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BLOODBOUND - Creatures Of The Dark Realm (2021)
Par GEGERS le 16 Juin 2021          Consultée 3516 fois

Si on fait le bilan, le BLOODBOUND actuel est bien éloigné du groupe qui a donné naissance à son premier album "Nosferatu" il y a déjà quinze ans. Cette célébration à petit budget, qui voyait les Suédois proposer surtout et avant tout un hommage à ses influences majeures que sont IRON MAIDEN, HELLOWEEN ou JUDAS PRIEST, n’avait il est vrai pas la folie des grandeurs de ses successeurs récents, ni ne présentait les éléments largement distillés dans les albums les plus récents du groupe, notamment ces claviers martiaux (copyright SABATON, même si on me dit dans l’oreillette qu’il est disputé par POWERWOLF) qui ont, à l’occasion, plus desservi le Heavy Metal de la formation que joué en sa faveur. Là ou la doublette des "dragons" poussait un peu trop loin le bouchon, voici que son neuvième album "Creatures Of the Dark Realm", propose un équilibre bien plus satisfaisant et, surtout, nous offre une belle palanquée de titres imparables, générateurs d’un plaisir d’écoute renouvelé.

L’hydre à trois têtes, équipe de compositeurs constituée du guitariste Tomas Olsson, du claviériste Fredrik Bergh et du chanteur Patrik Selleby, n’a pas chômé pour proposer deux ans après "Rise Of The Dragon Empire" un successeur capable de remettre les pendules à l’heure de cette manière. Réaffirmant son ancrage dans la scène Power européenne, BLOODBOUND propose un album dénué de toute ballade qui voit la formation clamer haut et fort son amour pour HELLOWEEN. L’ancien, naturellement, mais aussi le plus récent, les couplets de "Gathering Of Souls" évoquant ceux de "World Of Fantasy". Vous aimez EDGUY ? "The Gargoyle’s Gate" rappelle la douce époque de "Theater Of Salvation". Il serait néanmoins de résumer cet album à la somme des influences qui transparaissent. Car BLOODBOUND parvient, en insufflant sa personnalité somme toute plutôt marquée, empreinte d’un sens évident de l’efficacité, à délivrer une bonne douzaine de morceaux dont on cherche encore les faiblesses. Il n’y a pas ici le sentiment d’avoir affaire à une "œuvre" indivisible et impeccable de bout en bout comme peut l’être "Stormborn", la faute à quelques facilités qui nous font à de rares reprises froncer les sourcils. C’est le cas de "March Into War", plus SABATON que SABATON, qui peine à présenter un véritable intérêt. Néanmoins, en restant fidèle au style qu’il pratique depuis maintenant une moitié de décennie, le groupe signe quelques pépites qui témoignent de la volonté de ses membres de ne pas réduire la voilure.

Étonnamment, c’est la fin d’album qui apporte le plus grand lot de satisfactions. Continuant d’instiller quelques sonorités (ou plutôt mélodies) Folk dans sa musique, BLOODBOUND offre avec "The Wicked And The Weak" un morceau à la fois pompeux et espiègle, bénéficiant d’un refrain collégial d’une efficacité redoutable. Lui précédant, "Face Of Evil" mise pour sa part sur la simplicité, et se révèle sans doute le morceau le plus nostalgique de l’ensemble, la période Nosferatu se trouvant juste derrière la porte. L’intensité du morceau-titre "Creatures Of The Dark Realm", la nostalgie assumée de "Ever Burning Flame" (coucou HAMMERFALL), la masculinité exacerbée de "Kill Or Be Killed" ou les chœurs théâtraux de l’ultra-speedé "Death Will Lead the Way" sont autant de sucreries sucrées sur la langue, qui témoignent plus du savoir-faire impressionnant du groupe que d’une quelconque intégrité. BLOODBOUND bouffe à tous les râteliers, mais est aujourd’hui le seul groupe à le faire avec autant de réussite, l’album ne souffrant d’aucun temps mort.

Y avait-il plus d’intégrité dans les premiers albums du groupe ? Il y avait peut-être une manière frontale d’aborder le Power qui fait aujourd’hui défaut au groupe, dont on sent que les morceaux font l’objet d’un calcul savant et de l’application d’une formule permettant d’équilibrer les influences et les arrangements divers. Pour autant, dans sa grande diversité, le groupe ne faiblit pas au moment de proposer des mélodies très séduisantes, des envolées instrumentales et des lignes de chant épiques et puissantes. Tant et si bien qu’au final, cette somme de richesses suffit à notre plaisir. Car avec quinze ans de carrière au cul, BLOODBOUND n’est pas le premier venu, et bordel le groupe sait y faire pour transformer une bougie magique en feu d’artifice !

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- Patrik J. Selleby (chant)
- Tomas Olsson (guitare)
- Henrik Olsson (guitare)
- Anders Broman (basse)
- Fredrik Bergh (claviers)
- Daniel Sjögren (batterie)


1. The Creatures Preludium
2. Creatures Of The Dark Realm
3. When Fate Is Calling
4. Ever Burning Flame
5. Eyes Come Alive
6. Death Will Lead The Way
7. Gathering Of Souls
8. Kill Or Be Killed
9. The Gargoyles Gate
10. March Into War
11. Face Of Evil
12. The Wicked And The Weak



             



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