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EDGUY - The Savage Poetry (2000)
Par JOHN DUFF le 30 Juillet 2022          Consultée 2145 fois

Quand on découvre EDGUY et qu'on veut aller dans l'ordre de sortie des albums, on constate que "Kingdom Of Madness" n'est pas le premier essai des Allemands mais bel et bien ce "Savage Poetry" (sans le "The") ! Initialement conçu puis sorti en 1995, EDGUY va finalement le réenregistrer en 2000. Et j'insiste sur la notion de réenregistrement. Ici nous ne sommes pas face à un quelconque remaster mais bien à un "remake".

Si vous écoutez la première mouture de 1995, vous constaterez un groupe encore très jeune, la moyenne d'âge du combo étant de dix-huit ans à l'époque. La production était très sommaire, avec des guitares très étouffées, des claviers trop en avant et un Tobias Sammet encore débutant derrière son micro. Attention, les compositions avaient un fort potentiel mais malheureusement, la mauvaise production et l'approche juvénile de certaines lignes de chant ternissaient l'écoute.

Cinq ans plus tard donc, EDGUY a bien changé. Au niveau line-up d'abord, en 1998, Tobias Sammet a lâché la basse au profit de Tobias Exxel tandis que Felix Bohnke devient le batteur officiel du groupe après le départ de Dominik Storch en 1997. Musicalement, ensuite, le groupe a mûri. EDGUY est sur une bonne lancée avec des sorties d'albums de qualité. "Vain Glory Opera" avait déjà son lot d'hymnes mais "Theater Of Salvation" avait enfoncé le clou, ajoutant un côté épique à ses morceaux.

"The Savage Poetry" sort donc en 2000 et le premier constat que l'on peut faire est l'énorme production. La section rythmique est dantesque avec un très bon mixage batterie/basse/guitare rythmique, le son des guitares s'en voit également nettement amélioré. Vocalement, la voix de Tobias Sammet est beaucoup mieux mixée également et ses prestations sont nettement supérieures, le frontman progressant d'album en album, côtoyant les notes aiguës avec de plus en plus de facilité.

Niveau tracklist, il n'y a évidemment pas de changement, mis à part une inversion dans l'ordre des morceaux. "Key To My Fate" qui ouvrait la version d'origine se voit reléguée en troisième position, laissant sa place à "Hallowed".

Niveau compositions, c'est simple, tous les titres sont très bons avec néanmoins une petite réserve sur la ballade "Sands Of Time". EDGUY a eu tendance à user de la combinatoire "piano-orchestrations-voix" sur les précédents albums ("When A Hero Cries" sur "Kingdom Of Madness" et "Tomorrow" sur "Vain Glory Opera") et à chaque fois j'ai le même constat, il manque quelque chose, quelque chose pour élever l'intensité et scotcher l'auditeur. Et pourtant le groupe sait y faire comme l'a démontré l'excellente "Land Of The Miracle" (sur "Theater Of Salvation") où les guitares et l'excellent travail sur les chœurs hissaient ce titre parmi les meilleures power-ballades du groupe. Fort heureusement, la seconde ballade de l'album "Roses To No One" est beaucoup plus réussie.

Et le reste alors ? Du tout bon je vous dis ! EDGUY arrive à nous accrocher sur chaque titre. Au rayon Speed, nous avons l'énorme "Misguiding Your Life" et ses riffs de bûcherons ou encore "Sacred Hell" et son break oriental énorme sur fond de double grosse caisse. Le Power n'est pas en reste également avec des morceaux comme" Frozen Candle" et l'utilisation des harmonies sur les guitares rythmiques ou encore "Key To My Fate" et son refrain fédérateur.

Qui dit Power dit pièce épique et EDGUY nous balancera pendant dix minutes l'excellente "Eyes Of The Tyrant". Ce morceau est très bien construit avec une introduction très douce au piano qui découlera sur une avalanche de riffs plus efficaces les uns que les autres. Tobias est très en voix, le refrain Speed fait mouche, ses chœurs présents un peu partout n'ont rien de kitsch et ajoutent une réelle plus-value au morceau. Le break également est très épique avec notamment ses lignes de basse très bien pensées, exercice qui sera répété sur "The Pharaoh" présent sur l'album "Mandrake". Le morceau se termine par des arpèges de guitare acoustique très agréables.

Bon, je ne ferai pas de track-by-track mais vous l'avez compris, cet album figure parmi les meilleures réalisations d'EDGUY. Même si certains passages ont été remaniés, il faut souligner la qualité d'écriture et leur moyenne d'âge à l'époque de la composition des morceaux et la maturité du groupe à nous proposer un son et une exécution plus "actuelle" qui va parfaitement dans la continuité de "Vain Glory Opera" et "Theater Of Salvation". Mon seul regret est que "The Savage Poetry" n'a jamais eu la place qu'il méritait dans les performances live d'EDGUY, un comble quand on connaît les qualités des titres et ses refrains fédérateurs.

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Par EDEN, STEF




 
   JOHN DUFF

 
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   (3 chroniques)



- Tobias Sammet (chant)
- Jens Ludwig (guitare)
- Dirk Sauer (guitare)
- Tobias Exxcel (basse)
- Felix Bohnke (batterie)


1. Hallowed
2. Misguiding Your Life
3. Key To My Fate
4. Sands Of Time
5. Sacred Hell
6. Eyes Of The Tyrant
7. Frozen Candle
8. Roses To No One
9. Power And Majesty



             



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