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ANTHEM - Crimson & Jet Black (2023)
Par JEFF KANJI le 13 Mai 2023          Consultée 1126 fois

Nous avons laissé ANTHEM aux portes de l'Europe avec "Nucleus". Une pandémie passe par là, et c'est déjà quatre années qui nous séparent du premier album de compositions originales à bénéficier d'une sortie mondiale. Un gros pari pour les Japonais, qui ont préparé consciencieusement cette nouvelle échéance, non sans pour autant arrêter les concerts tant que c'était possible, lors d'un homérique "Anthem vs Anthem 2001" qui voyait les deux premiers chanteurs et batteurs de l'entité alterner les postes.

ANTHEM arrive donc avec un line-up stabilisé et un regain d'énergie qui ne se dément pas, quasi dix ans après le retour de Yukio Morikawa. Jens Bogren est toujours aux manettes, prolongeant l'entrée des Japonais dans la cour hifi du Metal européen. Pas de doute, l'aigle ornant "Crimson & Jet Black" en a dans le ventre et compte bien nous le faire savoir. Onze nouvelles compositions avec toujours ce désormais traditionnel instrumental signé Shimizu.

"Snake Eyes" laisse apparaître la main d'orfèvre du Suédois, qui dispose des atouts nécessaires à l'explosion du potentiel de ce nouvel album. Yukio Morikawa chante particulièrement bien, modulant beaucoup plus que par le passé, réservant sa voix éraillée et les cris qui vont avec aux parties réclamant le plus d'intensité (le refrain de "Blood Brothers" par exemple), ainsi il est en pleine possession de ses moyens et exploité au meilleur de ses capacités. L'autre qui bénéficie de ce mix moderne et puissant et Naoto Shibata, qui dès la première note de basse de l'album, laisse apparaître un son plein de corps, bien décidé à mener la danse, comme toujours. Akio Shimizu n'a pas renié ce son de guitare "Hughes & Kettner" dont il s'est fait l'un des ambassadeurs, et s'éclate. Comme un poisson dans l'eau, il est parfaitement mis en avant, et le mixage lui rend vraiment justice.

Comme je l'évoquais plus haut, l'album démarre de façon tout à fait canon, avec l'enlevé "Snake Eyes", un titre porté par une batterie speed, dans la grande tradition des titres enlevés des Japonais. Et derrière ce gimmick, très présent dans l'écriture de Naoto Shibata, il y a des mélodies travaillées, une minutie dans l'arrangement des guitares et sur le socle basse-batterie qui forcent le respect. La première moitié du disque ne fait pas de prisonnier comme disent les Anglo-Saxons. L'instrumental d'Akio est une nouvelle fois une respiration bienvenue, inspirée, et dotée d'un pont mélancolique où la guitare s'émeut presque d'elle-même.

La seconde moitié d'album ne démérite clairement pas, et la science des refrains s'y fait encore présente (notamment les octaves qui contrebalancent la basse très grave et pesante sur le refrain de "Burn Down The Wall", mais c'est plus oubliable, et dans la tradition une nouvelle fois d'ANTHEM ; le groupe n'est pas doué pour écrire de la merde, et les pistes les moins mémorables sont toujours travaillées et ont leur moment, quitte à forcer les contrastes ; c'est flagrant sur "Mystic Echoes" avec son refrain mélancolique et aux harmonies classicisantes, avec un reste de titre plus pesant à la "Blinded Pain", écrit sur bourdon de basse, rarement le domaine où je préfère ANTHEM.

Mais comme toujours chez l'icône nippone, Entre "Blood Brothers", "Snake Eyes", l'hymne Power Metal "Howling Days", "Wheels Of Fire" et son hook de refrain efficace, "Void Ark" et le conclusif "Danger Flight" qui pour le coup nous présente le ANTHEM que je préfère (celui qui fonce dans le tas), l'album est incontestablement de qualité, même s'il ne rivalise pas avec les plus grands classiques des Japonais. Peut-être aurait-il gagné à être plus court ?

Note réelle : 3,5/5.

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   JEFF KANJI

 
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- Yukio Morikawa (chant)
- Akio Shimizu (guitare)
- Naoto Shibata (basse)
- Isamu Tamaru (batterie)


1. Snake Eye
2. Wheels Of Fire
3. Howling Days
4. Roaring Vortex
5. Blood Brothers
6. Master Of Disaster
7. Void Ark (instrumental)
8. Faster
9. Burn Down The Wall
10. Mystic Echoes
11. Danger Flight



             



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