SABATON est déjà de retour pour son troisième L.P de Heavy Speed et...
Euh, en fait non ! Il s'agit bien d'un premier effort du groupe composé avant qu'il ne perce avec "Primo Victoria" en 2005. A l'époque, Joaquim était encore le claviériste du groupe autant que le frontman.
C'est donc, logiquement, ce qui justifie des titres plus communs, basiques, aux refrains "déjà entendus", éloignés des deux précédents efforts au final.
Toutefois, quand on demeure un mordu de ce genre de son, avec une appétence pour les voix graves éloignées des habituelles voix cristallines du Speed Power Metal, on ne pourra pas être fondamentalement déçu !

"Metalizer" regroupe des morceaux plus directs, moins épiques et martiaux que le veut la marque de fabrique de SABATON.
Il est marrant de découvrir tous ces titres très "rentre dedans/immédiats" et sans fioriture introductive : "Hellrider", "Thundergods", le tube title track, …
"Burn Your Crosses" soigne davantage son introduction avant de lâcher les cheveaux, avec des guitares dont le son ne semble pas vraiment coller avec les productions habituelles d'un SABATON plus "moderne", "Shadow" se montre plus mélodieux, bref, un p'tit côté roots émerge de ces morceaux.
La seconde partie de l'album est toutefois plus anecdotique : "7734" est doté d'un refrain fade au possible, "Endless Nights" offre peu d'originalité, ce qui n'est en rien un souci, j'en veux pour preuve "Tail To The King" tout aussi prévisible mais bien plus entrainant et nerveux tout comme "Thunderstorm".

Cerise sur le gâteau heureusement, la cover d'un de mes deux titres fétiches des Anglais de JUDAS PRIEST, à savoir "Jawbreaker", en ayant la belle idée de ne pas tenter de singer ou d'imiter Rob (impossible pauvres fous). Malin comme des singes, les Suédois respectent à la lettre le titre en lui offrant une teinte tout aussi "épique" avec cette voix si caractéristiques de Broden. Un superbe moment.

"Metalizer" est au final une sorte de salle d'attente pour les fans de SABATON. Une façon agréable de voir d'où le groupe arrive mais surtout de mesurer tous les progrès entrepris depuis.
Rien de révolutionnaire ici mais une galette sympathique avant de retrouver véritablement SABATON aux affaires, avec ses titres si caractéristiques (sur le fond comme sur la forme !).

Note réelle : 2,5/5.