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IRON SAVIOR - Iron Savior (1997)
Par JEFF KANJI le 9 Décembre 2020          Consultée 2910 fois

L'histoire d'IRON SAVIOR c'est un peu celle du Heavy allemand. Il en est autant le rejeton que l'instigateur, l'oublié et le résilient, et incarne à merveille ce qui a mené ce style, et particulièrement la scène hambourgeoise, au firmament du genre en lui donnant un sérieux coup de fouet dans la deuxième moitié des années 80. En effet, IRON SAVIOR c'est le projet concrétisé en 1996 par son mentor Piet Sielck, qui travaille depuis plusieurs années comme ingénieur du son, voire musicien de studio. Il a alors à ce moment-là collaboré à plusieurs albums de GAMMA RAY, BLIND GUARDIAN ou encore GRAVE DIGGER, ce qui en passant devrait bien vous aider à situer le style d'écriture du bonhomme, fondé sur le principe ACCEPTien du riff en fonte qui structure un édifice musculeux, le chant étant davantage influencé par les maîtres anglais.

C'est bien sûr l'immense popularité de Kai Hansen qui va attirer les regards vers IRON SAVIOR, créant d'ailleurs des soucis, puisque le bébé de Piet Sielck sera souvent présenté comme un side-project de l'éminence grise de GAMMA RAY, la présence de Dan Zimmermann sur le deuxième album renforçant encore davantage ce sentiment. Piet Sielck et Kai Hansen se connaissent bien. Très bien même, puisqu'ils étaient à l'école ensemble, fondant à quinze ans GENTRY, leur premier groupe, qui deviendrait SECOND HELL avec les arrivées de Markus Grosskopf et Ingo Schwichtenberg. Même s'il n'a jamais été crédité, il est de notoriété publique que Piet Sielck est en partie responsable de l'écriture de plusieurs titres de l'EP "HELLOWEEN" et du premier album "Walls of Jericho" des Citrouilles. Il ne se privera pas d'ailleurs pour revisiter "Gorgar" sur "Unification" puis "Phantoms Of Death" pour la compilation "Keepers Of Jericho Part II".

IRON SAVIOR c'est donc la concrétisation de dix années passées dans l'ombre après avoir vu ses copains connaître le succès. Particulièrement bien entouré, avec Kai Hansen aux guitares et parfois au chant et Thomen Stauch de BLIND GUARDIAN aux fûts (les plus emblématiques cogneurs du Power allemand prendront place derrière le siège de batterie au fil des ans, avant que Thomas Nack, l'ancien GAMMA RAY, ne vienne apporter une stabilité bienvenue à ce poste), Piet peut éructer son Heavy/Power avec toute la conviction qui est la sienne.

Alors qu'a-t-il par rapport à ses collègues qui lui permette de sortir de la masse ? Je commencerais par dire qu'il manque une véritable signature vocale, Piet, avec sa voix mal dégrossie, très virile, modulant mal (et parfois à la limite de la justesse) et donnant l'impression d'être forcée la plupart du temps, manque de cet aplomb que même Kai Hansen a fini par acquérir sur "Land Of The Free". Ensuite pour la musique en elle-même, elle est de facture plus classique que celle de ses emblématiques partenaires.

Pour autant, ce premier IRON SAVIOR parvient à s'affirmer avec sa simplicité et sa détermination car les compositions sont solides, et je ne parle pas de leur structure en poutres IPE. Tout n'est pas parfait sur ce premier méfait des Allemands, à commencer par la ballade ratée "Break It Up" chantée par Kai Hansen ou encore le moyen "Children Of The Wasteland" dont le feeling Rock'N'Roll n'est pourtant pas pour déplaire. Mais sur les dix titres (je ne compte pas l'introduction "The Arrival"), ça poutre ! Sévèrement même, à l'image de ces productions pour lesquelles Piet Sielck se rendra (hélas, parfois) célèbre. Même si ici le fait d'avoir ses deux autres protagonistes comme coproducteurs a sans doute permis de limiter les dégâts. Mais la puissance est clairement le maître-mot ici, avec des gros refrains à reprendre à pleins poumons.

Des vocaux rageurs de "Brave New World" à la speederie échevelée de "Riding On Fire", sans oublier le massif "Iron Savior", le duo avec Hansi Kürsch "For The World" qui offre une conclusion bien sondée à l'album ou encore ce "Watcher In The Sky" qui porte l'ADN de Kai Hansen, et dont il offrira une version à mon goût bien plus aboutie sur "Somewhere Out In Space". C'est bien simple, comparer ces deux titres est sans doute la façon la plus didactique de comprendre ce qui sépare IRON SAVIOR et GAMMA RAY (musicalement vraiment pas grand-chose), et ce qui fait qu'on aura plus envie d'écouter l'un que l'autre.

"Iron Savior" est à peu de choses près le premier album parfait, et peu de formations du genre ont été capables d'exceller autant dès le premier jet, en cela ce premier opus d'IRON SAVIOR est incontournable.

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Par STEF




 
   JEFF KANJI

 
   ODIN

 
   (2 chroniques)



- Thomen Stauch (batterie, percussions)
- Kai Hansen (guitare, chant sur 6,10)
- Piet Sielck (chant, guitare, basse, claviers)
- -
- Dirk Schlächter (basse)
- Hansi Kürsch (chant sur 11)


1. The Arrival (intro)
2. Atlantis Falling
3. Brave New World
4. Iron Savior
5. Riding On Fire
6. Break It Up
7. Assailant
8. Children Of The Wasteland
9. Protect The Law
10. Watcher In The Sky
11. For The World
12. This Flight Tonight (reprise Nazareth)



             



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