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ANTHEM - Last Anthem (1992)
Par JEFF KANJI le 16 Avril 2023          Consultée 550 fois

"Last Anthem" se présente à un moment-clé de la carrière d'ANTHEM. Et de la même manière que "The Show Carries On!" marquait la fin d'un cycle et semblait préparer l'explosion de la formation japonaise, dont le Heavy Metal sonne il faut le dire assez européen, surtout avec l'arrivée de Yukio Morikawa qui allait se concrétiser dès 1988 avec le superbe "Gypsy Ways". Là où c'est moins drôle, c'est qu'avant le début de cette tournée, Yukio Morikawa en a marre et décide de jeter l'éponge devant le peu de foi que le métier semble porter aux efforts du groupe, pour qui les feux semblaient tous au vert encore deux ans plus tôt, quand bien même il fut difficile de remplacer Fukuda-san. Et ce sera le chant du cygne pour ANTHEM qui vient alors d'accoucher de l'un de ses meilleurs disques avec "Domestic Booty".

La tournée de promotion ne fait clairement pas rêver les Japonais, qui vont pourtant honorer leurs engagements contractuels en enregistrant et publiant très rapidement (six mois après la sortie de l'album) à l'automne 1992 ce "Last Anthem" qui donne le ton. Et d'ailleurs le groupe n'a pas particulièrement mis les petits plats dans les grands pour l'occasion. Ce sera un simple onze titres qui ne brille pas par son ambiance contrairement à son aîné de '87. Et le plus surprenant, c'est que "Domestic Booty" y est au final très peu représenté, sorti de l'immanquable "Venom Strike".

En réalité, ANTHEM a joué deux fois au Nissin Power Station de Tokyo en 1992, une première fois en février, avec une setlist qui dévoilait déjà des titres du futur "Domestic Booty", mais faisait aussi largement honneur à "No Smoke Without Fire". C'est cependant sur cette deuxième date, le 10 juillet, que furent captés les titres qui allaient devenir "Last Anthem". Et doit-on déduire que les nouveaux titres n'étaient pas encore bien rodés ?

"Blinded Pain" est symptomatique de l'état d'esprit de ce concert ; le groupe a beaucoup de peine à rendre vivant certains de ses titres, malgré les efforts de Naoto Shibata à la basse et aux pédales de basse-synthé, et le jeu toujours aussi engagé de Mad Ohuchi. Il faut dire, et c'est hélas une constante sur ce Live, Yukio Morikawa n'est clairement pas dans son meilleur jour. Dès qu'il faut vociférer à la Graham Bonnet c'est plutôt engageant et nous rappelle comment il a fait du bien à son arrivée au sein du quartette, mais il est plus que limite la plupart du temps, et il ne suffit pas de jouer des morceaux entraînants en poussant des screams toutes les vingt secondes pour que ça fasse passer la pilule. Sur "Headstrong" et surtout à partir de "Bound To Break", ça devient limite insupportable, surtout que Yukio ne semble avoir qu'une gamme très limitée de notes avec lesquelles il peut faire ce qu'il veut, et alors soit il n'entendait rien ce soir-là, mais la justesse est plus qu'approximative. Quand je pense qu'à une époque, le management avait fait pression sur Eizo Sakamoto pour qu'il prenne des cours.

"Last Anthem" n'est pas immonde, ne serait-ce que pour le feu d'artifice que nous tire Akio Shimizu, pas impressionné par un répertoire qu'il n'a pas composé à l'exception de "Venom Strike". Il n'était pas facile de remplacer l'inventif Hiroya Fukuda, mais avec (pour l'instant, les années 2000 se chargeront d'affirmer bien davantage son jeu) un sens du mimétisme et une capacité à la fois à ressortir à la perfection les parties de guitare originales en ne se départant pas de ce jeu un peu Rock'N'Roll qui est en symbiose avec la basse de Naoto Shibata. En prélude à "Headstrong", Takamasa Ohuchi nous sort un de ses soli de batterie imprévisibles et qui laissent pour un des rares moments le public se faire entendre. Car l'ambiance manque aussi sur ce Live. Ça joue, ça envoie même, mais ça tourne un peu dans le vide. Le cœur n'y est plus, et après l'inénarrable "Hunting Time", la triplette de classiques des deux premiers albums constitueront l'adieu d'ANTHEM à la scène Heavy Metal japonaise, qu'il a honorée pendant plus de sept ans pour autant d'albums.

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   JEFF KANJI

 
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- Naoto Shibata (basse)
- Yukio Morikawa (chant)
- Akio Shimizu (guitare)
- Takamasa Ohuchi (batterie)


1. Shout It Out!
2. Venom Strike
3. Gypsy Ways (win, Lore Or Draw)
4. Night After Night
5. Blinded Pain
6. Headstrong
7. Bound To Break
8. Hunting Time
9. Tightrope Dancer
10. Warning Action!
11. Wild Anthem



             



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