primevère le printemps venu. Il en va ainsi de ce nouvel album de PRIMAL FEAR, dont la constance est un luxe dans ce monde incertain. Frappé par la maladie qui a forcé le groupe à se retirer pendant quelques temps de la scène, Mat Sinner revient en forme sur ce quatorzième album dont la saveur délicieusement surannée se fait finalement porteuse d'une pertinence très actuelle.

EDGUY et GAMMA RAY disparus, HAMMERFALL bien fatigué, HELLOWEEN en pleine partouse incestueuse, PRIMAL FEAR fait donc ici figure d'exception sur une scène Power qui peine à se renouveler. Malgré son âge respectable, il y a chez ces vieilles broques allemandes une énergie qui ne fait pas défaut à ce "Code Rouge" qui fait suite au brillant "Metal Commando". Quelques écoutes sont nécessaires le temps de se mettre dans l'ambiance, de découvrir les aspérités et les subtilités de ce Power Metal bariolé, dans le sens où il assume sa recherche de la mélodie dans un ensemble par ailleurs féroce et belliqueux. Ainsi, lorsque Ralpf Scheepers reprend la ligne du refrain de "No One Like You" de SCORPIONS sur la deuxième partie du riffu "Deep In The Night", le clin d'œil n'est pas anodin : PRIMAL FEAR sait d'où il vient, et tout comme cet album est un pont avec le passé du groupe, il offre de sympathiques clins d'œil à l'âge d'or de ce Hard Rock à l'européenne dont la formation est finalement une héritière qui s'assume.

"Another Hero" est une cavalcade, une bravade, qui donne le ton : le Heavy de PRIMAL FEAR est à l'image de la musculature de son frontman : bien huilé, arborant des muscles saillants. Comme souvent chez le groupe, les couplets sont ancrés dans la terre, le sol, vont y chercher de la salissure et de la lourdeur, là où les refrains tendent leurs deux bras vers le ciel, et portent le morceau vers le haut à grand renfort de mélodies percutantes. L'alchimie entre ces deux mondes résulte en un équilibre parfait, qui fait de ce titre un moment particulièrement savoureux. Le groupe n'hésite pas à accentuer l'un ou l'autre aspect de sa musique, allant par exemple chercher le conflit, la violence, du côté de "Cancel Culture" qui "dénonce" sans craindre les amalgames et les raccourcis faciles ce que le groupe présente comme "la dictature du web". Il y a du vrai, de la philosophie de comptoir, mais PRIMAL FEAR fait passer la pilule avec grandiloquence, l'intro donnant l'impression d'être les spectateurs de gladiateurs entrant dans l'arène. Et la qualité musicale de l'ensemble nous fait rapidement oublier le bancal du propos. Celui-ci est souvent sombre et désabusé, "The World Is On Fire" (dont est issu le terme "Code Red" qui donne son nom à l'album) déclarant qu'il est trop tard pour changer et que la seule échappatoire est la fuite ("Greetings from Mars"). "Raged By Pain" faisant l'apologie de la vengeance aveugle, "Bring That Noise" traitant de la surdité de l'espèce humaine face aux signaux d'effondrement. À côté de cela, Ralf Scheepers et ses camarades déclament avec "Play A Song", dont le riff évoque justement le EDGUY période "Hellfire Club", leur amour immodéré de la musique. Et le groupe se fait également plus léger sur le délicieusement futile "Steelmelter" dont le refrain comme le texte sont un nouvel hommage à JUDAS PRIEST. En fin d'album, le groupe diffuse également son habituelle dose de romantisme, avec la belle ballade "Forever", sur laquelle l''interprétation magistrale de Ralf Scheepers permet d'oublier que ce morceau n'est pas au niveau des émotions procurées par "I Will Be Gone", formidable ballade de l'album précédent.

Avec talent et constance, PRIMAL FEAR poursuit une carrière dont la deuxième partie, entamée avec l'album "Seven Seals" en 2005, ressemble de plus en plus à un sans-faute. Comme ses prédécesseurs, ce "Code Red" saura facilement trouver son chemin vers la discothèque des amateurs de ce Heavy Metal à la fois puissant et mélodique, varié et porté par ce sentiment d'écouter un groupe accompli et sûr de lui qui, s'il n'a plus rien à prouver, n'a de cesse de créer et inventer.

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   JEFF KANJI

 
   GEGERS

 
   (2 chroniques)



- Mat Sinner (basse, chœurs)
- Tom Naumann (guitare)
- Ralph Scheepers (chant)
- Magnus Karlsson (guitare, claviers)
- Alex Beyrodt (guitare)
- Michael Ehré (batterie)


1. Another Hero
2. Bring That Noise
3. Deep In The Night
4. Cancel Culture
5. Play A Song
6. The World Is On Fire
7. Their Gods Have Failed
8. Steelmelter
9. Raged By Pain
10. Forever
11. Fearless



             



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