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Axel Rudi PELL - Xxx Anniversary Live (2019)
Par GEGERS le 5 Juin 2019          Consultée 2487 fois

Axel Rudi PELL a débuté sa carrière en 1989, proposant alors son premier album, "Wild Obsession". Cette même année tombait le mur de Berlin. Depuis, le monde a bien changé. Pas Axel Rudi PELL. Pendant trente ans, le guitariste natif de Bochum a enregistré et publié des albums avec la précision d'une montre suisse, proposant un univers inspiré par la science-fiction et la fantasy, créant une musique à classer quelque part entre Hard Rock et Heavy Metal, qui doit beaucoup à Ritchie Blackmore et son RAINBOW. En trente ans, le bonhomme s'est forgé une discographie exemplaire, constituée d'albums le plus souvent réussis, mais également interchangeables, témoignage d'un artiste désireux de ne pas se risquer à mettre en péril son savoir-faire au profit d'expérimentations incertaines. L'intention est louable, mais la sauce commence un peu à tourner. Preuve en est cette propension du bonhomme à vouloir marquer d'une pierre blanche les dates-clés de sa carrière, à commencer par ce concert-événement célébrant ses vingt-cinq années d'existence publié en 2015 sous le titre "Magic Moments". Comme l'ont fait récemment AXXIS ou DORO, Axel Rudi PELL profite donc de chaque date "ronde" ou intermédiaire pour fêter sa carrière et s'auto-congratuler d'avoir tenu le coup aussi longtemps dans un environnement bien plus instable que la musique du bonhomme.

Bien moins fastueux que son précédent Live qui regorgeait d'invités prestigieux, "XXX Anniversary Live" voit donc Axel Rudi PELL célébrer ses trente ans de carrière dans sa configuration standard, à cinq. Constitué d'extraits de concerts captés à Bochum ou encore à Budapest, ce double-album pioche dans une bonne partie de la discographie du guitariste, et a l'avantage de proposer de nombreux morceaux non présentés sur le Live de 2015, dont six extraits du dernier album en date du musicien, "Knights Call", publié en 2018. Seulement, les bonnes intentions se voient rapidement réduites à néant par des écueils difficilement surmontables pour l'auditeur. Le premier est la saturation du micro de Johnny Gioeli. Si on peut apprécier la voix brute et rocailleuse de ce très bon chanteur qui accompagne Axel depuis 1998, on ne saurait se satisfaire de ce son ignoble qui sort de son micro et nous donne l'impression d'écouter une poignée de gravillons tenter de chanter aigu. Cette mise en son est indigne du talent du bonhomme.

Et puis, il faut bien le reconnaître, on s'ennuie à l'écoute de ce Double-Live qui se révèle assez rapidement être aussi chiant qu'un concert de DEEP PURPLE (mouture actuelle, j'entends). Certains titres énergiques tentent de donner le change, à l'image de "Long Live Rock", issu du dernier album en date, mais on y croit jamais vraiment. Non pas qu'Axel Rudi PELL joue inutilement les virtuoses, puisque s'il agrémente les morceaux de longs soli, il ne s'offre pas de démonstration en solitaire, au contraire de Bobby Rondinelli (batterie) et Ferdy Doernberg (claviers) qui ont droit à leur moment sous le feu des projecteurs. Comme toujours, ces soli se font ennuyeux autant que dénués d'intérêt. C'est une évidence, Axel Rudi PELL s'épanouit surtout lorsqu'il interprète ces longs morceaux lents et ambiancés qui ont participer à forger sa réputation, mais qui se révèlent tout de même assez peu adaptés à un environnement live. "Mystica" s'étale sur plus de quatorze minutes, et on a l'impression de ne jamais en voir la fin. "Game Of Sins", plus sombre, se voit couplé avec "Tower Of Babylon" sans que l'on se rende compte de l'enchaînement des deux morceaux tellement ils sont semblables. La ballade "The Line", issue de "The Masquerade Ball", se fait appréciable dans sa deuxième partie (encore une fois, l'influence des ballades épiques de RAINBOW n'est pas loin), mais l'ensemble reste lénifiant. Les quelques interventions à vocation humoristique de Johnny Gioeli, et les quelques participations d'un public très réservé (qui chante par ailleurs particulièrement faux) ne suffisent pas à réveiller l'ensemble.

Bien sûr, de bons morceaux restent de bons morceaux, et "Edge Of The World" reste un chef d'oeuvre. Néanmoins, en s'éloignant du format "best-of", Axel Rudi PELL ne contentera que ses fans les plus mordus, les autres restant déçus par une setlist bien mollassonne. Si on trouve que l'artiste en propose parfois trop, c'est bien sur album que la musique de l'Allemand parvient à nous séduire pleinement. En live, on s'emmerde. Trente ans de carrière ou pas.

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- Johnny Gioeli (chant)
- Axel Rudi Pell (guitare)
- Ferdy Doernberg (claviers)
- Volker Krawczak (basse)
- Bobby Rondinelli (batterie)


- cd1
1. The Medieval Overture (intro)
2. The Wild And The Young
3. Wildest Dreams
4. Fool Fool
5. Oceans Of Time
6. Only The Strong Will Survive
7. Mystica
8. Long Live Rock

- cd2
1. Game Of Sins / Tower Of Babylon
2. The Line
3. Warrior
4. Edge Of The World
5. Truth And Lies
6. Carousel
7. The Masquerade Ball / Casbah
8. Rock The Nation



             



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