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HARD ROCK  |  STUDIO

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1991 Different World
2011 Into The Wild
2014 Outsider
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URIAH HEEP - Outsider (2014)
Par DARK SCHNEIDER le 10 Août 2014          Consultée 3830 fois

Quand l'on pense qu'à une époque plus personne n'aurait misé un kopeck sur URIAH HEEP... Il faut dire que le groupe revenait de loin. Considéré comme un sous-DEEP PURPLE lorsqu'il était à son apogée artistique, se ringardisant à la fin des années 80 avec des albums censés introduire le vocaliste Bernie Shaw, puis se réfugiant dans les pays de l'Est, il n'y avait pas de quoi donner cher de sa peau. Heureusement il y'a eu l'inespéré "Sea Of Light", dont la qualité ne sera cependant pas confirmée par le trop mou "Sonic Origami" auquel succéda un silence radio de 10 ans pour ce qui est du travail studio. Mais le HEEP saura surprendre en 2008 avec l'inattendu "Wake The Sleeper", convaincant et énergique, suivi d'un très correct "Into The Wild". Nous sommes en 2014 et les Anglais sont de nouveau de retour pour cet "Outsider", au titre bien choisi. Trevor Bolder s'en est malheureusement allé vers d’autres cieux, et est remplacé par Dave Immer. Malgré ce changement de line-up la musique n'évolue pratiquement pas, et ça, ce n'est pas forcément bon signe, a priori.

"Outsider" reprend donc exactement la même recette que pour "Into The Wild". Ceux qui ont aimé ce dernier devraient donc s'y retrouver également ici, forcément on navigue aussi dans les mêmes eaux que "Wake The Sleeper" et le plus calme "Sonic Origami". On peut donc se sentir rassuré d'être en terrain connu, mais est-ce vraiment ce que l'on attendait d'URIAH HEEP ? Car vraiment, le groupe ne prend aucun risque. Ce qui en soi représente finalement un gros risque : celui de lasser purement et simplement ses fans. Et vraiment on n’en est pas loin. A aucun moment "Outsider" ne se hisse au-dessus de ses deux prédécesseurs. Il est même légèrement inférieur à "Into The Wild". De plus le son étant exactement le même, la comparaison ne peut pas jouer en faveur d'"Outsider". On ajoute à cela une pochette un brin intello, qui se la joue "Prog'" alors que le disque a l'esprit d'aventure d'un cadre moyen bien propret, ce nouvel album prendrait presque le risque d'être un tantinet agaçant.

Cela dit, le disque parvient à conserver un niveau de qualité suffisant pour que l'on soit indulgent, voire même pour lui faire octroyer la moyenne. URIAH HEEP ne fera rien pour s'attirer un jeune public mais peu encore satisfaire la plupart de ses fidèles. Si l'on veut à tout prix chercher du mauvais dans ce disque, ce sera du côté du refrain de "Rock The Foundation", très beauf, rappelant quelque peu les pires moments de "Raging Silence" et "Different World" (les deux pires albums du combo), ou l’utilisation parfois un peu forcée et téléphonée des fameuses harmonies vocales propres aux Anglais. Mais hormis ces impairs, le groupe se montre encore suffisamment solide. Il faut juste laisser une chance à cet album, qui risque fortement de ne pas plaire dès les premières écoutes.

Le single "One Minute" est un bon mid-tempo pas désagréable du tout. "Speed Of Sound" est une bonne ouverture, bien pêchue, comme le groupe nous l'a habituée sur ses dernières productions, avec les claviers toujours envahissants de Phil Lanzon (ce qui est une marque de fabrique du groupe). On retrouvera également le HEEP qui se plait à se faire plus autoritaire sur "The Law", un brin martial mais moins mémorable que le "Shadow" de "Wake The Sleeper". Du bon Rock bien direct avec "Jessie", à des titres flirtant avec le Speed comme "The Outsider", URIAH HEEP continue de varier son propos comme il a toujours su le faire, avec un sens de la mélodie bien conservé, même si le sentiment de déjà entendu est assez présent. Par exemple, certains passages du plutôt épique "Can’t Take That Away" évoquent le génial "Night Of The Wolf" (de l’album "Equator").

Ce que l'on aurait surtout pu craindre c'est un album mou du genou, au vu de l'âge tout de même avancé des zicos (67 ans pour le leader Mick Box, 58 pour le frontman Bernie Shaw). Heureusement, on en est loin, on se demande même où Box va chercher toute cette fougue, lui qui se plait toujours autant à s'amuser avec sa wha wha. Shaw conserve une grande partie de sa puissance vocale, son timbre de voix a très peu évolué depuis ses débuts (il est juste naturellement un peu moins aigu), le groupe a vraiment trouvé son chanteur infaillible, mais qui ne pourra que s'enorgueillir du titre du chanteur ayant eu la plus grande longévité au sein du groupe. Car, avis tout personnel, sa voix sera toujours moins belle et agréable que celle de David Byron, de John Lawton ou même de Peter Goalby.

On aurait pu attendre plus d’URIAH HEEP, ne serait-ce que pour faire honneur au défunt Trevor Bolder. On se satisfera d’un bon disque qui fait le job, sans transcender quoique ce soit, qui se contente juste d’être un peu plus Rock et rentre-dedans que son prédécesseur, mais en contrepartie moins alambiqué. "Outsider" aurait pu également être un album de bien moindre qualité, et cela est parfaitement évité. Souhaitons cependant qu’il ne s’agisse pas là du chant du cygne, et que le HEEP parvienne à achever sa carrière sur un disque studio un peu plus ambitieux. Mais mine de rien, on aura beau émettre des réserves à son encontre, difficile de ne pas ressentir un certain plaisir coupable à son écoute.

Va pour un généreux 3/5.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Bernie Shaw (chant)
- Mick Box (guitare)
- Phil Lanzon (claviers)
- Russell Gilbrook (batterie)
- Dave Rimmer (basse)


1. Speed Of Sound
2. One Minute
3. The Law
4. The Outsider
5. Rock The Foundation
6. Is Anybody Gonna Help Me?
7. Looking At You
8. Can't Take That Away
9. Jessie
10. Kiss The Rainbow
11. Say Goodbye



             



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