Comme à son habitude, Axel Rudi Pell, le guitariste allemand revient tous les deux ans nous livrer les fruits de son labeur. Il en est quand même à son 11ème album studio, ce qui commence à faire. Musicien très prolifique, le guitariste semble depuis deux albums tourner un peu en rond et avoir fait le tour de la question du hard mélodique. De retour avec les mêmes musiciens que sur ses dernières livraisons musicales, Rudi Pell, avec ce Mystica (et sa pochette très réussie, comme d'habitude) nous livre 10 morceaux, plutôt efficaces, mais sans réelle inspiration, imagination.

Le chanteur est toujours efficace, avec une voix assez caractèristique, mélodique, et légèrement éraillée. Aux fûts, c'est Mike Terrana, ce qui est un gage de qualité. L'album commence avec le titre introduction "The mysterious return" suivi par un titre bien rentre-dedans, dans le pur style de Rudi Pell "Fly to the moon". Rythme assez enlevé, refrain facile à retenir, riffs de guitare chirurgicaux, solo technique. Seulement la mayonnaise n'arrive pas à prendre et on ne ressent pas grand chose après l'écoute de ce premier titre. Toujours dans la même veine, le titre "Losing the game" (et aussi le titre "Living a lie") est un peu mieux réussi, mais toujours sans réelle originalité. Rudi Pell sait ce que ses fans veulent et se contente du minimum. Dommage! L'exemple le plus représentatif de ce manque d'originalité est le titre "Rock the nation".

Beaucoup de mid-tempos remplissent cet album, le bon "Valley of sin" et sa belle introduction à la guitare, tout en douceur, ses belles mélodies, un solo de guitare comme seul Axel Rudi Pell en propose (assez particulier il faut bien le dire) et son refrain d'une efficacité redoutable, très mélodique, et bien péchu. Une des rares réussites de ce nouvel opus.
Mêmes recettes sur le titre "No chance to live", titre lent et ultra-mélodique. Ce genre de morceau (comme le titre éponyme de cet album "Mystica") est véritablement une marque de fabrique chez l'allemand.
Le début de "Haunted Castle Serenade" fait vraiment penser à Iron Maiden, c'est lent, le climat est triste avant d'enchaîner sur une partie orchestrée aux allures néo-classiques. C'est un instrumental assez agréable dans l'ensemble, très sympa à écouter.
La fin de l'album est caractérisée par une longue ballade de fin intitulée "The Curse of The Damned" embellie de quelques longs soli de guitare caractéristiques du maître et dont le rythme s'accélère franchement vers la fin pour un échange orgue/guitare.

En conclusion, voici un album qui est plutôt agréable à écouter, même s'il ne révèle rien de nouveau au pays d'Axel Rudi Pell. Pire, le guitariste semble en effet tourner en rond depuis deux albums, moins brillants que ses productions précédentes. Manque d'originalité, de conviction, cet album déçoit plus qu'autre chose. Vraiment dommage car tous les musiciens sont de qualité. Note : 3/5