IRON SAVIOR fait partie de ces groupes dont l'absence entre deux albums se fait cruellement ressentir. Malgré une arrivée somme toute tardive sur la scène heavy speed teutonne, le groupe de Piet Sielck a sur, à force de travail et d'opus convaincants, contribuer à la vivacité d'un style auquel il manquerait un petit quelque chose sans sa présence.

Quatre longues années après "Megatropolis", voici donc un nouveau chapitre de la carrière du groupe. Son heavy/speed metal mâtiné de science-fiction est bien entendu toujours au rendez-vous, tout comme la qualité des compositions qui, une nouvelle fois, ne fait pas défaut. Le premier quart d'heure frappe fort puisque, après une intro somme toute classique, la doublette "The Savior"/"Starlight" vient mettre les pendules à l'heure avec une évidente envie d'en découdre. Gonflés par une production béton, ces morceaux nous montrent un IRON SAVIOR au meilleur de sa forme, mêlant avec réussite agressivité des riffs et impact des mélodies.

L'ensemble de l'album tient la route, et parvient à convaincre aisément malgré un usage systématique des poncifs et clichés inhérents au style ("Heavy Metal Never Dies", "Faster Than Hall". N'hésitant pas à lever le pied le temps de quelques mid-tempo bien sentis ("Before The Pain"), "The Savior" fait preuve d'une intégrité et d'une inspiration de tous les instants, et l'on applaudit des deux mains à l'écoute de cette douzaine de titres qui, s'ils ne réinventent pas le heavy metal à l'européenne, constituent à en faire un style toujours vivace et sachant se faire brillant. Du beau boulot.