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BLOODBOUND - Rise Of The Dragon Empire (2019)
Par GEGERS le 1er Mai 2019          Consultée 3027 fois

Lorsqu’on parle de BLOODBOUND, ne vient pas à l’esprit un groupe à l’identité forte, au charisme séduisant où à l’originalité remarquable. Entre ses costumes de scène évoquant POWERWOLF et sa musique se rangeant du côté d’IRON MAIDEN et de plus en plus de celui de SABATON, le combo suédois est bien moins un leader qu’un fier suiveur. Néanmoins, bien aidé par trois albums très réussis ("Nosferatu" en 2005, "Unholy Cross" en 2011 et surtout "Stormborn" en 2014), le groupe mène depuis quinze ans une carrière somme toute honorable et très enthousiasmante. "War Of Dragons", publié en 2017, marquait néanmoins le pas, tant en matière de son que de compositions, après une première moitié de décennie plus percutante. "Rise Of The Dragon Empire", huitième album du groupe, redresse la barre, sans pour autant nous convaincre pleinement.

J’aurais aimé être compositeur et débouler avec la mélodie de "Rise Of The Dragon Empire". Cette mélodie immédiate et très efficace, à la fois entraînante et légère, ouvre l’album de la plus belle des manières. Sur des ambiances évoquant les NOCTURNAL RITES d’avant 2005, BLOODBOUND déboule avec un tube résolument moins agressif et "couillu" que ses habituels morceaux d’ouverture, mais témoignant d’un savoir-faire appréciable et indéniable. Bien sûr, tout cela sent un peu le carton-pâte, mais personne n’est dupe : ce morceau est facile, mais il vaut à lui-seul que vous accordiez une oreille bienveillante à ce nouvel album des Suédois. On se laisse séduire de bonne grâce.

On pourrait faire la fine bouche, faire remarquer au groupe que proposer deux albums successifs contenant le mot "dragon" dans leur titre, c’est tout de même tendre le bâton pour se faire battre. D’autant plus qu’il n’y a pas véritablement ici de souffle épique. Les claviers, pourtant très présents, ne servent pas à construire ou soutenir des ambiances, mais surtout à agrémenter et enrichir les mélodies de morceaux qui se veulent plus tubesques qu’ils ne le sont réellement. Quelques coups d’éclats viennent émailler l’album, à l’image de "Magical Eye" qui évoque l’opus de 2014. Alors que le son des guitares sonne parfois maigrelet sur le reste de l’album, il est ici épais, puissant, sur ce titre "bombastic" qui doit beaucoup à la versatilité des vocalises de Patrik Johansson, toujours impérial au chant. Les claviers épaississent l’ensemble, mais la recette fonctionne. Quelque part entre SABATON et HAMMERFALL, BLOODBOUND sait tirer sur la corde juste pour satisfaire les amateurs du genre.

Que ce soit au niveau visuel ou musical, le groupe semble décidé à jouer la carte des clichés à fond, quitte à décevoir par un manque flagrant d’esprit d’entreprise. Globalement mid-tempo, "Rise Of The Dragon Empire" souffre de l’absence certaine de moments forts. "Breaking The Beast", dont le riff lorgne pour sa part du côté du ACCEPT période Mark Tornillo, se veut fédérateur mais n’est qu’inutilement lourdaud, malgré des "oh oh" putassiers qui tentent de réveiller une deuxième partie de morceau dotée d’un tempo plus rapide et d’un solo démonstratif. "Blackwater Bay", avec ses claviers "tut tut", se veut un chant de marin complètement idiot, proposant des couplets composés par un gamin en classe de musique entre deux leçons de flûte. Même le final de l’album, "Reign Of Fire", tombe à plat, le groupe proposant une courte ballade médiévale sans aucun intérêt. Le groupe aurait dû jeter une oreille sur "Guardian" de CRYSTAL EYES, dans une veine similaire.

Les bons moments sont malgré tout suffisamment bien répartis pour que l’album séduise néanmoins. "Slayer Of Kings", speed et débridé, compense un manque de flamboyance par une maîtrise totale du genre. "Skyriders And Stormbringers", malgré un refrain un peu besogneux et bancal, fonctionne également, même s’il peine à tenir la dragée haute aux morceaux les plus "tubesques" placés en milieu d’album ; "The Warlock’s Trail", fédérateur et martial, est une indéniable réussite portée par un refrain persistant, tandis que "Balerion", dont l’introduction survoltée évoque STRATOVARIUS, vient insuffler un nouveau souffle de vie en fin d’album.

Après la révélation "Stormborn" et la déception "War Of Dragons", on ne sait pas trop quoi penser de ce huitième album de BLOODBOUND qui, s’il est pétri de bonnes intentions, semble tout de même quelque peu petit bras face aux glorieuses réalisations passées du groupe. Comme souvent dans le genre, si vous découvrez le groupe avec cet album, alors vous tomberez certainement sous son charme. Sinon, vous vous satisferez des modestes richesses qu’il contient en vous surprenant à penser que BLOODBOUND, c’était mieux avant.

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- Patrik J. Selleby (chant)
- Tomas Olsson (guitare)
- Henrik Olsson (guitare)
- Anders Broman (basse)
- Fredrik Bergh (claviers)
- Daniel Sjögren (batterie)


1. Rise Of The Dragon Empire
2. Slayer Of Kings
3. Skyriders And Stormbringers
4. Magical Eye
5. Blackwater Bay
6. Giants Of Heaven
7. The Warlock's Trail
8. A Blessing In Sorcery
9. Breaking The Beast
10. Balerion
11. Reign Of Fire



             



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