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LOUDNESS - Hurricane Eyes (1987)
Par DARK SCHNEIDER le 15 Novembre 2014          Consultée 3652 fois

Le tonnerre, la foudre, et maintenant l’ouragan ! LOUDNESS reste fidèle à ses principes météorologiques. Quoi de plus naturel pour un groupe venu du pays des typhons et des tremblements de terre ? Il faut dire que jusqu’à présent, ça leur a plutôt réussi : quand le tonnerre a grondé en 1985, ce fut un déluge dévastateur, et si l’éclair de l’année suivante ne s’est pas montré aussi chargé en électricité qu'il aurait dû, il fut suffisamment lumineux pour que le groupe continue de nous éblouir. En 1987, LOUDNESS se devait désormais de tenir son rang, ce n’était pas gagné d’avance. Sur le plan international, le foisonnement du Hard/Heavy était tel que c’était un combat de chaque album que de conserver sa place sur l’échiquier. Surtout quand d’autres groupes japonais frappaient à la porte (les anciens de BOW WOW, rebaptisés à cette époque WOW WOW et ciblant clairement l’international, ou la trouvaille de Gene "Dollar" Simmons, EZO). Et sur le plan insulaire, la place de leader n’était pas garantie au vu de l’ascension fulgurante des excellents (et plus originaux) SEIKIMA-II. "Hurricane Eyes" avait intérêt de ne pas faire mentir son intitulé.

Les gros moyens sont alors déployés pour cet album. Si le producteur Max Norman n’est plus de la partie, le groupe ne perd pas au change en travaillant cette fois-ci avec le non moins réputé Eddy Kramer. On notera également la présence d’Andy Johns à la prod pour le morceau de clôture. C’est du très lourd à ce niveau et le gros son est véritablement au rendez-vous. La prod de "Hurricane Eyes" est franchement excellente et surpasse largement celle de "Lightning Strikes" qui manquait de vigueur. LOUDNESS savait alors s’entourer des bonnes personnes et a eu raison d’enregistrer ce disque à New-York. Et heureusement, la qualité de la zic est au niveau de cette grosse prod.

Après avoir un peu trop cédé aux sirènes d’un Heavy mélodique et radio friendly, Akira Takasaki et ses collègues recentrent le propos vers une musique certes plus dure, mais sans pour autant en oublier leurs acquis mélodiques. Cela donne donc un album riche et varié, cherchant à combiner succès commercial et virulence Heavy de la façon la plus efficace possible : en somme, continuer de connaître le succès outre-Atlantique sans pour autant décevoir sa fan base japonaise. Un parfait compromis qui s’inscrit dans la droite lignée du maxi-single "Risky Woman" qui amorçait déjà cette tendance.

Quand l’on entend un titre aussi ravageur et speed que "SDI" en ouverture, on se rend tout de suite compte que le groupe pose les couilles sur la table. Oublié le "Let It Go" de l’année précédente. LOUDNESS offrait alors le titre le plus bourrin de sa carrière à cette époque, histoire peut-être de nous faire comprendre que toute la vague Thrash Metal ne lui faisait pas peur, loin de là. La suite de sa carrière nous le prouvera largement. "SDI" s'impose donc d’emblée comme le titre le plus virulent de la galette, mais les "Strike Of The Sword" et autre "Take Me Home" sont également dans ce registre vindicatif. Quand LOUDNESS voulait faire parler la poudre, c’était véritablement explosif. C’est bel et bien un ouragan de décibels qui nous emporte. Mais le groupe ne se limitait pas à ça. Les morceaux plus mélodiques et au tempi plus modérées nous permettent de souffler, à l’instar d'un "This Lonely Heart", ou de la ballade "In My Dreams". On est parfois pas très loin de l’esprit d’un DOKKEN. Bien appuyé il est vrai par les claviers de Gregg Giuffria (GIUFFRIA, HOUSE OF LORDS), faisant ici office de musicien de studio, que l'on entendra surtout sur "Rock'N'Roll Gypsy". C’est cette alternance entre les différentes humeurs du combo qui fait la richesse de cet album, et sa force.

"Hurricane Eyes" ne manquent décidément pas de bonnes idées. Le refrain de "In This World Beyond" par exemple a ce petit truc en plus, indescriptible, qui fait qu’il se détache du reste. Ce titre évoque la catastrophe de Tchernobyl, qui a manifestement marqué les japonais. Akira Takasaki continue de nous délivrer des parties de gratte fabuleuses (et inaccessibles pour le commun des gratteux), tandis que Minoru Niihara est à son meilleur niveau, lorgnant parfois du côté de Dio, écoutez donc "Rock This Way" pour vous en persuader. Sa versatilité fait des merveilles sur "Lonely Heart" (joli contraste entre les couplets colériques et le refrain doux et mélodique). C’est vraiment un groupe au sommet de sa forme qui officie ici. Seul élément quelque peu discutable : l’album s’achève avec le titre "So Lonely", qui n’est autre qu’une nouvelle version de "Ares Lament", plus courte et formatée radio (elle fit l'objet d'un single), avec de nouveaux couplets en anglais et quelques lignes mélodiques modifiées. Cet avatar de cet excellent titre est réussi, mais la pertinence de la démarche m’interroge.

Finalement, entre "Disillusion", "Thunder In The East" et "Hurricane Eyes", chacun peut y trouver son graal. "Thunder In The East" reste mon numéro 1, mais vous trouverez tout autant de fans qui auront une préférence pour "Disillusion" ou "Hurricane Eyes". Incontestablement, on a ici le trio gagnant de LOUDNESS. Ce n’est pas possible d’être déçu à l’écoute d’un de ses albums.
En tout cas LOUDNESS ne nous a pas menti, et s’est bien au cœur d’un ouragan que l’on se retrouve à l’écoute de "Hurricane Eyes". Mais les ventes ne suivront pas aussi bien qu’avant, et ce sera la dernière fois de sa carrière que LOUDNESS atteindra le top 200 du billboard américain. Trop de concurrence à cette époque, il aurait été trop beau que des Japonais puissent s'extraire durablement de la masse.

PS : il existe une version chantée en japonais de cet album, avec un ordre de tracklist différent. Cette version est parue uniquement au Japon quelques mois plus tard. Ce sera la dernière fois avant de longues années que LOUDNESS enregistrera un album en japonais. Musicalement, cette version japonaise ne change pas grand-chose (la plupart des refrains demeurent chantés en anglais), et l'ordre de la tracklist internationale me semble plus efficace que la japonaise.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Minoru Niihara (chant)
- Akira Takasaki (guitare)
- Masayoshi Yamashita (basse)
- Munetaka Higuchi (batterie)
- Gregg Giuffria (claviers)


1. S.d.i.
2. This Lonely Heart
3. Rock 'n' Roll Gypsy
4. In My Dreams
5. Take Me Home
6. Strike Of The Sword
7. Rock This Way
8. In This World Beyond
9. Hungry Hunter
10. So Lonely



             



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