Voilà, il fallait bien que ça arrive. Maintenant c’est fait. Allez-y les corbeaux de tous poils... régalez-vous de cette descente aux enfers. Affirmez-vous dans votre art sordide de la critique surfaite et du déballage de courant d’air. Telles des éoliennes, le vent que vous brasser est celui de l’incompréhension. Néanmoins, cette bévue ne sera en rien fatale à SEPULTURA, qui avance coûte que coûte dans cette arène médiatique qui sent la poudre.

Oui, « Nation » est raté en comparaison de la fulgurance d’un « Against » et la violence d’un « Roorback », SEPULTURA donne les derniers battements de son cœur à cette esthétique de « playmobil métallique ». Grosse promo’ à la clé, visuel qui se dit « politique », concept flou, album surchargé de vent, producteur inadéquate. "Nation" représente le moins, l’alpha sans l’oméga. Les brésiliens surnagent dans cet océan d’inquiétude et va beaucoup trop vite en besogne. Non, Derrick Green n’est pas encore à sa place, loin s’en faut. « Dante XXI » sera « son » album, mais là, il aboie dans le vide. Non, il n’a pas de virage soi-disant « hardcore », étiquette de produits de supermarché qui tente s’amadouer les fans. Non, il y a simplement une grande détresse qui se ressent dans cet art guidé par un automatisme flagrant. Single obligatoire (« Sepulnation ») faussement fédérateur, sculpté sans âme et passion. Un essai trop prématuré (« Valtio »). La gestation de cette expression est plus que nécessaire avant d’aboutir à ces perles que seront « Still Flame » et « Ludwig Van ».

"Nation" est le moins bon et deviendra le détonateur de cette bombe qui explosera par la suite. Changement de label, moins de fric (tout est relatif cela dit) et surtout une plus grande liberté d’action et d’expression, sera enfin à leur portée. SEPULTURA a besoin d’air, de repos, le gladiateur n’en peut plus de ces combats perdus d’avance, il doit méditer, trouver une issue. Ce faisant bastonner sans relâche par de vils supporters, l’exil est son unique salut.
Vu comme ça, c’est mieux, beaucoup mieux.