SJ joue déjà ostentatoirement avec les aspects de sa musique qui énerveront les uns et les autres pour des raisons exactement contraires et qui vont finalement repousser le reste de son public potentiel dès le deuxième album : cris trop stridents pour les uns, passages pop repoussants pour le reste des geigneurs ("Derrière Les Portes Closes"). Pourtant, SJ développe déjà un Heavy Metal complètement au cordeau avec des tubes légendaires ("Les Fils Du Metal", "Le Samourai") et un chanteur qui s’il est peut-être le plus crispant du genre n’en est pas moins l’un de ceux qui déploient le genre d’agressivité que l’on attend sur ce genre de titres. Entre les deux, on en oublie que le groupe fait même déjà preuve de la maîtrise nécessaire à un morceau de bravoure impressionnant ("Quand Les Héros Se Meurent"). Loin d’être le meilleur album français des 80s, "Les Fils Du Metal" n’en est pas moins un réservoir d’hymnes plus varié et plus ambitieux que la moyenne et tient toujours la route aujourd’hui (contrairement au groupe lui-même à ce que j’ai pu voir lors du festival que Renaud Hantson a le culot d’organiser en sa propre gloire à Cergy Pontoise).