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HEAVY FUSION  |  STUDIO

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1984 2 Trop Fou Pour Toi
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Fetish X
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SATAN JOKERS - Les Fils Du Métal (1983)
Par JEFF KANJI le 5 Mars 2013          Consultée 10129 fois

Ayant toujours cherché plus ou moins franchement à se démarquer de ses collègues qui pratiquaient un Hard/Heavy chanté en français, SATAN JOKERS, formé sur les cendres de JARRETELLES par Renaud Hantson et Laurent Bernat, prend forme en décembre 1981 quand sont engagés le chanteur Pierre Guiraud et Stéphane Bonnaud, guitariste de STRATOS (qui allait devenir WARNING). Réputé pour son arrogance et une certaine forme d’élitisme, la formation n’a semble-t-il jamais été comprise à son époque. Affichant une certaine ambition, à la mesure de l’autodérision de ses protagonistes (il suffit de lire les paroles franchement caricaturales, et de se référer au nom du groupe (inspiré par deux bandes de Hells Angels, les Satan Slaves et les Gypsy Jokers) pour comprendre à quel point le groupe se prenait au « sérieux »), SATAN JOKERS veut montrer que le Metal made in France est plus que valable !

Musicalement parlant, SATAN JOKERS est une bête étrange. Car si le titre éponyme qui ouvre magistralement ce premier album donne dans un Heavy Metal bien dans le ton de l’époque, "Les Fils Du Métal" est pour le moins bigarré, transgression stylistique déjà revendiquée par le groupe à l’époque. Diverses influences s’y greffent, du Rock progressif à la Pop (ce que les puristes reprocheront à SATAN JOKERS, et encore plus sur le successeur de ce premier jet). Les chœurs ou parties vocales du batteur Renaud Hantson, qui n’est pas encore l’interprète qu’il deviendra quelques années plus tard, sont encore timides et donneraient presque l’impression que le garçon n’a pas encore fini de muer. Il contribue néanmoins à mettre en place des ambiances solennelles ("Samouraï") ou à faire verser le Heavy de SATAN JOKERS dans quelque chose de plus léger (les refrains de "Tokyo Geisha" et de "Derrière Les Portes Closes"). Cette voix tranche nettement avec celle de Pierre Guiraud, hurlante et très ancrée dans son époque (et dont les cris suraigus sont insupportables la plupart du temps il faut bien le dire).

D’où la complexité à parler de la musique de SATAN JOKERS, groupe à la personnalité bien affirmée, reposant sur une dualité du chant plutôt inédite, un jeu de basse virtuose et plus généralement une section rythmique volubile alternant le très basique mais efficace ("Les Fils Du Métal", le Bien FM "Derrière Les Portes Closes") ou le boogie endiablé d’un "En Partance Pour L’Enfer" dominé par la basse de Laurent Bernat. Ce dernier est impressionnant, tout y passe : accords, slap, harmoniques, mélodies véloces. On comprend pourquoi il a fallu au moins un Pascal Mulot pour reprendre le flambeau. Il paraît évident qu’un titre comme "En Partance Pour L’Enfer" repose énormément sur la quatre-cordes.

On peut dire que cette jeune formation affiche un niveau impressionnant ! Soli pyrotechniques de Stéphane Bonnaud ("Les Fils Du Métal", "Âge De Confusion", basse de Laurent Bernat (la joute guitare/basse de "Samouraï" est terrible, ou encore "En Partance Pour L’Enfer") et batterie subtile et maîtrisée (c’est presque l’instrument le mieux produit de la galette). Toutes ces prouesses techniques contribuent à donner sa richesse à un disque pourtant pas exempt de défauts. Après un enchaînement de trois excellents premiers titres, "Offrande" et "Derrière Les Portes Closes" marquent un peu le pas, cette dernière étant sauvée par les prouesses techniques des musiciens. Mais l’album s’avère en contrepartie d’une certaine homogénéité car on retrouve la variété d’expression du groupe sur "En Partance Pour L’Enfer", "Âge De Confusion" ou le bien Heavy "Les Forces Maléfiques" où les passages instrumentaux revêtent une importance capitale. Stéphane Bonnaud est d’ailleurs héroïque sur ce morceau et Renaud Hantson s’affirme comme un batteur d’exception, capable de faire jeu égal avec un Les Binks ou un Simon Phillips sans rougir (jeu de cymbales subtil, utilisation toujours efficace de la double grosse caisse etc).

Le défaut principal du disque tient réellement au chant qui n’est pas au même niveau que l’instrumentation proposée ici qui elle est plutôt originale et tente de varier les plans au maximum et non sans une certaine réussite (une bonne moitié de l’album). On sait que Renaud prendra confiance dès l’album suivant, mais le chant stéréotypé du vocaliste Pierre Guiraud nous fait apprécier encore plus les réenregistrements de titres de cette ère réalisés avec Renaud Hantson au chant.

Si "Les Fils Du Métal" est toujours jouée aujourd’hui, d’autres titres valent sacrément le détour : je ne me suis jamais remis du final épique de "Samouraï", digne du meilleur URIAH HEEP, par exemple. Et malgré son aspect "The Trooper" façon SATAN JOKERS, "Quand Les Héros Se Meurent" se révèle un des titres les plus enthousiasmants de la galette aux côtés de "Samouraï", "Tokyo Geisha", "En Partance Pour L’Enfer" et "Les Forces Maléfiques". Ce qui nous fait un bon ratio pour un album de onze titres dont le titre éponyme est devenu un hymne du Hard Français 80’s.

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   JEFF KANJI

 
   CITIZEN
   DARK SCHNEIDER

 
   (3 chroniques)



- Renaud Hantson (batterie, chant)
- Laurent Bernat (basse)
- Stéphane Bonneau (guitare)
- Pierre Guiraud (chant)


1. Prélude
2. Les Fils Du Métal
3. Samouraï
4. Tokyo Geisha
5. Offrande
6. Derrière Les Portes Closes
7. En Partance Pour L’enfer
8. Âge De Confusion
9. Les Forces Maléfiques
10. Le Fouet
11. Quand Les Héros Se Meurent
- Bonus Réédition
12. Sons Of Metal
13. Offering
14. Samourai



             



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