Arrivé en 2009, il faut bien reconnaître que la discographie des polonais de BEHEMOTH a de quoi forcer le respect. Elle se compose de L.P dont la liste devient plus que conséquente.
Techniquement au point et diablement féroce, chaque sortie s'est orientée encore davantage vers un Death parfois épuisant/éprouvant mais toujours sauvé par des ambiances marquantes.

"Evangelion" est le début du virage, d'un changement latent. Non pas que le groupe tourne en rond mais quelque chose dans le genre tout de même.
On retrouve ici notre batteur épileptique sans doute pas loin de son sommet (Inferno est terriblement bluffant, une fois encore) et la furia est bien à l'ordre du jour. Mais on goûte à des plans plus mid-tempo, encore plus ambiancé : les corbeaux introductifs, les cuivres et les breaks de "He who Breeds Pestilence" où Nergal fait encore et encore forte impression... Je vous parle de ce titre pour débuter car c'est le premier qui m'ait frappé avant "Lucifer" qui clairement annonce ce que sera le fantastique "The Satanist" cinq ans plus tard ! Quelle ambiance mes ami(e)s (ou bien encore "The Seed Ov I" et "Ov Fire Ant The Void") !

Mais "Daimonos" conserve en ouverture la pure folie classique du groupe, toujours aussi bonne, toujours aussi furieuse...
Neuf pièces, neuf étages d'un édifice puissant et inébranlable qui forme un tout. "Evangelion" densifie donc le propos de BEHEMOTH par rapport à "The Apostasy", c'est ce qui fait de lui mon préféré avant le chef d’œuvre suivant !
BEHEMOTH construit donc son Histoire, forge sa légende et force le respect !