Si un jour Axel Rudi PELL songe a une reconversion professionnelle, j'ai un emploi tout trouvé pour lui : vendeur de photocopieuse. Car oui, le Axel il y connait un rayon dans ce domaine, lui qui nous refait sans cesse le même album depuis son sommet artistique que fut "Oceans Of Time". Sur ce "Into The Storm", le grain de la photocopie est de bonne qualité. Le contraste globalement bon, même si les couleurs sont bien sûr moins seyantes que l'original, logique. Un travail honnête donc, mais accompli sans effort.

Le taux de guimauve ne dépasse pas les recommandations préconisées, par contre les longueurs épiques ne nous sont pas épargnées et gâchent le peu mémorable title track, censé être le point culminant de l'opus. C'est ballot. Ce point culminant on le trouvera plutôt en la présence de "Changing Times", comme quoi, PELL sait toujours nous concocter de jolies pépites de Heavy Mélodique. À part ça, la pelle de PELL est toujours mixée trop en avant, le synthé trop en retrait, les accords plaqués et prévisibles sont légion, et la voix de Gioeli a perdu un peu de sa chaleur. Mais on s'en accommode, car le sens mélodique de PELL fait le boulot, comme d'hab.

Il y a tout de même un aspect vraiment rageant dans cet album. La reprise de Neil YOUNG, et surtout les deux bonus track. Il est quand même désespérant que notre inamovible Allemand relègue sur le banc de touche un instrumental ("White Cats (Opus #6 Scivolare)") qui se fait largement supérieur à une bonne moitié des titulaires de l'album, et ne parlons même pas de la splendide reprise de BLACKMORE'S NIGHT qui enterre tout le disque. Son album de reprises avait déjà prouvé qu'Axel était capable d'aller au-delà de ses éternels sentiers battus, alors pourquoi ne pas le faire sur ses propres compos ?? "White Cats" nous prouve qu'il en a la capacité ! Peut-être pour le prochain ? Ben voyons...