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LOUDNESS - The Sun Will Rise Again (2014)
Par DARK SCHNEIDER le 2 Novembre 2014          Consultée 4161 fois

Parlons tout de suite de ce qui fâche : c'est quoi cette pochette ? Vous y reconnaîtrez bien sûr une déclinaison de celle du fameux "Thunder In The East" (qui est donc plus que jamais considéré comme l'album de référence du groupe). Ok. Sauf que ça ils l'ont déjà fait avec l'album de 2006, "Breaking The Taboo", que d'imagination donc... Démarche putassière et commerciale s'il en est, qui tombe totalement à plat. Enfin peut-être qu'au Japon ça marche, qui sait.
Si cette chronique commence par du négatif, c'est justement parce que dans l'ensemble, ce nouvel opus des Japs est en fait une véritable bonne surprise. Et oui, en 2014 LOUDNESS est capable de faire de la bonne zic, ce qui fait bien plaisir. Car honnêtement si on m'avait dit ça il y a dix ans je n'y aurais jamais cru. Après des années 2000 fort laborieuses, LOUDNESS a su redresser la barre à l'entame de sa 4ème décennie d'existence, avec notamment l'album "Eve To Dawn" (2011), qui a confirmé les prémices du regain de forme que l'on percevait déjà avec "The Everlasting" (2009).

Bon, il ne faut pas s'attendre non plus à un miracle, le génie des 80's n'a pas refait surface, mais ce disque n'en est pas moins de qualité. Donc en 2014, ça ressemble à quoi LOUDNESS ? À un mélange plutôt bien équilibré entre le Heavy entraînant et virtuose de leur début de carrière mais boosté par le Metal puissant des années 2000, tout en conservant quelques traces des éléments Fusion des années 90. Bref, un album multi-facettes dans lequel la mayonnaise prend, si tant est que notre niveau d'exigence soit modéré (comprendre, si vous n'êtes pas totalement bloqués aux 80's).

Il suffit d'écouter le titre "Mortality" pour tout de suite admettre que cet album vaut vraiment le coup. Non mais cette rythmique ultra speed que nous pond là Akira Takasaki est vraiment ravageuse, ça fonce comme un bolide sans jamais serrer le frein à main, et l'on en reste scotché à notre siège. Nos désormais quinquagénaires imposent le respect : parfois le Metal ça préserve. Même les lignes de chant butent, et le riff de guitare mélodique qui entrecoupe les parties speed est franchement bonnard. Ce titre mettra tout le monde d'accord. N'allez cependant pas croire que le speed soit le seul tempo imposé du disque, car comme sur les précédents albums on mélange un peu de tout ici, et tant mieux. Cela permet à Masayoshi Yamashita de tirer son épingle du jeu : il s'impose plus que jamais dans le mix. Il nous sert de belles intros et apporte ce groove qui manque trop souvent chez les groupes de Metal à tendance extrême. LOUDNESS a bien tiré les leçons de sa période Neo Metal, pour en garder les éléments les plus pertinents afin d'agrémenter sa mixture.

Là où les vieux fans apprécieront sans doute tout particulièrement ce 26ème (!) album, c'est qu'enfin Akira Takasaki nous surprend de nouveau ! Depuis le temps que l'on attendait cela ! Il faut écouter ce solo "aquatique" sur le très bon "Metal Man", ou ses plans décalés sur "Not Alone" : inspirés mais surtout originaux. Il y a des moments où l'on retrouve un peu de sa flamboyance d'antan. Quand il se force un peu, Takasaki reste un guitariste d'exception, et cela tire incontestablement l'album vers le haut.

Deux morceaux dépassent d'un peu les 8 minutes, ce qui est plutôt inhabituel : "The Best", titre très intéressant qui brasse différentes ambiances musicales, on est presque dans l'exercice de style et ça fonctionne bien. Par contre le prétentieux "Greatest Ever Heavy Metal" est chiant comme la pluie et ne mérite pas son titre, son refrain est particulièrement raté, la bouse du disque en somme. Il constitue le ventre mou de l'album avec "Rock Me Wild". Ce dernier, malgré ses relents Glam Metal, se fait un peu ennuyeux, Takasaki y mouline dans le vide durant son final.

Ces deux titres amoindrissent la qualité de cet effort. Décidément, je ne comprendrai jamais cette manie de sortir des albums d'une heure de façon très régulière si c'est pour à chaque fois y inclure des morceaux de remplissage, par définition inutiles. "C'est comme ça", nous dirait un moine taoïste. Oui bah ta sagesse chinoise tu te la mets où je pense, en plus LOUDNESS est un groupe japonais, ce n'est pas la même philosophie. Hum... Il y a des mystères qui restent insondables. Bref.

Gardons en tête l'essentiel : "The Sun Will Rise Again" est un bon disque, d'un groupe qui fut immense à une lointaine époque et qui revient de loin. Franchement, il ne manque pas grand chose pour que le groupe renoue avec sa splendeur passée : quelques tics vocaux de Niihara en moins (ses wo ouh wo sont parfois un peu irritants), un petit élagage bien ciblé de certaines parties superflues, et des mélodies encore plus mises en avant. Que Bouddha exauce mes prières ! En attendant, profitons pleinement de cette œuvre roborative. "The Sun Will Rise Again" occupe une vraie place au sein de la foisonnante discographie de LOUDNESS, rien à voir avec certains disques inutiles qu'ils ont pu nous sortir il y'a quelques années. Un album qui mérite bien un gros 3/5 !

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Minoru Niihara (chant)
- Akira Takasaki (guitare)
- Masayoshi Yamashita (basse)
- Masayuki Suzuki (batterie)


1. Nourishment Of The Mind (instru)
2. Got To Be Strong
3. Never Ending Fire
4. The Metal Man
5. Mortality
6. The Best
7. The Sun Will Rise Again
8. Rock You Wild
9. Greatest Ever Heavy Metal
10. Shout
11. Not Alone



             



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