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- Style : Astral Doors, Rata Blanca, Hällas
- Membre : Riot, Quiet Riot, Warlock, Impellitteri, Gillan/glover, Rock Aid Armenia, Tony Martin , Aerosmith, Jeff Beck, Ez Livin', Wami, Cain's Offering, The Rods, The Ferrymen, Long Shadows Dawn, Elegant Weapons, Black Sabbath, Deep Purple, Blue Öyster Cult, Plasmatics, Ted Nugent, Dokken, Doro, Cornerstone, Trans-siberian Orchestra, Empire, Alice Cooper, Dio, Blackmore's Night, Zed Yago, Ozzy Osbourne, Heaven & Hell, Tank
- Style + Membre : Vandenberg, Michael Schenker, Yngwie Malmsteen, Brazen Abbot, Ian Gillan Band, Doogie White & La Paz, Pink Cream 69, Gary Moore, Uriah Heep, Alcatrazz, Axel Rudi Pell, Joe Lynn Turner, Hear 'n Aid

RAINBOW - Ritchie Blackmore's Rainbow (1975)
Par BAAZBAAZ le 4 Septembre 2013          Consultée 14914 fois

1974... Richie Blackmore a un éclair de lucidité. Il comprend que DEEP PURPLE est mort. Les albums inégaux ou poussifs se succèdent inexorablement depuis "Machine Head" et rien ne peut endiguer l’interminable agonie du groupe. Personne n’est à blâmer et certainement pas Coverdale et Hughes, deux seconds couteaux engagés dans l’urgence qui n’ont pas les épaules pour redresser la barre. L’inspiration s’est tout simplement tarie. Et les nostalgiques de la grande époque (Mark II – quel nom idiot !) en seront pour leur frais lors de la pitoyable reformation des années 80. Non, une froide évidence s'impose : l’acte de décès de DEEP PURPLE date de 1972. Sans se l’avouer encore, Blackmore le sent déjà inconsciemment lorsqu’il se lance dans l’aventure RAINBOW.

Cet éclair de lucidité déclenche un engrenage. En décembre 1974, Blackmore décide d’enregistrer un single solo : une reprise du "Black Sheep Of The Family" des progueux de QUATERMASS. Personne n’en veut chez DEEP PURPLE, où tout le monde est obnubilé par la nouvelle orientation funky pataude. Boudeur, le guitariste décide de faire bande à part. Il s’enferme en studio avec Ronnie James Dio, un diamant brut qui a traîné ses guêtres pendant toutes les années 60 sans jamais trouver vraiment le style qui lui permettrait d’éclore. C’est le déclic. Ce qui devait n’être qu’un single défouloir débouche sur un regain de créativité. La chanson écrite pour la face B ("Sixteenth Century Greensleeves") est si convaincante qu’ils décident de faire un disque entier. Les musiciens d’ELF – le médiocre groupe de Blues Rock de Dio – sont rameutés pour l’occasion et le projet est rapidement bouclé en mars 1975.

Le résultat est excellent. Toujours aussi obsédé par l’idée de réconcilier le Rock et le Classique, Blackmore laisse libre court à son obsession pour les ambiances mystiques et médiévales. Il trouve en Dio le chanteur idéal pour cela, doté d’un coffre surhumain, capable de distiller des mélodies vocales éblouissantes, tour à tour agressives ou envoûtantes. Moins criard et plus subtil que Coverdale (qui s’échine tant bien qui mal à parodier l’abominable Robert Plant, lui-même piètre imitateur de son maître le génial Steve Marriott), il délivre sur ce premier RAINBOW l’une des meilleures performances de sa carrière. Il ne hurle pas encore de façon monotone comme il aura tendance à le faire sur les albums suivants. Son registre est ici plus nuancé et varié et il s’impose d’emblée comme l’une des voix marquantes de son époque.

En parfaite osmose, Blackmore et Dio accouchent d’un disque cohérent, homogène et quasi-parfait. Le seul accident notable – s’il faut commencer par ce qui fâche – est l’insipide "If You Don't Like Rock'N'Roll", machin informe et bourrin d’une banalité à faire peur. Tout un album de ce calibre aurait été la risée de la décennie. Mais le reste est d’un tout autre niveau. En une série de compositions puissantes et planantes, RAINBOW pose les premiers jalons d’un Metal ésotérique teinté d’heroic fantasy qui aura une postérité gigantesque : "Man On The Silver Mountain", "Self Portrait" et "Sixteenth Century Greensleeves" sont à couper le souffle, lourdes et ensorcelantes, portées par un chant aussi brûlant que gracieux. Sans oublier les deux chefs d'œuvre hiératiques que sont "Catch The Rainbow" (qui doit beaucoup au "Little Wing" de HENDRIX) et la phénoménale "The Temple Of The King". Énigmatique, poétique, pièce centrale du disque avec sa dentelle de guitares délicates, cette chanson est l’une des plus fascinantes de l’histoire du Rock.

Bizarrement, alors qu’elle a tout déclenché, la reprise de "Black Sheep Of The Family" est accrocheuse mais pas forcément mémorable. De même, la sympathique (et inattendue) "Still I’m Sad", inférieure à la version des YARDBIRDS dont elle s’inspire, n’est pas aussi décisive que les autres compositions. Ces légers défauts révèlent quelques failles au sein d’une splendide bouffée d’inspiration. Mais ils n’empêchent pas RAINBOW de jouer immédiatement des coudes au sommet de la hiérarchie du Hard Rock. Comprenant à quel point ce nouveau projet le libère artistiquement et lui permet de se transcender, Blackmore quitte DEEP PURPLE peu avant sa sortie en août 1975. Il sait que ce qu’il vient de réaliser avec Dio est supérieur à tout ce que fait alors son ancien groupe. Et parmi les trois albums indispensables qu’ils sortiront ensemble – avant le déclin pathétique de RAINBOW dès 1979 – celui-ci demeure le plus spontané, le plus fou. Peut-être tout simplement le meilleur.

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   (4 chroniques)



- Ritchie Blackmore (guitare)
- Ronnie James Dio (chant)
- Mickey Lee Soule (claviers)
- Craig Gruber (basse)
- Gary Driscoll (batterie)


1. Man On The Silver Mountain
2. Self Portrait
3. Black Sheep Of The Family
4. Catch The Rainbow
5. Snake Charmer
6. Temple Of The King
7. If You Don't Like Rock 'n' Roll
8. Sixteenth Century Greensleeves
9. Still I'm Sad



             



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