SEPULTURA n'a jamais été le roi du live. Et ce show historique, scénario rêvé pour tout groupe, soit celui de terminer sa tournée mondiale chez lui, le prouve une fois pour toute.

OK, on pourra arguer que le combo était fatigué de sa tournée, qu'il avait hâte de ranger les instruments pour quelques temps, mais il n'empêche que l'interprétation de grands classiques tels que "Arise", "Beneath The Remains" ou "Inner Self" a été massacrée au grand dam des fans. Peut-être pas ceux conquis d'avance qui étaient là-bas, mais pour ceux qui écoutent hors contexte, ça craint.

Il est aussi évident que leur performance sur plusieurs monuments tirés d'"Arise" ou "Chaos A.D." a été amputée pour laisser plus de place aux pièces de "Roots". Avec raison, "Roots" a été un album marquant, troublant même, qui valait la peine d'être célébré. Mais sur scène, je ne suis pas certain qu'il a le même impact. Et jumelé au reste de la discographie du groupe, le temps d'un concert, ça jure encore plus.

Bon, c'est du SEPULTURA quand même, impossible que ce soit mauvais. On prend son pied dès que "Roots Bloody Roots" et "Territory" brûlent les hauts-parleurs. Bonne idée aussi de ressortir la superbe "Troops Of Doom" et de glisser "Desperate Cry" et "Necromancer" en fin de première partie. Juste avant la mastodonte "Dusted".

Grand moment de fureur en deuxième partie avec le duo d'assassins "Straigthate" et "Dictatorshit", deux des plus violentes compositions de SEPULTURA. Et que dire de la finale tribale juste avant que ne résonne "Orgasmatron" afin de digérer tout ça ?!

Une bonne tracklist en somme, mais des interprétations tronquées qui trahissent la fatigue du groupe. L'ambiance est toutefois survoltée et on ne peut que s'imaginer ce que ça devait être de se retrouver coincé dans cette foule déchaînée...

Note : 3,5/5.