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HARD ROCK  |  LIVE

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1975 Ritchie Blackmore's R...
1976 Rising
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1978 Long Live Rock'n'roll
1979 Down To Earth
1981 Difficult To Cure
  The Best Of Rainbow
1982 Straight Between The ...
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1986 Finyl Vinyl
1995 Stranger In Us All
2006 Live In Munich 1977
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- Style : Astral Doors, Rata Blanca, Hällas
- Membre : Riot, Quiet Riot, Warlock, Impellitteri, Gillan/glover, Rock Aid Armenia, Tony Martin , Aerosmith, Jeff Beck, Ez Livin', Wami, Cain's Offering, The Rods, The Ferrymen, Long Shadows Dawn, Elegant Weapons, Black Sabbath, Deep Purple, Blue Öyster Cult, Plasmatics, Ted Nugent, Dokken, Doro, Cornerstone, Trans-siberian Orchestra, Empire, Alice Cooper, Dio, Blackmore's Night, Zed Yago, Ozzy Osbourne, Heaven & Hell, Tank
- Style + Membre : Vandenberg, Michael Schenker, Yngwie Malmsteen, Brazen Abbot, Ian Gillan Band, Doogie White & La Paz, Pink Cream 69, Gary Moore, Uriah Heep, Alcatrazz, Axel Rudi Pell, Joe Lynn Turner, Hear 'n Aid

RAINBOW - On Stage (1977)
Par JEFF KANJI le 22 Janvier 2014          Consultée 9035 fois

Ritchie Blackmore est un impétueux qui a besoin de faire sortir des notes de sa stratocaster. Les "Made In Japan" et "Made In Europe" l’ont démontré avec leurs longs soli n’hésitant pas à s’éloigner copieusement des versions studio. En bref DEEP PURPLE se vivait sur scène, donc pour RAINBOW ce sera sans nul doute la même chose !

À peine deux ans après la publication de "Ritchie Blackmore’s Rainbow", le quintette américano/britannique est au sommet de son art et de sa popularité et embarque pour une tournée qui parcourra l’Europe et le Japon avec un line-up de tueurs (Jimmy Bain à la basse, futur DIO, Cozy Powell et Tony Carey). Et quoi de mieux que d’entamer par un morceau rapide composé entre deux concerts ? En effet si "On Stage" a été enregistré sur la tournée de "Rising" (qui est très peu représenté au final), "Kill The King" ne sera gravé que plusieurs mois plus tard pour l’album "Long Live Rock’N’Roll" et les deux versions diffèrent d’ailleurs sur de nombreux points, celle qui nous intéresse ici démarrant au son de la guitare de Blackmore et se faisant (forcément) plus brute de décoffrage avec des paroles de Ronnie James Dio absolument pas définitives. Le groupe a une pêche d’enfer et on peut se réjouir d’entendre si bien Cozy Powell qui ne se ménage ni en coups de baguette ni en matraquage de grosse caisse ! Couplé à l’introduction traditionnelle empruntant au « Magicien D’Oz » et son célèbre "Somewhere Over The Rainbow" rendu célèbre par Judy Garland, on tient une introduction majestueuse parfaitement représentative de ce qu’est RAINBOW : une formation à cheval entre le classique, le Hard Rock et le Heavy Metal.

La setlist peut paraître portion congrue, tout comme pour les Lives de DEEP PURPLE de la même décennie. Avec six pistes pour plus d’une heure de musique, on peut dire que les Anglo-Saxons ont délayé la sauce. Ronnie James Dio, grand adepte du medley (qu’il exploitera encore mieux au cours de sa carrière solo), fait muer le fédérateur "Man On The Silver Mountain" en une impro Blues qui passera par "Starstruck" avant de finir sur le morceau initial comme si de rien n’était, bien aidé il faut le souligner par les talentueux Ritchie Blackmore et Tony Carey, ce dernier restant pour moi le claviériste emblématique de la formation (le boulot de Don Airey, confiné dans un registre plus FM laissera moins de place aux étalages de virtuosité). Il faut entendre le Canadien rivaliser avec les leads acérés de Blackmore ou encore tenir le rôle d’instrument rythmique à la perfection, aidé par un Hammond saturé que n’aurait pas renié Jon Lord. Inventeur de ce son avec les mecs de DEEP PURPLE, Ritchie Blackmore n’avait aucune raison de ne pas exploiter cette originalité avec son nouveau projet, qui n’existe que depuis à peine plus de deux ans au moment où est enregistré "On Stage", certains enregistrements de la version Deluxe de l’album datant même de fin ’76.

Comme l’introduction de ma chronique le laissait entendre, "Rising" n’est presque pas représenté. Pas de "Tarot Woman" et encore moins de "Stargazer" à l’horizon, ce qui peut en soi constituer une déception, les Lives extraits de cette tournée sortis plus tard venant en partie corriger le tir, "Stargazer" et "Do You Close Your Eyes" ayant été joués sur cette tournée, mais cela pas avant les années 1990… Le "Fynil Vynil" de 1986 se concentrera uniquement sur la période FM du groupe. On doit donc se contenter d’un bout de "Starstruck" et de "Do You Close Your Eyes" (mais seulement si vous possédez la version Deluxe). Pour le reste, une cover des YARDBIRDS et le Blues monumental "Mistreated" se greffent sur cette setlist étroite qui permet avant tout de réaliser que le point faible de l’éponyme de RAINBOW tenait à ses musiciens. En effet, ces nouvelles versions de "Man On The Silver Mountain", et surtout de "Catch The Rainbow" introduite par Tony Carey au son d’un prélude de BACH, n’ont clairement rien à envier aux originales. Le temps s’arrête même pendant "Catch The Rainbow" dont les quinze minutes semblent dérisoires tant à cause du feeling incroyable de Ronnie James Dio que des prouesses guitaristiques de Ritchie Blackmore qui inspirera à n’en pas douter un certain Yngwie Malmsteen encore jeune.

Dans le contexte dans lequel il est sorti, "On Stage" ne pouvait être qu’un succès, RAINBOW étant en pleine ascension alors que DEEP PURPLE avait périclité un an plus tôt. Les performances live sont explosives et les morceaux toujours plein de surprises. Un vrai Live de l’époque très différent de ce que pouvait proposer DEEP PURPLE dans le même genre. Et même si "Mistreated" ne sera à mon avis jamais mieux chantée que par David Coverdale (qui reprendra régulièrement ce titre avec WHITESNAKE, alors en gestation) et que "Still I'm Sad" nous prive d’un "Light In The Black", la formation légendaire de RAINBOW est immortalisée pour la postérité.

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   JEFF KANJI

 
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- Ronnie James Dio (chant)
- Ritchie Blackmore (guitare)
- Jimmy Bain (basse)
- Cozy Powell (batterie)
- Tony Carey (claviers)


1. Kill The King
2. Man On The Silver Mountain/ Blues/Starstruck
3. Catch The Rainbow
4. Mistreated
5. Sixteenth Century Greensleeves
6. Still I’m Sad



             



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