Il y a des moments où je me dis que la vie est vraiment dégueulasse, parce qu'un petit rien fait qu'on peut louper quelque chose de grand.
Et Testament symbolise bien ça avec son premier album. S'il était sorti 2 ans plus tôt, je vous garantis que les choses seraient différentes aujourd'hui.
Le groupe serait reconnu à sa juste valeur, serait considéré comme un grand du genre, plutôt que de se traîner comme un boulet l'image d'outsider sympatoche.
Parce qu'à l'écoute de The Legacy, on se dit que le groupe n'a pas à avoir honte face à Kill'Em All, Hell Awaits, Peace Sells ou Among The Living. Il y a là tout ce qui fait un putain d'album de Thrash 80's : l'énergie, la vitesse, l'agressivité, et la mélodie.
Et surtout la personnalité : dès son premier album, le groupe impose sa patte, ses petits gimmicks qui font le son Testament : notamment ce mélange d'hyper-agressivité et de lignes mélodiques qu'on retrouve dans beaucoup de riffs (Over The Wall), un chanteur versatile qui peut taper dans le suraigu comme dans le chant agressif plus classique (écoutez donc First Strike Is Deadly), et surtout des solos étonnants.
Si on compare Testament au fameux carré d'as du Thrash US, c'est la présence du jeunot Alex Skolnick (ancien élève de Satriani) qui les rend uniques. Le bougre est fan de Jazz et de Blues, ça s'entend. Ses solos sont hyper-mélodiques, très fluides, mais suffisamment speed pour pas paraître décalé au sein des morceaux.
Je vais pas détailler chaque titre, ce serait chiant à lire. Sachez simplement qu'on tient là un grand album de Thrash, et que si le groupe avait été plus chatté, il aurait pu bouleverser l'Histoire de genre.