Avec le dynamique "Hybrid Theory", LINKIN PARK a converti à la cause du Metal des milliers de jeunes adolescents en manques de sensation. La brèche a été entrouverte, il suffisait d’y pénétrer. De mon côté, j’écoutais le disque tous les jours, religieusement. Je n’avais jamais entendu un truc aussi violent et mélodique à la fois. Ce mur de son qui permettait de faire évacuer mon agressivité était pour moi une découverte majeure dans ma courte vie. Dire que j’attendais la suite était un doux euphémisme, les attendent étant énormes, les espoirs gigantesques.

"Meteora" est ni plus ni moins la suite logique de son grand frère. Le ton est un peu plus doux et accessible, sans pour autant mettre de côté les origines agressives du groupe. Niveau production, l’album a été autant travaillé que le précédent, permettant une combinaison parfaite du son. On passe également par une gamme complète d’émotions avec des titres très variés : on a droit à des morceaux bien rentre-dans avec "Don’t Stay" et "Faint", des titres nostalgiques avec "Somewhere I Belong" et "Breaking The Habit", et bien sûr une chanson qui fait un peu office de power-ballade avec "Numb". Les morceaux instrumentaux sont malheureusement un peu banals…

Bien sûr, les pures et dures du Metal vont crier encore une fois au scandale, argumentant que le groupe semble prendre tranquillement mais sûrement une voie commerciale. Malheureusement, le prochain disque va prouver les intensions du groupe. Malgré tout, avec "Meteora", LINKIN PARK livre encore la marchandise avec des morceaux accrocheurs et des lignes de chant irrésistible. Il serait dommage de passé à côté d’un album aussi complet et aussi bien composé de la part des Américains.

Titre préféré : "Somewhere I Belong".